VII: Le scandale

141 19 3
                                    





- [ ] Pendant tout le trajet qui les conduisit jusqu'à une bâtisse située dans le quartier de , Naruto garda obstinément le silence. Silence qui était devenu hostile quand elle lui avait précisé qu'elle n'avait jamais pu se séparer des bijoux. Elle avait alors compris que ces mots l'avaient heurté.
Elle descendit de voiture devant l'immeuble de Tenten . Si celle-ci ne se trouvait pas à son domicile, Naruto risquait de perdre patience. Mais, depuis qu'elle était privée de son vieux téléphone portable et surtout de sa précieuse liste de contacts, elle n'avait plus le numéro de Tenten et n'avait donc pas pu la prévenir de sa visite.
Retenant son souffle, elle pressa donc sur l'Interphone.
— C'est hinata ...
— Je me demandais si tu allais réapparaître enfin. Entre !

— Qui est-ce ? demanda Naruto en la suivant dans l'escalier.
— L'une des éditrices de mon père. Elle a été journaliste free-lance pendant des années et l'est redevenue quand le navire a sombré. J'ai reçu ses condoléances à la mort de papa, mais nous avons perdu contact.

À leur arrivée au troisième étage, une porte s'ouvrit. Tenten était une femme corpulente qui n'accordait aucune importance à son allure. Elle portait des lunettes démodées et se coupait les cheveux à la garçonne sans chercher à masquer ses mèches grises.

— Comment vas-tu, petite ? demanda-t-elle à hinata .

Tenten n'était pas du genre démonstratif, mais avait toujours été son alliée.

— L'architecte..., commenta-t-elle quand Hinata lui présenta Naruto . Quand j'ai vu vos noms dans les gros titres de la presse ce matin, j'ai ressorti ton article sur lui pour le relire.

— Ah ? Pourquoi ? s'exclama hinata .

Il aurait mieux valu demander comment, vu l'encombrement du studio de Tenten . La pièce était remplie de meubles de classement sur lesquels reposaient, en équilibre précaire, des dizaines de boîtes en carton. La table de la cuisine et celle du salon étaient recouvertes de coupures de presse maculées de taches de café. Quant au bureau, situé dans un angle de la pièce, il croulait sous des piles de journaux. Tenten n'avait aucun sens de l'ordre.

— Un peu dithyrambique, mais bien documenté, dit Tenten en récupérant quelques pages sur son bureau. Ton père aurait dû publier cet article.

Quand elle voulut les offrir à hinata , celle-ci eut un mouvement de recul. Ce fut donc Naruto qui les récupéra.
— Oh non..., protesta hinata en tentant de les lui reprendre.

Mais il fut plus rapide qu'elle. D'un geste sûr, il replia les feuillets et les mit dans sa poche.
Agacée, Hinata prit toutefois sur elle et se tourna vers Tenten .

— Je suis venue récupérer mes bagues, expliqua-t-elle. Les gardes-tu ici ?

— Oui, bien sûr, dans mon coffre, -t-elle en se penchant sous son bureau pour accéder audit coffre.

Quand elle l'eut déverrouillé, elle demanda :

— Pour qui travailles-tu en ce moment ?
— Je n'écris pas... J'ai dû vendre mon ordinateur.

Naruto lui décocha un regard sévère.

— On me l'aurait volé sinon, précisa-t-elle avec un haussement d'épaules. Il n'y a que l'argent liquide que je pouvais garder à l'abri...

— Est-ce pour cela que tu as confié tes bagues à Tenten  ? Tu avais peur qu'on te les vole ?

— J'avais pris l'habitude de les lui confier quand je me rendais au bureau, pour que papa ne les voie pas. Il m'aurait dit de les vendre.
Après avoir fouillé dans son coffre, Tenten en sortit une enveloppe scellée qu'elle remit à hinata .

Et si on recommençait? Место, где живут истории. Откройте их для себя