CHAPITRE V

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J'arrive devant une grande maison, on l'aurait plutôt surnommée de manoir, enfin qu'importe, de longues colonnes longent les murs, torsadés pour donner un rendu imposant avec une finesse de richesse assez bien placée.

Je pénètre dans la grande demeure, non sans trébucher sur les marches dominantes sur le porche. J'essuyais quelques larmes qui m'empêchaient de percevoir la grande porte en bois.

J'ouvre la porte en bois en me précipite à l'intérieur sans même demander l'autorisation à qui que se soit. J'accours le long d'un grand couloir, mes yeux ne s'arrêtait à présent plus, trop de douleur, de pincements au coeur. 

Je m'écroule au sol, et j'entends une personne accourir vers moi, ses talons résonnent sur le sol, ses mains se posent sur mes épaules. Son aura est comme rassurante, c'est sûrement la mère de Five.

Doucement, ma fille, tout va bien, dit-elle sur un ton naturellement maternel.

Je relève la tête pour apercevoir la femme qui se tenait à mes côtés. Ses cheveux étaient mi-long et parfaitement bouclés tout comme son visage, son rouge à lèvre éclatant lui donnait un teint merveilleux. Je crois qu'elle s'appelait Grace, selon les dires de Five, sa mère n'était pas humaine, mais un robot programmé pour l'être.

Il n'y a aucun doute, son regard, lui, ne semblait pas irréel. Elle me saisit les mains et m'emmène à l'étage, sans même parler, elle m'offre une chambre, le lit admirablement fait comme jamais, je n'avais vu auparavant.

 — Change-toi ici mon enfant, et repose-toi, je vais en attendant te préparer à manger, je lui souris et essuie encore une fois mes joues. Je la remercie puis elle repart de mon nouvel habitat.

 Attendez, mon enfant ?

 Je me mire dans le premier miroir que j'aperçois et place mes mains devant ma bouche, j'avais rétréci !? Comment était-ce possible ?! Mon apparence était celle d'une gamine de treize ans, j'avais envie de m'écrouler au sol, me rouler en boule, et pleurer toutes les larmes de mon corps.

Tu dois rester forte pour lui.

Je soupire puis ouvre la porte du placard pour changer mes habits de ceux de la commission. Une jupe bleue et un blason tout aussi bleu en sortit, je les enfilai en un clin d'oeil. Je sors de ma nouvelle chambre, et viens explorer les couloirs sombres de la Umbrella Academy...

J'observe les portes de chaque chambre sans même les franchir, je me remémore toutes les choses que Five m'avait dit à propos de chacun des membres.

Je suis sûr que tu t'entendrais bien avec Diego, vous avez le même tempérament, m'avait-il dit.

Je souris sans même m'en rendre compte, quel idiot, je ne sais même pas quand il va revenir. Et ses frères et soeurs ne sont sûrement pas ici.

Je longe les portes jusqu'à arriver à celle de Five, j'entrouvre la porte et aperçois un mur en tableau à craie, remplie de calculs indéchiffrables comme il avait l'habitude d'en faire pendant l'apocalypse.

Je franchis le pas de la porte, et ose toucher quelques objets en espérant qu'ils me rapprocheraient de lui, de son coeur.

La chambre était vide, aucune émotion ne s'en dégageait, celle-ci était plutôt sinistre. Avec tout ce que Five m'avait raconté, il est vrai que son enfance n'avait pas respiré le bonheur.

J'observe les nombreux calculs dépassant des murs, des livres étalés sur son lit, on aurait presque pu penser que ce gamin n'était jamais parti. Flippant...

Il est vrai que Five n'était pas vraiment le genre sentimental, mais il n'en restait pas moins le plus intelligent.

Je sursaute et me retourne, ma peur ne redescend pas vraiment quand j'aperçois le singe parlant, dont Five m'avait parlé... Je recule prudemment et lui reste planté là avec sa canne.

𝘾'𝙚𝙨𝙩 𝙗𝙚𝙖𝙪 𝙡𝙖 𝙛𝙤𝙡𝙞𝙚 | 𝘍𝘪𝘷𝘦 𝘏𝘢𝘳𝘨𝘳𝘦𝘦𝘷𝘦𝘴Where stories live. Discover now