Ange blanc

Chapitre 4

Je suis épatée, mon accident est déjà oublié, loin derrière moi. Avec Sophia, on parle jusqu'à 18 heures avant que je ne me souvienne que ma voiture est plantée dans la vase du fleuve. Comment expliquer ça à ma mère ?
Hey mam's ! J'ai collé ma voiture dans le fleuve, j'ai survécu sans une égratimure et me suis envolée grâce à mes ailes d'ange !
Non, cette solution est inenvisageable ! Sophia me proposa gentiment de me rammener chez moi. J'acceptais et montais, inquiète dans sa voiture. Mais le voyage se déroula sans problème et on arriva en un morceau devant chez moi. Ma mère vient nous ouvrir, elle devait certainement s'inquiéter de ne pas me voir rentrer. Quand elle vit que j'étais dans la même voiture que ma meilleure amie, elle devina que j'avais ( encore ) eu un problème avec la mienne.

Mam's - Mademoiselle James ! Qu'est-ce que t'as encore fait cette pauvre voiture ?

Moi - Euhm...comment t'expliquer sans que tu te fâche qu'elle est au fond du fleuve et que je m'en tire de justesse ?

Mam's - Mais enfin ! Comment tu as fait !?

Moi - Pas de ma faute, il regardait pas où il allait et il m'a foncé dedans !

Mam's - Mouais, pour une fois que tu n'es pas en cause !

Moi - Quoi ?! Mais j'ai abîmé ma voiture une fois et okay, j'étais en tord mais faut pas tout englober !

Mam's - Okay, tu as remplis les papiers ?

Moi - Non, je suis restée inconsciente je ne sais pas combien de temps et quand je suis enfin sortie, il y avait plein de gens, du coup j'ai paniqué...

Oh la la ! C'est pas bien de mentir. Mais en même temps, je ne pouvais pas lui dire la vérité ! Je remercie Sophia et rentre dans la maison. La douce chaleur et l'odeur de sauce tomate m'apaisa. Je courru prendre une douche tant je me sentais sale. Puis, par pure curiosité, je souhaite de toutes mes forces que mes ailes se déploient.
Et mes ailes obéissent. En les déployant, je fais tomber un tube de dentifrice par terre. Je le ramasse en espérant que ma mère n'a pas entendu. Je souhaite alors les faire "rentrer" mais impossible. J'entends ma mère me parler à travers la porte.

Mam's - Chérie ? Ça va ?

Moi - Oui oui.

Mam's - Tu as l'air tendue !

Moi - Noon.

Mam's - Bon, c'est prêt.

Moi - Euh...ouais...j'arrive.

Mon dieu ! Mais comment je vais faire pour replier ces foutues ailes et les faire redevenir un foutu tatouage ?!
Aller, on se calme, on garde son sang froid et on continue d'espérer !
Soudain, alors que j'avais déséspéré réussir à les faire rentrer, roulée en boule au milieu de la salle de bain, je sentis une sorte de frottement dans mon dos, une légère douleur, comme si on chauffait. Je me levais juste assez vite pour voir la fin du phénomène. Les ailes ( qui doivent bien faire 2 mètres d'envergure ) rapetissent et viennent se coller à mon dos. Ensuite elles se fondent dans ma chair ne rappelant leur présence que par ces dessins à l'encre noire. Je sortais de la salle de bain enroulée dans une serviette et couru jusqu'à ma chambre. Ce que j'y vit faillit me faire lâcher ma serviette.

Hey ! Je sais, je suis en tord, j'ai publié il y a longtemps, mais j'étais pas ! Bref, ma vie privée on s'en fout ! Bon bah voilà c'est tout ! Bisous !
H.