Chapitre 13 - Devoirs et bandages

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Les jours suivants, Harry reste cloîtré de force à l'infirmerie. Malgré ses lamentations constantes, ni Madame Pomfresh, ni Mcgonagall, ni Rogue n'accepte de le laisser sortir, son état étant jugé trop préoccupant.

Alors, certes, ses plaies semblent refuser avec force de cicatriser, mais il se sent un peu plus en forme chaque jour. De plus, rester allongé à s'ennuyer, à prendre du retard en classe et dans ses révisions, le rend fou.

La présence quasi-perpétuelle, entre deux volées de cours, de Ron et Hermione, qui ne vient, pour cette dernière, lui rendre visite que les bras chargés de manuels, de notes prises en cours et de grimoires poussiéreux, a pourtant raison de la patience de l'infirmière au bout d'une petite semaine.

Expulsant le petit couple hors de son infirmerie le jeudi soir, six jours après l'attaque des mangemorts, elle revient s'asseoir au pied du lit d'Harry et soupire en le regardant.

— Vous pourrez sortir demain matin, monsieur Potter.

— Enfin ! s'écrie-t-il alors qu'elle le foudroie d'un regard noir.

— À condition que vous passiez tous les matins et tous les soirs pour que je puisse changer votre bandage. Vous appliquerez également le baume que je vais vous remettre dès que vous en aurez l'occasion.

— Tout ce que vous voudrez ! bondit Harry, trop heureux d'enfin pouvoir sortir.

Le repoussant fermement sur ses oreillers, la sorcière lui fait les gros yeux.

— J'ai dit demain matin, monsieur Potter ! En attendant, vous restez bien sagement couché dans votre lit et vous évitez de trop bouger. Oh ! Je ne l'ai pas précisé, mais ça me parait évident : aucune activité physique n'est autorisée jusqu'à la cicatrisation complète de vos blessures. Ni quidditch, ni duel en cours de défense, ni autres bêtises dangereuses dont vous êtes friand. Je me suis bien fait comprendre ?

Quelle autre réponse pourrait-il lui apporter en dehors d'un hochement énergique de la tête ? Aucune, on est bien d'accord, c'est donc cette option qu'il choisit et, satisfaite, Pomfresh l'abandonne un instant plus tard pour retourner dans son bureau.


Le lendemain, Harry est heureux de retrouver ses amis en classe de métamorphose avancée. Un cours donné exceptionnellement, et pour la dernière année, par Minerva Mcgonagall.
Malgré son poste de directrice, la vieille sorcière n'a pu se résoudre à ne pas accompagner jusqu'à leurs ASPIC les étudiants qui auraient du terminer leur scolarité l'année précédente.

— Monsieur Potter ? s'étonne-t-elle en le découvrant assis auprès de Ron, avant de sourire. Harry, je suis contente que vous soyez de retour parmi nous. J'espère que Monsieur Weasley et Miss Granger vous ont prévenu qu'il y avait un devoir à rendre pour aujourd'hui.

Harry ouvre la bouche, la referme sans qu'aucun son n'en soit sorti et tente d'amadouer la directrice en prenant un air désolé et contrit. Celle-ci soupire, mais il semble au Gryffondor que c'est plus par principe que par réel agacement.

— Bon, je vous laisse, à titre exceptionnel, jusqu'à lundi pour me le rendre. Mais ça ne vous dispense pas du travail que j'attends déjà pour ce jour-là de la part de chacun d'entre vous.

C'est pile ce qu'il craignait en restant alité si longtemps. La montagne de devoirs et de parchemins à rendre dans tous ces foutus cours. Tous. Sans. La moindre. Exception.

Toute la journée, l'exact même scénario se reproduit avec chaque professeur. Et quand il s'installe en fin d'après-midi devant son chaudron lors du cours de potion, Harry sait que Rogue va ajouter, lui aussi, sa pierre à l'édification du tombeau dans lequel il se sent tomber un peu plus à chaque heure qui passe.

Les Larmes du Phénix (Snarry)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant