Chapitre 4 : Une vérité mortelle

1 1 0
                                    

Le papier tremblait dans la main de la jeune femme nommée Nya, alors que ces blessures n'étaient même pas encore refermée elle semblait ne plus ressentir la douleur. L'ange le saisit, lisant lentement le récit écrit rapidement par la déchue, écarquillant les yeux puis lâchant un soupir, il allait devoir parler. Il déposera donc son matériel de soin approximatif pour prendre sa respiration. Ce genre d'aveux dans cette situation était assez compliqué. 

- Alors... Je suis désolé de te l'avoir caché. Ma nature désormais tu la connais, je suis bel et bien un ange...  Mais en aucun cas je ne te veux du mal. Au contraire...

En parlant, Alexandre pointait du doigt le matériel médical. Il voulait la soigner, ce qui semblait logique. Mais elle devait se laisser faire. L'ange récupéra les quelques outils avant de les tendre vers elle, approchant lentement. Celle ci l'observait de ces yeux grisonnant, laissant quelques larmes de tension s'écouler le long de ces joues. Ces larmes étaient sombres, ça pouvait même faire un peu peur aux plus peureux mais ça n'était pas un écoulement abondant, quelques larmes noires d'une femme détruite, dont la vie ne valait désormais plus grand chose de plus que celle d'un insecte aux yeux de l'angélisme. 

Elle se laissait faire. Alors l'ange pu commencer à très doucement manipuler ces blessures. Il n'était en rien médecin mais pouvait se débrouiller pour que la jeune Nya puisse survivre à ces blessures.  La pointe froide faisait frissonner la déchue pendant qu'il lui mettait quelques points de sutures sur les jambes et les bras. Concernant les ailes cendres de la jeune femme, il ne pourrait pas faire grand chose si ce n'est... Lui donner ces plumes. A l'aide de sa force physique il s'arracha dans un léger cri quelques unes de ces plumes, venant les placer contre celles qui étaient blessées. Etrangement, celles ci s'assombrirent au simple contact des ailes de Nya. Une grande erreur venait d'être faite par Alexandre... Il ne s'en rendra compte que plus tard malheureusement. Approximativement soignée, la jeune femme se retourna vers l'ange, cherchant un papier pour écrire à nouveau. Ainsi elle retournera au bureau, commençant sa rédaction tandis qu'Alexandre lui prit la sortie pour ramener à manger à Nya. Elle, contrairement à lui, était soumise à la satiété. Alors il se mettra en quête de la cuisine. 

Après 2 bonnes heures à essayer de donner vie à son talent inexistant en terme de cuisine, Alexandre revint avec une petite assiette. Nya n'était pas fine et lui donner trop à manger serait risqué pour sa santé. Mais lorsqu'il fit irruption dans la pièce, il ne s'attendait pas du tout à voir 3 lettres recto-verso écrite. Alors qu'elle semblait assez fière de tout ça, elle montrait quand même des signes de fatigue et de faim. L'ange prit alors la décision de la laisser manger seule. C'était bizarre de regarder quelqu'un manger. A la demande de la silencieuse, il récupéra les lettres en se dirigeant vers le salon où il lira commencera à lire les lettres. 

Après une première lecture, il semblait un peu perturbé. Mais pour le moment ça allait. Les mots de Nya avaient été forts. Pour ne pas se perdre dans ses pensées, il commencera à lire la seconde lettre. Venant cette fois ci verser une petite larme en lisant petit à petit ce qu'elle confessait dans sa lettre. La douleur guidait ces mots et Alexandre le ressentait. Son souffle s'était accéléré et son cœur avait commencé à battre. Il restait maintenant une dernière lettre. Qu'il ouvrira lentement, craignant le pire. Ces joues prirent une autre couleur en lisant. Mais avant qu'il ne puisse lire la dernière phrase séparée du discours de la déchue, il sentit une douleur au niveau de la tête, comme une migraine...

Rapidement, sa gorge devient douloureuse. Mais le sentiment étrange brûlant violemment son cœur est bien plus forte que n'importe quelle douleur physique. Ces yeux n'arrivent pas à se détacher de la lettre en face de lui, sans pouvoir en lire un traitre mot. Bientôt, il n'arrive plus à respirer. Il manque de souffle et le sol commence à tanguer sous lui. Sa vision se trouble. Le papier s'obscurcit lentement devant ces yeux. Il se sent perdre subitement conscience. Quand sa tête se fracasse contre le sol, son cœur ralentit, sa respiration se calme. Tout est noir... Tout à disparu...

Lettres à un angeWhere stories live. Discover now