Chapitre XXII

17 2 0
                                    


               
                        BÉCA

On ne peut malheureusement pas revenir en arrière, remonter le temps et effacer les erreurs qu'on avait pu faire dans le passé ou même revenir deux minutes avant de le faire sinon, ce serait à tout mon honneur de revenir au moment où Merlock s'était permis de m'embrasser délibérément sans mon accord afin de pouvoir faire le fier après. Je lui aurais mis une bonne claque au lieu de répondre à son baiser. Cependant, je ne pouvais nier que j'avais adoré ce dernier, j'avais mis longtemps à admettre qu'il me faisait de l'effet, alors pas la peine de me mentir à moi même. C'était un baiser qui m'avait complètement chamboulé, pour une première, on pouvait dire qu'elle était au delà de mon espérance. Bien que; je lui avait dit qu'il n'était pas le premier encore moins le meilleur, mais vous et moi sachions parfaitement qu'il fut le premier donc le meilleur aussi. Comment avait-il pu facilement briser cette barrière que j'avais mis tant d'années à monter. Ses caresses me faisaient vriller et son corps contre le mien à moitié nu avait eu raison du peu de conscience qui me restait. Bon sang! Même en imaginant la scène de la veille, je me sentais toute émoustillée. Pourtant, j'avais honte de moi, de ce que j'avais été quand il me touchait ou quand il était près de moi. C'était pas moi cette fille qui gémissait sous les caresses de cet homme qu'elle connaissait à peine et qui n'était guère son petit ami. J'avais toujours voulu vivre une idylle, rencontrer l'homme parfait, fleurter ensemble, apprendre à le connaître à l'aimer et quand il m'embrasserait pour la première fois, je serais transporter dans un autre monde, juste en gouttant à ses lèvres et en partageant nos salives.
Mais, rien de cela ne c'était produit, peut être pour le dernier point, où je serais transportée ailleurs. Cependant, Alex n'était pas l'homme parfait, il n'était qu'un petit riche prétentieux qui croyait qu'il pouvait tout avoir. On n'avait pas fleurter ensemble, on n'avait encore moins appris à se connaitre et on ne s'aimait pas. Pourquoi alors c'était il permis de m'embrasser jusqu'à me faire perdre la raison, je me détestais d'avoir été aussi faible, je détestais cette fille que j'avais été dans ses bras. Et quand, je le voyais avec ce sourire débile sur ces lèvres, j'avais plus envie de l'embrasser que de lui foutre une baffle comme je devrais le faire.

«Saleté de sourire!» Fulmunai-je interieurement.

-Béca! Reprit-il après son paternel. On vous attendait justement, j'espère que votre nuit fut agréable. Termina-t-il en me faisant un sourire charmeur mais prétentieux par dessus tout.

Je pénétrai machinalement dans la chambre et remis le plateau à M. Alexandre.

-Bien sûr qu'elle l'a été Mr. Alex et la vôtre? Répondis-je calmement.

-Je vous en prie Béca, épargnes-moi ce monsieur. Je vous ai déjà dit de m'appeler Alex, on n'a déjà passé ce cap.

Il me regarda intensément plongeant ses iris noisettes dans les miens comme pour me faire passer un message, il me fit un clin d'oeil charmeur. Tout en cet homme réflétait du charme, ses gestes, son regard, ses sourires. C'était un putain d'homme de charme de mes couilles, non! de mes ovaires de préférence. Il avait vraiment tout pour plaire physiquement, si seulement il était moins con, moins arrogant, moins lui même. Il était beaucoup trop prétentieux et sûr de lui à mon goût, alors je me contentai de lui sourire hypocritement sans lui répondre et m'occupai de mon patient. C'était bien pour lui que j'étais là et non pour la belle gueule de son fils.

-Alors M. Alexandre, tu te portes comment ce matin? Demandai-je au concerné qui entamait déjà son dejeûner.

Bien que je me sentais toujours autant génée en le tutoyant, je me fis cependant une raison. Il m'avait clairement menacer de le tutoyer sinon, il prétendrait un malaise et me ferait porter le chapeau. Je sais que c'était complètement absurde, stupide, un bobard même mais je ne pouvais néanmoins prendre le risque. Alors, j'ai abdiqué...

Seulement ToiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant