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Laure avait passé le week-end précédent en compagnie d’Ayana ; S’il est vrai que c’était parce que Laure était assez ravi de retrouver son amie, il n’en demeure pas moins que le but premier de tout ceci était une discussion sérieuse au sujet de la relation Ayana-Faridh.

Laure était intransigeante sur ce sujet : peu importe ce qui c’était passé entre eux, il fallait qu’elle rompe. Ce raisonnement n’est-il pas assez abusif ? Peut-être, mais quoi qu’il en soit il était hors de question que ce Faridh fasse souffrir sa petite protégée. Laure en avait assez de la nième relation (ou rupture) de son amie, il fallait qu’elle se pose et ce n’était certainement avec ce patron.


—Je ne te sens plus lucide, je m’inquiète pour toi tu sais ? Dit Laure, très calmement.

—Moi je ne te comprends pas, tu ne le connais même pas et tu te permets de juger, répondit Ayana sur la défensive

—Si si, je le connais parfaitement, grâce aux descriptions détaillées et aux rapports que tu me faisais le concernant

—Oui mais tout ça c’était avant, les gens changent tu sais

—C'est la phrase de l'année on dirait !! S’il a autant changé, pourquoi tu n’informes pas tes parents ? Dis  Laure, ironique

—Si c’était pour me condamner, tu aurais mieux fait de ne pas venir chez moi !! Tu aurais pu récupérer ton fils chez son père et passez le week-end avec lui plutôt ! dit Ayana assez agressive

—On en est donc déjà là !! Au point où tu me vires de chez toi rien qu’à cause de lui, mais t’inquiète, je ne bouge nulle part !

—Tu dramatise trop, c’est ton plus grand défaut : juger sans comprendre, lança Ayana

—Explique-moi ce qu’il y’a à comprendre ? comprendre qu’il y’a quelques années de cela tu étais à deux doigts de porter plainte pour harcèlement contre lui, et que je t’en avais dissuadé ? S’indigna Laure


Avaient-elles réussi à fermer l’œil cette nuit ? Ce qui est sûr c’est que chacune d’elle campait sur sa position, ce qui ne faisait que prolonger éternellement cette discussion. Pourtant, leur but était bel et bien commun : le bonheur d’Ayana.




Défaillance ou monomanie ? Where stories live. Discover now