𝒜𝓂𝑜𝓊𝓇 𝐼𝓃𝓉𝑒𝓇𝒹𝒾𝓉

Grossesse.

Ellipse de trois mois.

PDV GREY

Moi : tu es sûre que ça va?

Lucy : oui, puisque je te le dis.

     Elle se remet immédiatement à vomir, alors que je lui tiens les cheveux. Nous sortons de la salle de bains après plusieurs minutes.

Moi : nous devrions aller voir Wendy. Elle serait capable de savoir ce que tu as. Je ressens quelque chose d'étrange.

Lucy : si tu insistes autant...

     Elle se change rapidement, et nous partons vers la guilde. Une fois sur place, nous entrons.

Lisana : alors? Comment allez-vous, les Fullbuster?

Lucy : bien, merci Lis.

Moi : tu sais où est Wendy, par hasard?

Lisana : si. À l'infirmerie, pourquoi ?

Lucy : je ne me sens pas très bien.

Moi : merci Lisana.

Lisana : de rien.

     Nous la quittons et montons à l'étage. Nous toquons à la porte de l'infirmerie, avant d'entrer.

Wendy : *sourit* oh! Salut les amis.

Lucy : bonjour Wendy.

Moi : salut Wen'.

Wendy : qu'est-ce qu'il y a?

Moi : Lucy ne se sent pas bien depuis avant-hier, et je m'inquiète.

Lucy : il exagère... Je suis sûre que ce n'est rien.

Moi : je préfère me rassurer. Tu peux l'examiner, s'il te plaît ?

Wendy : sans aucun soucis. Assieds toi là.

     Elle s'exécute sans broncher. Je me tiens juste à côté d'elle, lui tenant la main.

Wendy : alors, décris moi comment tu te sens, et les symptômes que tu as.

Lucy : eh bien... Je vomis depuis deux jours. J'ai la nausée, et certains repas ne m'intéresse pas vraiment. Je suis très fatiguée ces derniers temps, et je mange beaucoup depuis deux jours aussi. Oh et je m'évanouis souvent.

Wendy : hmm... Ton cycle est-il normal ?

     Elle se fige.

Lucy : o-oui, enfin... Je crois. J'aurais dû les avoir il y a une semaine, mais...

Wendy : tu ne les a pas vus?

Lucy : n-non.

Wendy : la réponse n'est pas plus loin que le bout de ton nez. Félicitations à tous les deux! Vous allez être parents!

     J'ouvre grands les yeux de surprise.

Moi : q-quoi? Je vais être père?

     Un sentiment de joie remplace ma surprise, et je me tourne vers Lucy, qui n'a pas bougé depuis la nouvelle.

Moi : ça va?

Lucy : j-je suis... Enceinte?

Moi : c'est une bonne nouvelle, tu ne trouves pas?

Lucy : s-si mais... J'ai peur.

     Je lâche sa main pour entourer sa taille de mon bras et la serrer contre moi.

Moi : de quoi as-tu peur?

Lucy : de tout! Je ne suis pas prête à être mère. Je ne m'imaginais pas endosser ce rôle aussi tôt! Et si je n'étais pas une bonne mère? Et si je faisais des erreurs dans son éducation? Et si...

     Je l'embrasse pour la faire taire.

Wendy : bon, je vais vous laisser.

     Elle sort, nous laissant un peu d'intimité.

Moi : Lucy, arrête. Tu stresses beaucoup trop.

Lucy : mais...

Moi : écoute, je sais que ce n'est pas facile pour toi, après tout, tu ne t'y attendais pas. Mais que veux-tu? Avoir un enfant, tous les deux, ça ne te fait pas plaisir ?

Lucy : si... Énormément... Mais j'ai peur de ne pas bien m'occuper de lui.

Moi : c'est normal d'avoir peur. Et c'est déjà une bonne chose que tu te poses la question de savoir si tu seras une bonne mère. Ça montre déjà à quel point tu tiens à lui. Et puis, nous sommes ensembles. Tu n'es pas seule, Lucy. Je suis là, je t'accompagnerai tout au long de ta vie. Dans les bons comme dans les mauvais moments. Alors, arrête de t'inquiéter autant.

     Elle pose délicatement sa tête contre mon épaule.

Lucy : merci, Amor.

     Je la serre dans les bras, et lui embrasse le sommet du crâne.

Moi : c'est normal, je t'aime.

Lucy : moi aussi...

     Nous restons quelques instants dans ce silence apaisant, jusqu'à ce que Lucy se lève.

Lucy : et si...

Moi : tu ne vas pas recommencer avec tes "et si... ", J'espère ?

Lucy : tu ne m'as même pas laissé finir ma phrase!

Moi : allez, vas-y.

Lucy : j'allais proposé qu'on aille annoncé la bonne nouvelle à tout le monde.

Moi : en voilà, une idée.

     Je lui prends la main, et nous sortons de l'infirmerie. Nous descendons au rez-de-chaussée, et je demande l'attention de tout le monde.

Moi : on a une bonne nouvelle pour vous!

Lucy : nous allons être parents.

     Sa voix toute timide est adorable. Au moins, là, elle n'a pas changé.

     La première réaction est bien entendu, celle de notre chère cupidémone.

Mira : je vais être tata!

     Toute la guilde nous félicite, et le maître organise une fête. Au cours de celle-ci, je sens à travers le lien qu'elle hésite à me poser une question.

Moi : pose la.

Lucy : il faudrait peut-être aménager dans une nouvelle maison. Nous ne serons plus rien que tous les cinq dans neuf mois.

     Je souris, la faisant se poser des questions.

Lucy : qu'y a-t-il?

Moi : ne t'inquiète pas pour cela. D'ailleurs, viens avec moi. Je voulais te la montrer demain, mais...

     Nous quittons la guilde, et parcourons la ville de Magnolia, avant que je ne me décide à lui montrer ce que je veux tant qu'elle voit.

Lucy : pourquoi est-on ici? Oh! Cette maison est magnifique ! Et elle a l'air spacieuse. Je me demande à combien on pourrait l'acheter...

Moi : pourquoi l'acheter, alors qu'elle est déjà à nous?

     L'information prend un peu de temps avant d'arriver à son cerveau. Puis, elle s'exclame de surprise.

Lucy : depuis quand?!

Moi : je sortais très souvent, non? Eh bien, c'était pour venir ici, construire cette merveille. Il y a la maison dans l'arbre gigantesque que tu as fait poussé, et où nous avions décidé de vivre tous ensemble, mais... J'aimerais un peu d'intimité. Juste toi et moi. Et notre futur enfant.

Lucy : Wendy et Lisana ne vont pas être tristes?

Moi : elles sont au courant. Et je n'ai jamais dit qu'on n'irait plus là-bas. Mais juste pendant le week-end et peut-être pour une ou deux semaines, quand on veut avoir de la compagnie.

Lucy : je n'y vois aucun inconvénient. Tu me fais visiter, s'il te plaît ?

Moi : avec plaisir. J'espère qu'elle te plaira.

Lucy : j'en suis certaine.