Blessures

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TW: suicide, mutilation, violence, sexe et beaucoup de choses pas belle.

Ce chapitre en particulier parle d'un des TW, si vous êtes sensibles ne le lisez pas

Je me mis en position de combat et toutes les recrues se mirent en cercle autour de nous. Livaï souffla, visiblement exaspéré, et nous donna le départ. Aucune de nous ne bougea, j'examinais sa posture. Son dos n'étais pas assez droit et ses poings n'étaient pas assez bien placés; sa garde était complètement chaotique. Elle commença a se déplacer sur le coter afin de me tourner autour mais, surement à cause du stress ou de je ne sais quoi, elle manqua de tomber alors qu'elle trébuchais sur son propre pied. Je lâchais malgré moi un petit ricanement. Everis sembla le remarquer et fonça sur moi, peut-être de colère.

Elle lança un premier coup de poing que j'esquivais facilement puis une dizaine d'autres suivirent très rapidement. Peut importe que sa garde soit horrible, elle avait au moins le mérite d'avoir une grande endurance. Everis perdit d'abord de sa vitesse avant de s'arrêter complètement essoufflée. J'eut envie de lui faire la morale sur ses nombreux coups de poings inutiles et fatiguant mais préférais lui dire cela lorsque nous serions seule.

"- Pourquoi tu ne m'attaques pas ? Me dit-elle en souriant afin de me provoquer.

- Qu'essayes-tu de faire, ma petite...

- Je ne sais pas, à toi de me le dire ?

- Tu ne vas pas faire long feu si tu continues comme ça...

- Attaques moi."

Je souriais face à tant d'insolence de sa part et étrangement cela me plaisait. En seulement quelques secondes, je fondais sur elle tel un rapace attrapant une petite souris. Je ne lançais aucun coup de poings pour l'instant mais lui une prise de combat afin de l'immobiliser à terre. Mes bras s'enroulèrent autour d'elle afin de l'empêcher de bouger et à l'aide de mes jambes, je la fit tomber. Je fut sur elle, à califourchon. Je maintenais fermement ses poignets au dessus de sa tête, collés au sable. Elle ne pouvais plus bouger d'un pouce et je la surplombais totalement; j'avais gagné le combat sans lui donner un seul coup.

"- Alors ? Lui demandais-je fière de moi.

- Lâche moi... Souffla t elle exténuée."


Cette phrase... Cette position... Comment avais-je pu faire cela ? Comment avais-je pu lui faire cela. Un être abject. Voilà ce que j'étais. Je faisais ce que je détestais le plus. J'avais reproduis exactement le même schéma qu'eux, instinctivement. 

"- Amon... Dit Livaï tout en me touchant l'épaule, ce qui eu pour effet de me réveiller.

- Désolée, mal de crâne. Rétorquais-je en lâchant Everis. Je retourne dans mon bureau."

Je me levais aussi rapidement que je pu et me dépêchais de retourner dans mon bureau. Je savais que mon comportement allait paraitre très bizarre et qu'il allait y avoir de nombreuses rumeurs a mon sujet mais c'était la chose qui m'importait le moins actuellement. Je devais m'isoler. Il m'étais indispensable dans mon état actuel de rester seule. Je ne voulais blesser personne. Pas encore une fois. Mon coeur se brisa alors que je me jetais dans le canapé jouxtant le grand bureau en bois. Je repensais à ce qu'il s'étais passé, il y a de cela bientôt quatorze ans. Je me détestais au plus haut point. J'étais devenue comme eux. Il me l'avait bien dit avant de mourir: "tu es comme moi", et je ne l'avais pas cru. Terrible erreur...

« - Je peux entrer ? Demanda quelqu'un en toquant à la porte. »

Je savais qui était derrière la porte. Je pourrais désormais reconnaître sa voix entre mille. De toute façon, c'était visiblement la seule à avoir le cran de venir me voir dans mon bureau  après ce que je lui avais fait subir. Je devais la voir, au moins pour m'assurer qu'elle allait bien.

"- Entre. Lui dis-je en me relevant afin de m'assoir sur le canapé.

- Que s'est-il passé ? Demanda-t-elle en s'asseyant a mes cotés. 

- Rien, encore ce mal de tête. 

- Je ne te connais pas vraiment mais depuis que je suis petite, on m'a toujours dit que je savais très bien déchiffrer les émotions des personnes alors je t'en supplie, explique moi. 

- Je ne peux pas le dire et encore moins te le dire a toi. 

- Pourquoi ça? 

- Parce que toi, Everis, je t'apprécie. Et je ne veux vraiment pas gâcher cela. 

- Si tu ne veux pas gâcher ce que l'on vis actuellement, tu vas devoir me le dire."


Je ne répondis rien. Je réfléchissais à comment j'allais pouvoir me sortir de cette situation. Si je lui disais tout, elle ne voudrait plus jamais me revoir et tout le bataillon allait apprendre cette histoire. 

"- Amon, je ne dirais rien. Je te le promet."

Je soufflais sachant qu'elle ne me lâcherais pas. J'espérais simplement qu'en lui disant, elle ne fuirait pas.

"- Je vais tout t'expliquer mais avant tout, promet moi autre chose.

- Oui ?

- Je ne veux pas que tu fuies. 

- Je te le promet. Me répondit-elle en souriant.

- Je suis née dans le district de shinganshina et j'ai toujours vécu seule avec mon père. Nous avions depuis toujours de grosses difficultés financières et je savais, même étant jeune, que pour trouver de l'argent, mon père faisaient des choses... Pas légales. Un jour, vers mes dix ans, nous avons dû déménager dans la ville souterraine pour... Pour ses affaires. Et malheureusement il a trouvé un nouveau business qui le payais bien voire mieux. A mes dix ans j'ai donc eu ma première relation avec  un homme. Puis de nombreuses ont suivit. Je finissais la plupart du temps dans un sale état. Si j'avais de la chance, je ne recevais que quelques baffes mais la plupart temps je me faisais tabasser; mon père laissait faire, plus j'étais amochée, plus il pouvait leurs faire payer. C'est donc pour cela qu'a mes treize ans je l'ai tué et j'ai fuis. J'ai traversé tout le district de shinganshina pour voler un peu partout et c'est le caporal Myers qui m'a recueilli. J'avais tabassé deux soldats pour leurs voler leur argent. c'est la position que j'ai prise qui m'a rendue dans cet état. C'est exactement la même positions qu'ils prenaient tous pour... Enfin, tu as compris.

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Et voilà pour ce 3ème chapitre ! J'espère qu'il vous à plu ! J'essaye de poster un chapitre tout les deux jours et je vais profiter des vacances pour prendre de l'avance.

AmonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant