XXII

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Il était hors de question que je laisse Malfoy attrapait le vif d'or avant moi. Je m'en foutais qu'il m'est dit de dégager, je voulais lui montrer qu'il n'était pas le roi de Poudlard et que jamais je ne suivrais une seule des règles qu'il tentait de me faire suivre. Je n'étais pas un pantin à sa merci qu'il pouvait aider ou détester quand bon lui semblait. S'il décidait de me respecter, je deviendrais son ami et s'il en venait à l'inverse, je ferais tout pour lui mettre des bâtons dans les roues.

Je me mis donc à regarder autour de moi, désireuse de trouver le vif d'or bien avant lui et de foncer dessus. Malfoy avait compris que je ne l'écouterais pas et cherchait lui aussi le vif d'or des yeux sans doute dans le même but que moi, gagner. Nous étions chacun à l'opposé l'un de l'autre et lorsque je bougeais, il s'éloignait comme s'il cherchait à me fuir. Je me demandais bien ce qui pouvait lui passer par la tête. Pourquoi me fuir lorsque chacun de mes mouvements pouvaient être révélateur de la position du vif d'or ? C'est d'ailleurs ce que j'avais pensé la première fois, qu'il s'en allait car il avait trouver le vif d'or. J'avais même faillis plonger sur lui avant de me rendre compte qu'il restait à nouveau statique. Tant pis, son comportement augmentait mes chances de gagner alors je n'allais pas m'en plaindre.

Mais plus le temps passait et plus le vif d'or se faisait invisible. C'était même très étrange. Il faisait clair et il n'était pas censé partir trop loin du terrain, un sortilège devait normalement le retenir. Toutes les conditions étaient réunis pour que je le trouve (ou Malfoy) rapidement mais les heures ne faisaient que défiler.

Le soir commençait à tomber et j'en conclus une chose, nous avions un sérieux problème. Un vif d'or coûtait plus de dix gallions et si nous ne le retrouvions pas, nos familles respectives seraient sûrement obligés de le rembourser à l'école. Ce n'était pas l'argent qui comptait, ni sa famille ni la mienne n'aurait de difficultés à le payer mais une telle mesure risquerait de faire du bruit. Nos capitaines en entendraient parler et se serait pour nous un renvoi direct, non seulement du poste d'attrapeur mais aussi de l'équipe tout court. Ce qui signifiait que la fierté de Draco serait toucher et que je ne pourrais sans doute plus jamais rêver de devenir joueuse de Quidditch professionnelle et c'était déjà ma seconde option.

Il fallait immédiatement que je prévienne Draco. J'empoignais fermement le manche de mon balais et tentais de le rejoindre ce qui n'est pas facile avec quelqu'un qui vous fuit. Comprenant enfin que je voulais lui parler, il s'arrêta et me laissa l'atteindre.

-Draco, nous avons un problème, l'alarmait-je, nous devons retrouver le vif d'or avant la tombée de la nuit ou on risque notre place au Quidditch.

Il soupira et me regarda en s'attendant à ce que je lui dises comment faire.

-Je ne sais pas comment le retrouver Draco, lui dis-je exaspéré, nous devons sonder les moindres recoins ou aller chercher de l'aide.

-Faisons ça seuls. Ne risquons pas que quelqu'un raconte ce qu'il s'est passait aujourd'hui. Séparons nous, nous serons plus efficace.

J'étais d'accord avec son initiative et partit vers le nord du terrain tandis qu'il restait vers le sud.

Nous continuèrent à chercher le vif d'or encore plus sérieusement qu'avant et soudain j'entendis Draco crier. Il l'avait trouver, j'étais tellement soulagé et me précipita vers lui. Il le tenait dans son poing fièrement. Il me sourit de toute ses dents et me lança une pique.

-Alors ? Qui a gagné ? Ce n'est pas toi Ellery, c'est moi Draco Lucius Malfoy.

Il me désespérait parfois. Ce n'était pas méchant, juste du Malfoy tout cracher et j'avoue que ça me faisait rire. Nous nous dépechames de le remettre dans sa boîte et nous primes le chemin du château ensemble riant de notre mésaventure. Quelle journée exceptionnelle, j'avais détesté Malfoy du plus profond de mon âme au début de l'après midi et maintenant, nous étions presque des amis.

DRACO PDV (OMNISCIENT)

Draco ne sut pas trop pourquoi mais lorsqu'il se coucha le soir, il se sentit fier et heureux comme un gamin qui avait gagné une partie d'échec.

You were my enemy...Where stories live. Discover now