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Cette jeune femme, d’une vingtaine d’années à la peau d’un noir rarement aussi rayonnant, avait commencé son travail dans la société comme étant une simple comptable. Mais, par son ardeur à la tâche et son sérieux, elle avait fini par être une pièce vitale dans la compagnie, où sa valeur n’était plus à démontrer.

Ce n’est que par nécessité de rapprochement que, Faridh l’avait bien obligé à devenir sa secrétaire, trouvant comme prétexte sa formation en communication organisationnelle. C’était bien à sa plus grande joie, car cela lui permettait de multiplier aisément les contacts avec elle. Mais avec le temps, il était devenu évident que son expérience était nécessaire pour former correctement la relève en comptabilité, aussi de temps à autre, il était nécessaire qu’elle quitte temporairement son rôle de secrétaire pour celui de formatrice en comptabilité. Son caractère franc, conciliant et déterminé ainsi que son art oratoire et sa conviction étaient également exploités lors des éternelles réunions avec les investisseurs, afin de promouvoir la vente des produits. Ainsi, vous l’aurez compris : elle était  indispensable à l’entreprise. 

Elle avait bien entendu reçu des propositions de concurrents très importants, mais par reconnaissance et loyauté, elle était toujours restée dans cette entreprise qui avait lancé sa carrière, qui avait su la valoriser et voir en elle un élément prometteur dès le début. Ce qui devait surement contribuer à l’attachement qu’elle éprouvait pour cette société, était le fait qu’elle se savait utile, voire indispensable, à travers les postes et les responsabilités aussi diversifiés qui s’imposaient à elle. Elle avait fait ses études dans le domaine du tertiaire.
De la communication organisationnelle, en passant par la comptabilité-gestion, pour finir par les stratégies marketing ; elle avait enchainé  simultanément ces différentes spécialités au nom de sa  passion excessive pour l’école, ainsi que son désir d’être « complète en tout », comme elle l’aimait le dire. Comment faire autrement, quand on a des parents ayant pour diplôme minimum, un master ? Ses parents avait donc à juste titre mis les moyens financiers nécessaires, afin d’obtenir ces résultats des plus satisfaisant : une licence doublée de deux masters.

Défaillance ou monomanie ? Where stories live. Discover now