Chapitre 1(modifié)

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                        CHAPITRE 1

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                        CHAPITRE 1

Douala, 2016. Résidence Bebey
Il était un peu plus de six heures trente, pourtant les rayons de soleil transperçaient déjà les rideaux de notre chambre provoquant un éclairage chaud et chaleureux. Je sortais tout juste de la salle de bain une serviette blanche nouée en dessous de mes bras. Alexandre qui se tenait debout près de notre lit me jeta un regard insistant qui dura quelques secondes. Il prit le temps de me scruter de haut en bas puis se concentra de nouveau sur sa cravate qu'il nouait par-dessus sa chemise.
Mon soupir ressemblait plus à un gémissement coquin qu'à autre chose. Ce qui attira de nouveau l'attention de mon mari vers moi, que j'ignorais royalement. Je me dirigeai vers ma coiffeuse dans un coin de la chambre. En bois massif plutôt simple, elle était composée principalement d'un grand miroir, deux tiroirs et un tabouret. Quelqu'un de mes produits de beauté étaient rangés au-dessus de la table, d'autres départagé dans les deux tiroirs.
Sachant pertinemment que le regard d'Alexandre était resté rivé sur moi, je me mis à fouiller dans l'une de ses armoires cherchant l'inconnu. Ma serviette était courte, et à chaque fois que je me courbais elle remontait un peu plus. J'en étais consciente et je me mis à m'amuser. Je fouillais dans les armoires, en agitant le plus d'objets possibles pour faire du bruit. Je refermais une, puis j'ouvrais l'autre et la refermait de nouveau.
Consciemment, je jetais sur le sol une boîte vide qui traînait sur la table depuis quelques jours maintenant. Lorsque celle-ci tomba, je me courbais doucement pour la ramasser.
— Oh merde, je l'ai entendu murmurer.
— Hmm ? fis je très innocemment en me retournant vers lui cette fois, appuyant mon fessier contre le meuble.
— Chérie, tu cherches quelque chose ?demanda t'il alors qu'il avait terminé de nouer sa cravate.
— Oui, mais je n'arrive pas à mettre la main dessus.
—Qu'est-ce que c'est ? Je veux bien t'aider à chercher cette chose.
— Mes celets de reins. Ils étaient pourtant dans la même boîte noire, mais je ne sais plus où elle se trouve.
— Ah... tu veux les mettre tout de suite ? demanda-t-il d'un air gêné, tout en se grattant l'arrière de la tête. Je lui jetais un regard malicieux un sourire au coin des lèvres.
Tout naturellement, mes yeux glissèrent sur l'entre jambes de mon mari. Wow c'était fou à quel point il était devenu trop plein pour se pantalon monsieur qui avait du mal à le contenir. Je savais qu'à ce moment, il se languissait en imaginant ces bijoux enveloppés mon tour de taille.
Les celets de reins communément appelés baya en Afrique, étaient des colliers de taille portés par des femmes Africaines. Autre fois purement traditionnelle, le baya était utilisé comme protection contre le mal, ou pour la guérison des maux de reins. Mais pas seulement. Aujourd'hui il est fréquemment utilisé comme accessoires de séduction massive. Il est connu pour mettre en valeur les formes de la femme Africaine, tout en lui dessinant une silhouette avantageuse. Elles permettraient également de souligner la féminité et la sensualité. Souvent en corail, perles, métal ou plastique, ces bijoux ne laissaient pas indifférents la plupart des hommes, et mon mari en faisait partie. Il devenait sauvage et incontrôlable à l'entente de ses perles qui se frottait contre elles chaque fois que je me baladais en nuisette dans la maison.
J'avais tout un stock de ces bijoux. Particulièrement fan, Alexandre les avait choisis pour moi lors de notre voyage à Dakar l'année de notre mariage. Il y avait de toutes les catégories, des chaînes en matière plus discrètes et fine aux perles plus grosses et bruyante. Chaque bijou était adapté à une situation. Et il adorait particulièrement la seconde catégorie, quand nous étions tous les deux dans notre chambre.
J'avais fini par prendre goût et l'habitude de ces bijoux. J'en portais constamment, il m'arrivait juste de les changer de temps à autre. Mais pas particulièrement ce matin-là. Tout ce qui m'animait était l'envie coquine qui m'avait submergé dès l'instant où Alexandre m'avait admiré sortir de la salle de bain.
De plus, nous étions lundi aujourd'hui. Ne dit on pas que les débuts de semaine déterminent souvent la suite ? J'avais plus de chance d'obtenir de nouveaux cadeaux ou de superbes balades avec Alex s'il avait eu un bon début de semaine. Il suffisait juste que je l'éveil un petit peu et dès qu'il était content, la semaine se passait à merveille.
Gardant ma position initiale, la question de mon mari restait en suspension tandis que je me mordis la lèvre inférieure en figeant mon regard sur une seule et même partie de son corps.
— Ne me regarde pas comme ça s'il te plaît, tu n'aurais pas dû. Sans que je ne puisse dire quoi que ce soit, il s'était rapproché et avait posé ses mains sur la table, de chaque côté de mon corps. Je me retrouvait coincé entre ses deux bras, fort et musclé.
Il se pencha un peu plus et se mit à aspirer mon corps partant de mes épaules, tout en se dirigeant très lentement jusque dans mon cou. Son nez effleurait ma peau encore humide et il me donnait discrètement quelques coups de langue. Mes jambes devint tout de suite flageolante et mon entre cuisses se mit à frissonner. Mince, j'allais céder plus tôt qu'il ne le fallait.
— Qu'est-ce que j'ai fais ? demandais je d'une voix haletante. J'avais légèrement décalé ma tête sur le côté, ce qui me fit esquiver de justesse ce baiser qui était sur le point de rejoindre mes lèvres. Je voulais encore jouer. Pendant une fraction de seconde il s'arrêta, puis repris avec les baisers allant de mon épaule jusqu'à mon cou.
— Tu ignores vraiment ce que tu as fais, Nath ?
— Totalement ! avais-je répondu toujours avec un sourire malicieux qui exprimait à la fois mon excitation naissante et la fierté d'avoir tant d'effet sur lui.
Alors que je croyais que être satisfaite par sa réaction, d'un geste un peu brusque et rapide, il saisit l'une de de mes mains et l'a pressa contre son entre jambe. Mon corps se relâcha sur le coup et il me tint rapidement par la taille pour m'éviter de tomber. Tellement surprise par son geste, je laissai échapper un gémissement de mes lèvres. Nous nous retrouvions en une fraction de seconde, corps contre corps. Ma poitrine moelleuse se retrouvait écrasée contre son torse, plus dur et ferme. Il planta son regard dans le mien pendant un bref instant, mais je ne sus tenir ferme et je cédai la première.
— Et là ? Est-ce que tu sais ce que tu as fait ? Je pouvais ressentir toute la pression qui se bousculait dans son pantalon. Incroyablement serré, dur et merde ! Je me languissais en imaginant les merveilles que me procuraient son engin à chaque fois qu'il était en moi.
— Je ne vois toujours pas, de quoi tu parles Alex. Et peu importe. Je dois m'habiller pour aller au travail. Je peux ?
Je rêvais où il venait de rouler des yeux ? Je riais intérieurement. Il était agacé.
— Allez, s'il te plaît. Tu ne peux pas me laisser comme ça ! Dans cet état ci !
—Ah oui ? Dans quel état es-tu ?
— Ne joue pas à ça, ma belle.
Je le repoussais d'un coup, me détachant ainsi de lui. Puis je marchais en direction du dressing, une grande armoire à diverses penderies et tiroir-caisse. J'en ouvrais une, et tira un caleçon simple et son soutien-gorge à sorti rouge. Il n'avait pas cessé de me regarder faire. J'en profitèrent pour faire glisser ma serviette le long de mon corps, me livrant à lui totalement nu.
J'avais décidé de me retourner vers lui cette fois. Son regard oh mon Dieu ! Il brûlait d'envie et de désirs et je le vis baver presque rien qu'en regardant mon corps. Comme une machine programmée pour ça, il dénoua rapidement sa cravate, défît sa ceinture, et baissa son pantalon. Il fit de même pour sa chemise qu'il envoya très rapidement valser. En moins d'une minute il était recouvert uniquement de son boxer. Je fis mine de l'ignorer, car j'avais décidé d'enfiler mon sous-vêtement. Celui-ci enfilé, je me mis à porter aussi mon soutien-gorge jusqu'à ce qu'il m'arrête complètement.
— Si tu voulais vraiment aller au travail tout de suite tu n'aurais pas fait tout ce cinéma Nathalie, et sans ma permission il le dégrafa.
— Mais arrête on sera en retard !
— On n'en a pas pour longtemps je te promets.
— Non ! Il me tint par la taille d'une main, et de la seconde il haussa doucement mon menton me forçant à le regarder dans les yeux.
— Bébé, s'il te plaît. Ce sera impossible pour moi de me concentrer au travail si tu me laissais y aller comme ça. Allez, s'il te plaît... il posa délicatement ses lèvres sur les miennes, me donnant un court baiser. Voyant que j'étais réceptif, il resserra son bras au tour de ma taille plus fermement, passa une autre main derrière mon cou et l'arrêta pour le contrôler facilement. J'adorais quand il devenait aussi sauvage. Nos lèvres suivaient un rythme régulier qui s'accélérait de plus en plus. Nos langues se mîmes à se caresser, se toucher, faisant de plus en plus monter la chaleur qui envahissait mon bas ventre. J'avais envie de lui. J'avais envie et même si je voulais jouer plus longtemps je n'avais plus de force de résister. J'adorais chaque fois qu'il me suppliait pour me faire l'amour.
Nous nous embrassions ainsi pendant quelques secondes seulement. Sachant qu'on n'avait pas beaucoup de temps devant nous, il me relâcha et me saisit par le bras pour m'amener à la coiffeuse ou tout avait commencé.
— C'est ici, que je vais te prendre. Il me souleva brusquement de ses deux bras, et me fit asseoir sur celle-ci. La sensation du bois froid contre ma peau me fit gémir. Il décala légèrement mes jambes sur chaque côté, lui donnant assez d'espace pour se tenir au milieu de ceux-ci. Oh mon Dieu, j'avais déjà tellement envie de lui. Il se mit à m'embrasser, une main enroulait ma taille pour me ramener plus près de son torse, et la deuxième avait déjà rejoint mes seins qui caressait pendant de longues minutes. Chaque fois qu'il titillait la pointe de mes seins je gémissais sous ses lèvres qui ne cessait de m'embrasser.
Soudainement je le sentis se détacher de mes lèvres, ses mains non plus n'était plus sur mon corps. J'ouvris les yeux pour voir ce qui se passait et je le vis fixer avec attention mes seins. Comme un réflexe je posais mes deux mains sur ceux-ci pour les cacher.
— Hey ! Qu'est-ce qui te prend ? me disait-il en sursaut, comme si mon geste l'avait étonné. Il se précipita pour retirer mes mains qui cachait maintenant ma poitrine mais je résistais.
— Pourquoi est-ce que tu t'es subitement arrêté?
Je dois avouer que je n'avais pas une très grosse poitrine. Je l'a trouvais même bien trop petite, pour une femme de mon âge, un bonnet b95 n'était pas l'idéal et j'en étais complexé. Mon mari m'avait rassuré. Il les adorait ainsi c'est ce qu'il me disait à chaque fois qu'il les touchait. J'avais fini par croire qu'il les adorait vraiment, mais la moindre fixation qu'il faisait dessus me gênait. Même après tant d'années.
— Tu me laisse voir ? me demanda t'il en les pointant du doigt.
—Tu les fixes beaucoup trop. Leur taille ne te plaît plus?
— Non, arrête. Au contraire Nathalie... au contraire... répéta-t'il.
Je l'adressais un regard interrogatoire.
— Ils sont magnifiques Nathalie. Je te jure qu'ils l'étaient déjà, mais ils le sont particulièrement aujourd'hui. Tu te rends compte qu'ils ont littéralement doublé de volume ? Il avait les yeux rivés sur ceux-ci, comme s'ils les admiraient de nouveau pour la première fois.
— Tu trouves ? mes yeux se baissèrent aussi sur ceux-ci, et il avait peut-être raison, ils semblaient plus gros que la normale.
— Oh oui! Quand je les prends dans mes mains ils sont beaucoup plus lourds.
— C'est normal dans ce cas. J'aurais bientôt mes règles.
— Non, absolument pas ! D'habitude même lorsque tes règles approchent, ils n'ont pas cette même taille. Je te dis qu'ils ont carrément doublé de volume ! Regarde, laisse-moi voir, je soufflais en retirant mes mains qui les recouvraient, et il se mit à les fixer de nouveau.
—Qu'est-ce que ça veut dire du coup ? Quoi ? Je suis enceinte ? Lançais-je d'une voix enjouée, sans trop de sérieux.
—Tu sais que c'est une grande possibilité. Vu comment je te fais l'amour... il détacha son regard de mes seins et déposa délicatement ses mains au tour de mon visage pour m'embrasser. Lorsqu'il eut affirmé mon hypothèse de grossesse, mes yeux s'écarquillaient et je posais mes mains au-dessus des siennes pour l'arrêter.
—Att... attends quoi ?
— Oui?
— Qu'est-ce que tu as dis ?
— J'ai dis qu'il n'est pas impossible que tu sois enceinte, on passe notre temps à coucher... qu'est-ce qu'il y a ? m'expliquait -il confus. Il avait gardé ses mains enrobées autour de mon visage.
— Non ! Je ne peux pas être enceinte, ce n'est pas possible! lâchais-je sous un coup de panique.
— Quoi ? Qu'est-ce que tu racontes ?
— Merde Alex, je ne suis pas enceinte ! Tu crois que je sais comment changer une couche ? Ce n'est pas possible ! je retirais les mains de mon mari de mon visage et pris ma tête entre mes deux mains. J'eu l'impression à ce moment j'étais entrain de faire une crise de panique. Rien de penser au fait d'être enceinte, moi, Nathalie ? Pitié !
Ça faisait deux ans qu'Alex et moi étions mariés, et il était de notre accord mutuel qu'on passerait les deux premières années seules pour mieux en profiter. On ne voulait pas particulièrement avoir un enfant dès cet instant. Il était vrai que ces deux années se sont écroulé et je n'étais plus sous contraceptif depuis exactement un mois ! En un mois quand même je n'aurais pas pu tomber enceinte ? Aussi rapidement et facilement ?
Je crois que ce qui me mettait dans cet état était le fait de me sentir loin d'être prête à devenir maman. Et j'étais sérieuse lorsque je disais à Alex que je ne savais pas comment changer une couche de bébé. Ma sœur a eu un seul garçon et quand il est né Jeannette était tellement accro à lui qu'elle ne laissait personne d'autre s'en occuper. Sur ce coup je n'ai pas eu l'occasion d'apprendre à le faire et c'est mon seul neveu au comptoir.
En dehors de savoir changer une couche, pour moi être parents était une importante responsabilité. Il fallait s'assurer de l'épanouissement des enfants sur tous les plans et je ne me sentais pas prête. Je ne me sentais pas à la hauteur de mes parents pour élever un enfant.
—Mais ma chérie pourquoi tu pleures ?
— Je ne me sens pas prête pour ça Alex.
Il déposa un bisou sur mon front puis m'attira vers lui pour me serrer dans ses bras.
— Tu es juste un peu en panique mon cœur. Mais quand le bébé sera là, je te promets que dès l'instant où tu le verras tu sauras directement comment t'y prendre. C'est naturel, je crois.
Ça m'amusait un peu qu'il soit en train d'essayer de me rassurer pourtant je sentais que lui aussi n'était pas vraiment prêt. Si vraiment c'était la grossesse, alors c'était les hormones qui s'amusaient avec mes humeurs. Je me mis à rire contre son torse, pourtant des larmes coulaient encore le long de mes joues.
— Pourquoi ton cœur bat si fort ? demandais je d'une voix taquin.
— Quoi... mais absolument pas, il bat normalement.
—Tes sur bébé ? Tu ne crois pas que tu es tout autant paniqué que moi ?
—Mais non ! Non pas du tout. Et pourquoi tu ris déjà ? Il y a deux secondes tu pleurais.
— En vrai, je ne sais pas si c'est le fait que toi aussi t'as peur et que tu ne veux pas le dire qui m'amuse autant. Avoue que nous sommes peut-être deux futurs parents terrorisés par leurs peut-être futurs enfants.
— C'est n'importe quoi ! C'est ce que tu leur diras toi ? Qu'on a été terrorisés par leur venu ? Mais pas du tout je suis très serein ! Toi non.
Je me glissais doucement hors de ses bras, tout en le regardait dans les yeux. C'était mon regard de petite fille qui le faisait rire à chaque fois et nous éclations tous les deux de rire.
— Et là, qu'est-ce qui t'amuse ? lui demandais je.
— Je me dis ce n'est pas possible ! Une gamine qui mettra au monde un bébé ! Non mais imagine!
— Ah... c'est moi que tu traites de gamine ? De toute façon, ce n'est pas grave. Je m'en fiche, concluais-je en lui tirant la langue. Il roula des yeux en frappant l'une de ses paumes de main sur son visage.
—Elle a deux ans, murmure t'il.
— Alors... tu veux bien faire l'amour à cette petite fille de deux ans en face de toi ? l'avais-je demandé en faisant la moue.
—Je ne me fatiguerais jamais de te faire l'amour. Ma petite femme.
Les actes avaient suivi ses mots. Ses coups étaient tellement violents et bruyants mais je ne m'en rendais même pas compte puisqu'il les accompagnait d'une déclaration d'amour. J'étais la femme de sa vie, j'étais la plus belle chose qui lui était arrivé. J'étais son monde et je l'appartenais, me disait -il. Et qu'est-ce qu'il était bon ! J'affirmais chacune de ces phrases en le suppliant de ne jamais s'arrêter jusqu'à ce que tous les deux atteignons le septième ciel.
A cet instant, je trouvais le mot "heureuse" bien trop simple pour qualifier ce que j'étais à ce moment. Notre vie n'aurait pas pu être plus belle.

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