𝘾'𝙚𝙨𝙩 𝙗𝙚𝙖𝙪 𝙡𝙖 𝙛𝙤𝙡𝙞𝙚 | 𝘍𝘪𝘷𝘦 𝘏𝘢𝘳𝘨𝘳𝘦𝘦𝘷𝘦𝘴

CHAPITRE VI

Nous nous étions rendus dehors, à l'endroit où se produisait un miracle. Klaus avait eu la meilleure idée, celle de lancer un extincteur. 

— Quoi ? Vous aviez une autre idée peut-être ?! Avait-il prononcé me faisant hausser les épaules. 

Mon regard s'attarde alors sur la personne, qui tente de sortir du trou bleu. FIVE ?! J'en étais sûre, quel idiot. Un sourire s'élargit sur ma face quand celui-ci tombe de l'anomalie qui se referme peu à peu. 

— Est-ce que vous voyez le p'tit Five, ou je suis le seul ? Remarque Klaus.

Il se relève et en époussetant ses habits, je remarque que lui aussi, à une apparence de gamin, au moins je ne serais plus seule avec ce corps. Il le remarque enfin et la seule chose qu'il dit, c'est :

— Fais chier...

Sa voix m'avait tellement manqué, les larmes me montent, imaginez vous, être séparé d'une personne que vous avez côtoyez pendant presque 50 ans dans une apocalypse. Inimaginable. Même pour une courte durée, le manque était apparut et ne cessait de s'acharner.

Quand il m'aperçut, ses yeux brillaient, et je crains que la tristesse sur son visage fût visible pour tous, je m'approche lentement de lui, quelques mètres nous séparent, personne ne parle. 

Une fois qu'il ouvre ses bras, je cours à en perdre haleine et plonge dans ses bras chauds et réconfortants. Je l'aime à mourir comme on dit, je pourrais tout faire pour lui et je crois qu'aujourd'hui, il m'a démasqué.

— Quelqu'un comprend ce qu'il se passe là ? Demande Allison.

— Non, mais, eh la gamine, ronchonne Diego en m'interpellant, on n'a pas fini notre interrogatoire.

Sa main caresse mon dos, et mes sanglots ne s'arrêtent plus. Tant pis si sa famille me voit vulnérable, tant pis si je lui ai tellement mentis, la fin du monde, c'est dans une semaine.

*

Regroupés dans la jolie salle à manger où Grace a l'habitude de préparer ses repas, assise sur la table, les jambes se balançant dans le vide, j'observe Five se préparer un sandwich à l'étrange composition.

 — Quel jour on est, la date précise, demande Five.

L'apocalypse...

— On est le 24.

—De quel mois ? 

— Mars, répond Vanya furtivement.

Il continue sa mixture tout en réfléchissant, j'ai soudainement faim moi aussi, mon ventre me tiraille.

— Bon, tu as l'intention de nous expliquer ? Demande Luther. 

Il ne répond pas, et ignore le gros mammouth qui commence à s'énerver, une envie de rire me vient, mais je tente de me reprendre en vain.

 — Ca fait 17 ans Five, continue-t-il.

— Beaucoup plus que ça en fait, j'étais dans le futur, de la grosse merde d'ailleurs.

— Je l'avais dit, me fit rire Klaus. 

— J'aurais dû écouter notre paternel, explique Five, le saut dans l'espace est une chose, mais dans le temps, c'est carrément un coup de poker.

Je pouffe ce qui me vaut un regard méprisant de ce dernier. L'ambiance est juste glacial et personne n'ose rien dire.

— Attends, comment t'as fait pour revenir ? Questionne Vanya.