Chapitre 15

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BÉNI.

Je finissais tout juste ma séance de sport, comme dit j'ai fait seulement 2h. Là je me préparais pour rentrer, j'avais grave faim et ma femme me manquait trop.

C'est avec une envie soudaine de lui envoyer des photos de ma magnifique musculature que j'ai quitté les vestiaires. En sifflant, je m'approche de ma voiture mais je vois un truc qui cloche.

Il y avait une homme qui rodait autour de la voiture, j'ai froncé les sourcils en ajustant mon sac. Quand j'étais suffisamment proche, la silhouette m'a semblé familière.

Béni — Un problème monsieur ?

Le monsieur se retourne, et je fais un pas en arrière.

Mais qu'est-ce qu'il fait là ?

DEBORAH.

Je regarde l'horloge nerveusement, il devrait être rentré depuis 30 minutes mais rien. J'ai déjà essayé de l'appeler mais je tombe sur le répondeur. Il met toujours son téléphone en mode avion quand il va à la salle.

Mais il m'avait dit qu'il ne ferait que 2 heures...

J'entends alors la serrure de la porte s'ouvrir, je pose mes deux aiguilles de couture en me lançant vers la porte.

Je vois enfin sa silhouette et mon coeur s'apaise.

Deborah — Où est-ce que tu étais ? J'étais inquiète, dis-je en me jetant dans ses bras.

Bizarrement il ne réagit pas, je comprends pas.

Deborah — Bébé ça ne va pas ? J'examine les traits de son visage en espérant comprendre.

Béni — Je... je vais me laver, j'arrive pour manger. Il essaie de me sourire.

Il me dépasse et se dirige vers l'étage. Le repas était déjà prêt mais il va gentiment nous attendre, je dois savoir ce qu'a mon mari.

OMNISCIENT.

Alors que Deborah se hâtait de retrouver son mari, Alphonse faisait alors son compte rendu à Ruth.

Ruth — Alors ces retrouvailles père-fils ?

Alphonse — Il a été surpris, puis il m'a rejeté mais je m'y attendais. Je retournerai le voir sur le lieu de son travail prochainement, laissons le digérer la première rencontre.

Ruth — Bien, tu es efficace c'est bien. N'oublie pas, c'est dans mes bras qu'il doit finir, je ne te paye pas pour autre chose.

Alphonse — Oui oui, ne t'en fais pas. Je raccroche, je suis attendu.

Et il raccroche sans préavis. En sautant de son lit, il va récupérer son longue toge noire avant de la mettre. La capuche recouvrait entièrement son visage, il était soudainement devenu méconnaissable.

Après des incantations mystiques, il s'en va à son rendez-vous quotidien.

Du côté des Ortega, c'est une Deborah soucieuse qui poussait la porte de la salle de bain. Elle était remplie de buée à cause de la vapeur d'eau qui s'élevait dans la pièce.

Elle n'avait pas besoin de beaucoup réfléchir, elle était déjà décidée à rejoindre son mari.

[...]

BÉNI.

Béni — Merci pour le repas ! Je pose mes couverts, rempli.

Deborah — Mais de rien, en revanche je fais la grève, je ne marche plus jusqu'à nouvel ordre.

Béni — Tu n'avais pas une prestation demain ?

Deborah — Oui et tu m'accompagnes, la mariée m'a invité à la soirée.

BéniJ'esquisse un sourire sournois, ça s'annonce très bien, très très bien. Je commençais déjà à établir mes projets. C'est loin ?

Deborah — Assez ouais mais elle m'a pris une chambre d'hôtel donc on restera là-bas. Elle se lève. Tu m'aides à débarrasser s'il te plaît ? Quelqu'un m'a rendu inapte à marcher correctement.

Béni — Dis moi qui c'est et je vais le régler en deux deux. Je ricane en prenant les plats.

Deborah — Tu sais que j'avais rien inventé hein, je comptais vraiment faire tes ongles là. Mais non, selon monsieur le maître de maison j'ai inventé, elle me regarde par dessus son épaule en commençant à faire la vaisselle.

Béni — Nan mais... On peut s'arranger non ?

Deborah — On verra bébé, tu peux aller au salon, j'arrive.

Béni — Okay, je vais prendre ton comprimé, c'est le dernier jour c'est ça ?

Deborah — Oui oui, après on doit aller voir mon gynécologue, le rendez-vous est déjà pris.

J'hoche simplement la tête et vais récupérer ses médicaments dans la chambre.

DEBORAH.

Une fois la vaisselle finie, je m'en vais retrouver Béni au salon. Il avait allumé la télé pour mettre le journal, je suis pas très journal moi, du coup je suis pas souvent au courant de ce qu'il se passe dans le monde.

C'est Béni qui m'informe toujours.

Deborah — Je suis là, je m'assois sur ses cuisses en passant mes bras autour de son cou.

Il passe ses bras autour de moi pour ne pas que je tombe.

Béni — T'as pris du poids toi.

Deborah — Toi aussi tu as vu ?

Béni — Je l'ai senti, il rigole en jouant avec mes tresses, mais ça ne me dérange pas. Je suis même carrément pour.

Deborah — C'est vrai ? En plus le docteur a dit que je pourrais prendre entre 5 à 10 kilos à cause de ma morphologie et de ma génétique.

Béni — J'ai hâte de voir ça... Dit-il en chuchotant.

Il fourre sa tête dans mon cou, je recule immédiatement. Il aime trop jouer.

Béni — Mais pourquoi ...? Il avait pris un air boudeur.

Deborah — Si vous me le permettez cher maître de maison, j'ai un traitement à suivre !

Béni — Eh bien, chère maîtresse de maison, laissez moi donc vous aider. Tiens, il me tend le comprimé. En fait non, il recule sa main.

Deborah — Mais ?

Béni — Ouvre la bouche.

Je m'exécute ayant compris ce qu'il voulait faire, mon coeur fait tougoum tougoum tant je n'y suis pas habituée. Il me fait donc prendre le comprimé puis il me fait boire de l'eau.

Je ne l'avais pas quitté des yeux depuis, ce geste m'a vraiment touché.

Deborah — Mission accomplie mon colonel. Je souris, encore sous l'émotion.

Il me fait un clin d'œil.

Béni — Tu me fais toujours les ongles hein ? En plus demain on a une soirée, t'as vu, je dois être beau gosse.

Je pars dans un fou rire en me levant, il est irrécupérable. Enfin si, par moi.

RestaurationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant