windowsill

47 4 3
                                    

TW : sexe décrit - mention drogues - cigarette

Inspiré  Windowsill de Zayn

J'arrive chez toi. Tu m'ouvres la porte torse nu, des étoiles dans les yeux et des lignes rouges sur tes globes oculaires auparavant blancs. Les yeux striés de rouge et ton sourire s'agrandit en sachant que tes lèvres le seront aussi bientôt. Ça sent la beuh quand tu t'écartes pour me laisser rentrer. Le cannabis a incrusté chaque espace de ton appart. Je n'ai que le temps de jeter un coup d'œil au bordel ambiant avant que tes lèvres ne soient sur les miennes et que ta langue valse dans ma bouche. C'est putain de bon et ça m'avait putain de manqué.

Ta barbe n'a pas été rasée depuis une semaine et elle effleure ma peau laissant des traces rouges, tandis que ma bouche maquillée laisse des traînées rouges sur tes lèvres, puis ton cou, puis ton torse. Tu gémis et me porte sur le comptoir de ta cuisine.

J'accroche tes épaules, assez fines et tatouées. J'accroche tes cheveux corbeaux. Une main sous ma robe, l'autre la déboutonnant. Ça bloque un peu. De frustration tu finis par l'arracher, de mécontentement je gémis. Mais ta main est déjà dans mon sous-vêtement alors la plainte se métamorphose en un gémissement de plaisir en l'espace de quelques secondes. Elle me caresse et l'autre se place sur ma hanche alors que tu me soulèves. Je gémis de nouveau, le froid glacé de la vitre sur la peau brûlante de mon dos. Tu retires ta main de ma culotte, la passant habilement dans mon dos pour dégrapher mon soutien-gorge. Le vêtement tombe et à peine est-il retiré que ta tête plonge sur ma poitrine.

Tes lèvres sont partout. Tu me soutiens encore quelques secondes mais on finit rapidement sur le sol. Toi, ne pouvant plus me maintenir et moi, ne pouvant plus rien retenir. Mes gémissements continuent et tu ris, relevant une seconde tes yeux caramel vers moi et me soufflant de ne surtout pas hésiter à faire chier tes voisins. Je me perds dans tes yeux quelques secondes de trop, tu es complètement défoncé ça me fait putain de frissonner.

Tes lèvres se retrouvent sur mon ventre tandis que tes mains s'activent sur l'élastique de ma culotte. Sans jamais quitter mon corps, sans jamais relever les yeux dans ma direction, tu embrasses ma peau. Tes mains connaissent le chemin par cœur, tes lèvres effleurent les miennes, celles les plus intimes et ma tête finit sur le carrelage froid alors que ta langue joue avec moi.

Je marmonne des phrases incompréhensibles. Tu lâches des compliments en masse, me faisant me sentir belle, désirée, aimée, même si ça ne dure que le temps de cette soirée. Je frissonne sous ta langue aigles, sous tes doigts habiles, sous le rudesse de ta barbe. Je gémis ton prénom et je te sens sourire alors que tes doigts viennent remplacer ta bouche humide. Je sens tes yeux sur moi tandis que je ferme les miens, serrant si fort les paupières, tentant de calmer mon souffle et mon cœur. C'est juste une fois de plus, pas de sentiments, juste pas de sentiments.

Tes doigts s'activent et je gémis plus fort. Puis plus rien. Tu me laisses là, au bord de la jouissance. Tu récupères tes clopes sur le rebord de la fenêtre et tu t'en allumes une en partant dans ta chambre. Je soupire en regardant le plafond, encore allongée sur le putain de carrelage de ta cuisine. Je me demande ce que tu fais, je me demande ce que je fais. Pourquoi je m'inflige ça alors que ça me fait tellement de mal ? et en même temps, tellement de bien ? Je me demande toujours quand tu m'appelleras pour juste me dire que tu as besoin de moi, autre part qu'entre tes draps. Mais de toute façon, on va jamais dans ta chambre. On reste juste dans ta cuisine, à baiser contre le rebord de la fenêtre.

Je me redresse, frustrée, insatisfaite. Ma robe est foutue. Je cherche un truc à me mettre alors que je remets ma culotte et mon soutif. Un de tes sweats traîne sur ton canapé. Je l'enfile. Je reste quelques minutes plantée au milieu de ton salon. Je ne sais pas trop quoi faire, mon pied droit frotte contre le plancher. Puis tu n'es toujours pas là. Je me dirige vers ta chambre et attends, un poing levé hésitant à toquer. Je finis par le faire. Puis à ouvrir la porte quand tu me dis d'entrer.

« Hey.
- Hé.
- Ça va.
- T'es trop loin, tu veux pas rapprocher ? »

Je fronce les sourcils, incertaine. Incertaine de ma réponse et de ce que je suis censée faire. Je vacille un peu, dansant d'un pied sur l'autre sur le palier de ta chambre que je découvre pour la première fois. Les murs sont blancs et nus. Tes stores sont baissés, laissant seulement percevoir des ombres grâce à la lumière des lampadaires, dehors. Et tu es là, dans ton lit défait, les muscles de ton torse se contractant alors que tu te redresses pour me voir, ta cigarette pincée entre tes lèvres. Tu te frottes les yeux, d'une manière fatiguée et que je ne t'ai jamais vue et tu tends ta main vers moi. J'ai l'impression de voir ton âme et je t'assure que je pourrai aimer ça. C'est fou comme je le pourrai.

« Tu m'as laissée, après m'avoir totalement excitée. C'est vraiment pas sympa. » Je dis en m'approchant de ton matelas. Tu souris. Ton sweat frôle mes cuisses à chacun de mes pas.

« Je m'en fiche. » Ton sourire dévoile tes dents et tes yeux sont amusés. Je m'assois sur le bord de ton lit et tu t'écartes pour que je m'allonge à tes côtés. Je secoue la tête et tu reviens, la tienne est posée dans une de tes mains, l'autre se promène sur ma cuisse nue.

« De quoi ne te fiches-tu pas ?
- De combien tu es jolie dans mon sweat. De combien tu es loin de moi. De combien tu es jolie après qu'on est baisés. De combien tu dois être jolie après qu'on ait fait l'amour. »

Ta main continue son manège. Tu ne me regarde pas et j'ai arrêté de respirer. Tu finis par lever les yeux vers moi et je prends la cigarette entre tes lèvres et la porte aux miennes. Tu ne dis rien, je ne dis rien non plus. Putain de belles paroles, pourquoi tu me dis ça ? est-ce que tu réalises le putain d'effet que ça provoque dans mon estomac ? Combien de papillons viennent de s'envoler ?

Tes mains glissent sous ton pull et tes lèvres glissent sur le creux de mon cou. Je lâche un gémissement alors que tu remontes vers mon oreille, dangereusement, délicatement. C'est idiot de faire comme si tu n'avais rien dit mais je t'aide juste à retirer ton sweat. Toi. Moi. Ton lit. Tes draps.

Je suis au milieu de tes draps. Ça embaume ton odeur partout. Ça s'accroche à moi, comme ta peau qui glisse sur la mienne. Comme lorsque que je murmure ton prénom. Et tes putains de lèvres qui sont de nouveau partout. Ça me pique le cœur. Ça me déchire. Je souffle ton nom et il s'éteint dans ta bouche. Ça me fait mal de t'aimer, de t'aimer comme ça, de te baiser comme ça.

« Montre-moi de quelle façon tu m'aimes. » Parce que peut-être qu'on n'est pas obligés de toujours s'aimer si mal. Peut-être qu'on peut faire mieux que ça. Mieux que faire comme si rien existait. Mieux que d'avoir l'impression que je te donne toujours une part de moi et que tu me laisses une part de toi, quand tu me mords doucement pour laisser des suçons. « Fais-moi l'amour, et tu verras si je suis vraiment jolie après ça. » Alors, entre tes draps, entre tes bras, tu me montres combien tu m'aimes. Ça fait mal. Ça me déchire. Mais ça remplit mon cœur d'amour. C'est comme ça que tu m'aimes, quand tu t'ouvres à moi, et bordel c'est si bon. Pour la toute première fois, tu me montres combien tu m'aimes et je me sens si bien après ça, en espérant qu'on reste juste toi et moi.

Bouquet de Mots Où les histoires vivent. Découvrez maintenant