un amour d'enfance

Une merveilleuse enfance

Tom ne pouvait pas imaginer sa vie sans sana. Elle avait toujours été là, du plus loin qu'il se souvenait. Du haut de leur douze ans, leur amour faisait sourire le village entier. Leur innocence et leur loyauté était sans égale. Ils s'aimaient sans condition. Comme on aime à 12ans.

Ils habitaient des maisons mitoyennes, étaient dans la même classe et passaient tout leur temps libre ensemble. Ils ne se quittaient que pour aller se coucher le soir. Ils étaient heureux. Complètement insouciant du reste du monde. Ils étaient sûr d'une seule chose : ils seront toujours ensemble, advienne que pourra.

Sana était plus grande que lui et ses cheveux bruns et bouclés lui tombaient devant les yeux. Ses grands yeux étaient noisettes et son sourire était vrai. La plus belle fille du monde, pensait Tom sans se rendre compte du peu de filles qu'il avait rencontré dans sa vie. Mais cela n'avait pas d'importance.

Les autres garçons de sa classe se moquaient de lui, il avait une amoureuse. Mais ils étaient incapables de comprendre. Ce qu'ils avaient était tellement plus que ça. Ils étaient comme les deux parties d'un seul être, ils se comprenaient sans se parler, se retrouvaient sans y penser, ne se sentaient heureux que lorsqu'ils étaient ensemble. Il refusait d'appeler cela de l'amour. Pour lui l'amour des adultes était plein de mensonges, de cris et de pleurs. C'était ce qu'il avait déduit en regardant ses parents. Jamais il ne pourrait mentir ainsi à sana, ce serait lui faire du mal et jamais il ne pourrait lui nuire.

Mais la vie ne suit pas toujours le chemin qu'on lui avait prévu. Les détours et les embûches sont inévitables. Aussi un jour qu'il rentrait tranquillement de l'école, Tom trouva sa mère dans la cuisine en train de pleurer au milieu de plusieurs valises. Elle s'était encore disputée avec son père. Cela arrivait de plus en plus souvent. Mais ce que Tom ignorait était que cette fois était différente. Sa mère avait décidé de partir. Il fallait cesser de se mentir et de se laisser berner. En tout cas c'était ce qu'elle lui avait dit, il ne l'avait pas comprise. Pour lui c'était tout simplement impossible d'imaginer une vie autre que celle qu'il avait dans ce petit village. Mais sa mère ne lui demandait pas son avis. Elle avait fait son choix.