Mon regard se dirige vers la porte d'entrée principale, par laquelle je suis rentrée dans le salon, mais je blêmis en voyant la poignée bouger. John suit mon regard et se fige également. C'était notre seule chance pour s'enfuir d'ici mais il parait que nous sommes vraiment piégés. Je me sens tellement débile à ce moment-même. Je prends une grande inspiration et essaye de me concentrer pour être prête à me défendre.

Au moment où la porte d'entrée s'ouvre, ma tante passe sa tête dans l'encadrement de la porte séparant la cuisine et le salon. Elle m'offre un sourire mauvais alors qu'elle rentre dans le salon. Trois autres sorciers la rejoignent, venant de la cuisine, et trois sorciers rentrent par la porte d'entrée. Mon parrain m'attrape le bras et me tire vers lui alors qu'on recule vers la porte du couloir qui mène aux chambres. 

- Je t'ai manqué? interroge Petronilla Black en affichant un sourire mauvais. 

- Qu'est-ce que vous faites ici? s'exclame John.

La soeur jumelle de mon père affiche une moue déçue en dirigeant son attention vers mon parrain. 

- Pauvre, petit, Johnie, si tu t'étais contenté de te mêler de tes propres affaires tu ne te serais jamais retrouvé dans cette situation, répond ma tante en s'avançant dangereusement vers nous.

Les six autres sorciers restent immobiles, se trouvant juste devant la cheminée, attendant un quelconque ordre de la part de ma tante qui à l'air d'être celle qui gère cette opération. Je jette un petit regard vers John et voit que celui-ci fulmine, les poings serrés. Il n'a pas sa baguette magique et maintenant que j'y pense, je ne l'ai jamais vraiment vu utiliser de la magie. Je pense même que si je ne connaissais pas le monde de la magie, je n'aurais jamais découvert qu'il soit un sorcier. Il utilise tout le temps des choses moldues. Il pratique même de la boxe et du tire à l'arc, deux choses plus spécifiques aux moldus. Je ne sais même pas si il possède une baguette magique. Je suppose que oui, mais il ne doit pas l'utiliser souvent donc elle ne doit pas être à porter de main.

- Je pensais vraiment que t'étais plus intelligente que ça, continue ma tante en reportant son attention sur moi. Un simple mensonge t'as fait sortir de Poudlard.

Je la fusille du regard. 

- Qu'est-ce que vous voulez à la fin? siffle je.

Elle s'arrête enfin d'avancer et regarde les ongles de sa main droite en prenant un air détaché.

- Je sais pas, peut-être les pouvoirs d'une descendante des Serdaigle, suggère-t-elle.

Mon expression s'aggrave et je me rends compte que la supposition de Rosé était correcte. Malgré le peu de personne au courant de cela, les mages noirs le savent. John m'envoie un regard interrogateur mais je l'ignore et garde mon regard fixé sur Petronilla. 

- Vous ne pensez quand même pas que je me rangerais à vos côtés, lance je.

Ma tante, contre toute surprise, m'envoie un sourire satisfait, comme si je venais de lui donner exactement la réponse qu'elle attendait. Elle avait l'air réjouis par ce que je venais de dire.

- Oh, mais ce n'est pas de toi que je parle ma chérie, fait-elle avec un sourire mauvais.

Je fronce les sourcils. 

- Comment ça? De qui est-ce que vous parlez? interroge-je, perdue.

- De ta mère, Alicia Murphy, ma pauvre petite, crache Petronilla alors que son regard s'assombrit. 

J'écarquille les yeux, perplexe, ouvrant la bouche en grand, ne m'attendant pas à ce qu'elle me dise ça. Ma mère? Comment ça ma mère? Elle est morte ma mère. Ils sont peut-être au courant que ma mère était une descendante des Serdaigle, mais ils ne savent peut-être pas qu'elle est morte? Non, c'est ridicule. Ils sont plutôt bien informés. 

Une Sorcière A PartWhere stories live. Discover now