PAUL ATRÉIDE aka Lisan al Gaib, Muad'dib, Mahdi, Usul Xreader
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Sablier [3400 mots] Partie 3/4
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Le regard fixé sur l'horizon, tu marchais en regardant le soleil se lever sur la mer de dunes.
Tu avais toujours aimé le calme qu'apportait l'aube : c'était un moment suspendu dans le temps, où les premières lueurs pointaient avec lenteur pour faire disparaitre la nuit. Tout y était un peu flou, la réalité semblait se déformer dans les ombres fuyantes, et sur Arrakis, le désert se mettait à onduler dans la pénombre.
C'était un spectacle magnifique.
Arrivée en haut d'une dune, tu t'arrêtas pour contempler la beauté de l'instant. Les fremens qui cheminaient avec vous te regardèrent faire surpris : il y avait peu de gens qui savaient voir la vrai splendeur du désert.
Tu entendis le sable crisser doucement derrière toi.
"-- Alors tu aimes toujours autant les lever de soleil ? "
La voix était douce. Tu tournas la tête vers Paul : l'or du matin faisait danser des reflets dans ses yeux entièrement bleuis, et il te regardait avec beaucoup de tendresse.
Sa question resta en suspens dans le matin.
En quelques secondes tu te retrouvas projetée quelques années en arrière, et tu vous revis enfants, fugants du palais avant l'aube pour aller voir ensemble le soleil se lever sur la mer de Caladan, depuis les falaises. Chacun des rayons s'accrochait sur les vagues, sur l'écume, et tout scintillait de mille feu, et vous restiez là, assis côté à côte à contempler ce spectacle enchanteur. Un étrange sentiment d'amertume t'étreignit. Détournant ton regard de celui de Muad'dib, tu récupéras ton sac à tes pieds et répondis d'une voix froide : "Je les préférai sur Caladan. " avant de te remettre en marche. D'un geste habile, tu te laissas glisser le long de la dune, et arrivas en bas de celle-ci aux cotés de deux autres Atréides avec qui tu commenças à parler comme si de rien n'était.
Paul te regarda t'éloigner, penaud. Il ne comprenait pas vraiment le comportement que tu avais vis à vis de lui, et cela le rendait malheureux. Pourquoi étais-tu si froide ? Il avait été si heureux de te retrouver, et il avait cru, lors de vos retrouvailles qu'il en était de même pour toi, pourtant, depuis que vous aviez rejoint le petit groupe d'Atréides qui étaient restés sur Arrakis avec Gurney, tu étais étrangement distante.
