Chapitre 5

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SONGE.

J'étais en train de marcher avec Béni mais on était dans un endroit vraiment insalubre, un quartier très effrayant et pourtant on avait l'air serein. Jusqu'à ce qu'on commence à recevoir des coups, mais des coups terribles on finissait avec des grosses blessures mais on s'en sortait toujours.

Au bout du chemin il y avait deux routes, l'une partait sur la droite et l'autre sur la gauche. Béni semblait vouloir aller à gauche au début je luttais mais je l'ai suivi quand au dernier moment il est allé à droite, j'ai manqué de trébucher mais j'ai réussi à le suivre.

Et après on a commencé à courir, très vite. Mais on ne se prenait plus de coup, il y avait des boucliers autour de nous et nos tenues avaient changé : elles étaient blanches et éclatantes.

Je me rappelle avoir entendu des voix parler mais je ne sais pas ce qu'elle disait, je voyais aussi le sourire de quelqu'un mais ce n'était pas un homme. Et il m'a tendu la main puis je me suis réveillée avec une date en tête, le 13 août.

[...]

Je n'avais parlé de cela avec personne depuis ce matin pourtant j'avais envie de contacter Linda bizarrement, on ne se parle pas beaucoup mais là...

Béni - Bébé y'a pas quelque chose au feu ?

Je sors de mes pensés et éteins le feu, je préparais un kedjenou au poulet pour mon mari. Moi je ne mangeais pas vraiment ça mais ça m'arrive.

Depuis la nuit passée, les choses ont changé entre Béni et moi, je sais pas j'ai l'impression qu'on est plus fusionnels qu'avant. En tous cas ça me plaît.

Deborah - C'est bon j'ai sauvé le repas !

Je l'entends alors s'approcher.

Béni - Ça sent bon deh, yiiih mon cordon rouge.

Deborah - *Tship* Cordon rouge carrément... J'attrape ses joues avec mes mains et les tapote doucement, bon je vais mettre la table et on pourra manger.

Béni - Okay ma belle.

Il vient embrasser ma tempe avant de retourner au salon, on avait reçu les canapés ce matin, ils sont trop beaux je suis vraiment contente.

Je prends nos couverts et assiettes avant de me diriger vers la salle à manger. Je dresse rapidement la table et reviens chercher les plats.

Deborah - Béni c'est bon !

Il ne dure pas pour venir, quand il s'agit de manger mon mari est premier.

Aujourd'hui je voulais manger devant lui, parfois je mange à côté de lui ça dépend en fait. Quand on est à côté c'est parce que j'ai besoin d'attention, je veux qu'il me regarde ou qu'il me touche.

En face c'est que j'ai des trucs à lui raconter, mais ça dépend vraiment c'est pas toujours comme ça.

Après qu'on se soit assis, je l'ai servi puis je me suis servie et on a commencé à manger.

Béni - Ça te dit demain soir on bouge ?

Deborah - Où ça ? Répondis-je en lui proposant un verre de soda.

Béni - Merci, Ismaël fête son anniversaire, je viens de m'en rappeler.

Deborah - Tu n'as pas de cadeau j'imagine ?

Je lui sers un verre tandis que je me contente d'un verre d'eau.

Béni - Pile, on peut aller chercher un truc rapide demain en journée vu qu'on fait rien.

Deborah - Demain je voulais aller voir maman... Bon on va s'organiser et ça le fera. Je lui souris.

Et il me rend mon sourire. On continue de discuter tout en mangeant, ça fait du bien.

OMNISCIENT, chez les Kinta.

Salomé - Amin tu arrêtes de tirer les cheveux de ta soeur sinon j'appelle ton père !

Le jeune Amin s'arrête immédiatement et s'en va dans sa chambre non sans claquer la porte. Salomé soupire et se reconcentre sur son ordinateur où elle passait des commandes.

Sa tante était la directrice d'une entreprise qui possédait des boutiques pour les femmes musulmanes, elles vendaient toutes sortes de biens : voile, abaya, musc... jusqu'au produit intime.

Récemment Salomé avait découvert un nouveau produit, un musc, qui était à appliquer sur les parties intimes de son corps : les odeurs étaient telles qu'elle obtiendrait toute l'attention de son mari sur elle.

« Effet hypnotiseur »

Ce musc éveillait les sens de l'homme, mais les effets variaient en fonction de l'individu. Salomé pensait être capable de maîtriser cela, son mari ne la comblait pas.

Pour établir une moyenne, sur 10 rencontres, elle n'a connu satisfaction que pendant 2 rencontres. Et cela la stressait. Mais elle ne disait rien à son mari, comment pouvait-elle oser ?

Elle en met deux dans son panier en ayant une pensée pour Deborah, sa chère amie.

Ismaël - Chérie ?

Salomé ferme immédiatement son ordinateur.

Salomé - Oui habibti (mon chéri) ?

Ismaël - Tu me fais un massage s'il te plaît ? J'ai mal aux épaules.

Salomé - Mais avec plaisir... Viens.

Elle pousse son ordinateur et accueille son mari à ses côtés. Nombreuses étaient ses pensées hypocrites envers celui qu'elle prétendait aimer. C'est ainsi qu'elle précipitait son mariage à sa perte.

RestaurationWhere stories live. Discover now