Mon Père

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Daryl :

La petite blonde vient de m'embrasser. On peut en penser ce qu'on veut. C'est pas un baiser fougueux, mais elle a posé ses lèvres sur les miennes.
Brièvement, discrètement.. mais elle l'a fait !
Elle me tourne le dos. En temps normal, j'en aurais redemandé mais pas avec elle.
Pas ici, pas comme ça. Pas sous une vieille couverture au milieu des bois, avec tous les autres autour.
J'ai aimé son geste. Doux, délicat, à l'écart... Ça me convient. Ça me plaît. Elle me plaît. Je l'aime bien comme elle me le demande, je l'aime beaucoup comme elle me le dit.

Elle est couchée sur le côté, ses jambes étendue le long de moi.
Je me rapproche et me colle à elle. Je prend le temps de la sentir et de me laisser envahir par son odeur.

On s'endort sans rien se dire de plus.

Le lendemain matin, je suis le premier réveillé. J'ai pas pu m'empêcher que de passer mon bras autour d'elle. Je m'en souviens pas.

Abraham monte la garde.
Il me fait un salut militaire en guise de bonjour.
Connard... Tu crois que je t'ai pas vu lui tourner autour hier !? Plus jamais tu la bouscule de cette manière !

Je me contente d'un signe de tête en sa direction.
Je pars dans les bois, histoire d'aller pisser tranquille.

À mon retour, d'autres se sont levés. Sacha s'étire et Tyreese enfile ses pompes.
Judith se met à pleurer. Carl se lève aussitôt pour la réconforter.

Mon petit piaf reste imperturbable toujours endormie. Sa position a changé. Elle se trouve en boule les genoux sur la poitrine. Elle doit avoir froid depuis que je suis parti.
Je laisse le soin à Maggie de la reveiller.

Elle ouvre un œil et s'étire. Évidemment les étirements de ma blonde n'ont rien à voir avec ceux des autres. Et pour cause...
Elle s'étire toujours plus loin, toujours plus grand. Les autres ne remarquent même pas à quel point ce qu'elle fait relève de la performance sportive.

On a pris rapidement la route. Pas une habitation, pas une bagnole... Rien à des kilomètres..

On a les crocs. J'arrive pas à nourrir tout le monde.
Rick a pris sa carte. L'état de Géorgie est immense. On peut gagner du temps en passant par les bois et se retrouver plus vite près d'une petite ville.
Faut qu'on bouffe et qu'on passe une nuit au sec.

On s'enfonce dans la forêt.
Rosita nous a fait une démonstration de ces talents de guerrière, quand on a rencontré des rôdeurs. Un peu surjoué à mon goût mais c'est vrai qu'elle a un sacré crochet du droit.

? : au secours. Par pitié, si quelqu'un m'entend venez m'aider.
À l'aide... Un type qu'on ne voit pas est en train d hurler.
? : aidez moi !

Carl part en courant en direction des cris. Rick et Ada se précipitent pour arrêter le gamin.

Carl: Papa ! Quelqu'un a besoin d'aide. Le gamin tire le bras de son père et insiste Allez viens !!!

Ada tente de le raisonner Imagine que se soit un piège?!

Le gamin a tenu tête, et a gagné. On se rapproche.

? : ... Au secours !

Bordel c'est pas possible.
Debout sur un rocher un cureton est encerclé par quatre charognes qui tentent de la bouffer.
Il est pétrifié.

Je t'ai retrouvé...Where stories live. Discover now