XXXIII

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Dumbledore se tenait debout sur l'estrade de la grande salle. Dérrière lui se tenait les proffesseurs. Tous sans exception affichait le même visage triste et grave à la fois, vingt-quatre heures seulement s'était passé depuis que Cédric était mort. Les cours avaient été annulé pour toutes la semaine ainsi que  les examens de fin d'année, décision que même Hermione n'avait pas protesté. Ce qui auraient dû être des célébrations de la victoire de Cédric et Harry s'était transformé en un deuil douloureux. Peu d'élèves pleuraient mais sur la plupart d'entre eux on pouvait voir les yeux rouges et gonflés qui traduisait leur chagrin. Il n'y avait pas un rire dans l'assemblée, pas un sourire. Certains se tenaient la main pour se réconforter mutuellement, moi-même je tenais le main de Ginny Weasley dans la mienne. Je faisais des petits cercles avec mon pouce sur le dos de sa main. Dumbledore se leva près à prononcer son discours.

-Chers élèves, la mort de Cédric Diggory a été un choque pour nous tous. C'était un garçon bon, aimé par sa famille et ses amis. Sa bonté et son courage resteront pour toujours dans nos mémoires et dans nos cœurs. C'est pourquoi, pour honoré sa mémoire, j'estime qu'il est nécessaire de vous révéler qui l'a tué. Il s'agit de Lord Voldemort qui a fait son retour parmi nous, du moins sous une forme humaine, il y a de cela vingt-quatre heures. Maintenant, nous devrons redoubler de vigilance car des temps sombres s'annoncent. Cependant, n'oublier pas que vos amis et votre famille ainsi que vos proffesseurs seront là pour vous apporter de l'aide et la lumière dont vous aurez besoin.

Il se tut et le silence s'installa dans la salle, personne n'osant le briser. Ce fut finalement le proffesseur McGonagall qui nous ordonna de retourner dans nos salles communes. Je suivis mes amis sans réellement savoir où j'allais, j'avais encore du mal à réaliser ce qui s'était passé, j'aurais voulu dire au revoir à Cédric une dernière fois, j'aurais voulu rire ou même pleurer avec lui juste un dernier instant. Du coin de l'œil, j'apperçu une tête blonde qui ne suivait son rang pour se diriger dans les cachots. Je me mis à le suivre en silence à une distance raisonnable pour pas qu'il puisse me voir. Il allait vers la tour d'astronomie. Je grimpais à sa suite. Dehors, le ciel semblait nous avoir rejoint dans notre chagrin, il était gris et la pluie s'échappait des nuages. Il s'adossa à la rembarbe et sans même se retourner m'adressa la parole:

-Je suis désolé, Ellery. Désolé pour Diggory.

DRACO PDV

Draco s'excusait rarement mais Diggory n'avait pas mérité son sort et il en était en parti responsable. Il aurait dû en parler avant, il savait que quelque chose aller se passer dans le labyrinthe mais il avait gardé le silence par peur de représaille si les mangemorts apprenaient qu'il les avait dénoncé à Dumbledore.

-Draco..., commença la jeune fille.

Il lui coupa la parole trop avide de lui pauser la question qui l'avait tiraillé toute la nuit.

-Ne penses-tu pas que tout ça est de ma faute ?

Elle le fixa d'un air surpris puis secoua sa tête.

-Non, ce n'est pas de ta faute, affirma-t-elle, tu n'es pas coupable.

Au lieu de se sentir rassuré, Draco se sentit en colère contre elle. Il aurait préféré qu'elle lui réponde que oui, il avait sa part de responsabilité dans la mort de Diggory. Il aurait peut-être même préféré qu'elle lui crache à la figure en lui affirmant qu'il était un monstre, aussi responsable, aussi horrible que Voldemort et l'homme qui avait tué Diggory sur son ordre. Il aurait aimé qu'elle lui dise que si qu'il pensait été vrai. Mais elle ne fit rien de tout ça. À la place, elle s'adossa avec lui à le rembarbe. D'une certaine manière, c'était plus rassurant que des mots, juste sa présence silencieuse qui l'acceptait tel qu'il était avec ses qualités et ses défauts.

ELLERY PDV

On resta longtemps ainsi, à fixer la forêt interdite s'étendant à l'horizon. Je me tournais enfin vers les escaliers pour redescendre et rejoindre (enfin!) ma salle commune. Au dernier moment je me retournais pour l'observer, il avait tourné son visage vers moi pour me regarder partir. Il s'approcha de moi légèrement hésitant. Si je l'avais voulu j'aurais eu tout le temps de refuser ce qui était sur le point de se passer mais je restais figé sur place et acceptait son baisé silencieux. Ses lèvres étaient très douces ainsi poser contre les miennes. Une parti de moi se sentait coupable de l'embrasser si peu de temps après la mort de mon ancien petit-ami, Cédric mais l'autre accepta le réconfort qu'il m'apportait. J'entourais ses épaules de mes bras et nos souffles se perdirent dans notre étreinte.

You were my enemy...Where stories live. Discover now