ℭ𝔥𝔞𝔭𝔦𝔱𝔯𝔢 8

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Ça fait dix minutes que je suis à table avec ma mère, et elle a à peine parler, surprenant pour quelqu'un qui adore parler même quand c'est du mauvais temps.

Donc comme je sais le faire je m'arrête de manger et la fixe du regard, elle déteste ça et encore plus quand elle est entrain de manger ses meilleures pâtes carbonara.

Comme prévu, elle arrête de manger et me fixe en retour du regard, de là commence silencieusement un duel.

C'est au bout de trois minutes que je romps le silence.

- Bon qu'est ce qui se passe ? Tu ne t'es pas plaint une seule fois de Sarah et son manque de connaissance au travail, ou même de Léo là, celui qui sent fort, tu aurais pas manquer de te plaindre en temps normal alors dis moi ce qui se passe.

- Sale gosse à t'entendre parler je pourrais croire que je me plains tout le temps.

... C'est un peu le cas.

- Mais sinon pour répondre à ta question, la police m'a appelé, j'ai pas tout compris mais ils ont des questions à te poser.

- La police? Mais je croyais qu'ils voulaient plus me voir...

- Moi aussi je voudrais que tu ne les vois pas, ça te ferait plus de mal qu' autre chose, mais bon maintenant que t'es au courant je pourrais pas t'en empêcher. Je m'inquiète beaucoup pour cette Marie, ça fait plus de 3 semaines qu'elle est portée disparue maintenant.

Si tu savais à quelle point moi aussi je m'inquiète pour elle, j'espère au plus profond de moi qu'elle est toujours en vie

- Ils veulent te voir en fin de semaine, fait en sorte que ça dérange pas ton emploi du temps au lycée, je te fais confiance pour pas sécher.

Sur ses derniers mots, elle se leva et alla dans sa chambre. Elle n'a même pas fini ses pâtes, quel gâchis.

___

Me voilà de retour au lycée, mon weekend était plutôt assez bizarre, ma mère était toujours aussi distante, j'ai passé mon weekend à me poser des questions sur ce que me veut la police.

Bien sûr dans tout ça j'ai dû faire mes devoirs, j'ai pas le temps au heure de colle, et puis étant donné qu'on enseigne que l'élite dans ce lycée, une heure de colle serait très mal vu. Et pour pas me faciliter la tâche, ici ils me voient comme le prometteur, donc autant garder cette étiquette.

Je me dirige vers la même salle où les trois obsédés m'avaient fait leur avance pour la première fois, qui est en l'occurrence ma salle de cours. Pour l'instant je n'ai croisé aucun des trois, et tant mieux, les confronté dès le matin c'est pas pour moi. Non merci.

Dans dix minutes les cours commencent, j'espère que mon voisin de table ne sera pas en retard, ça serait bien con d'avoir une punition pour un truc comme ça, surtout que vendredi il a séché, il faut mieux qu'il se fasse oublier pendant un petit temps si il veut pas se faire mal voir.

Il reste 5 min avant que la sonnerie retentisse et toujours pas Édouard en vu, j'espère quand même que rien ne lui est arrivé.

Le prof vient de rentrer, et comme je l'avais difficilement accepté, pas de Édouard aujourd'hui.

Et cela dura pendant trois jours.

En plus qu'il n'ait pas Édouard, il n'avait ni Clément ni Loan. Ils ne m'ont laissé aucun message, enfin si on part du principe qu'ils n'ont pas mon numéro c'est normal en quelque sorte mais ils savent où j'habite alors peut être qu'ils auraient pus m'envoyer un message non?

En tout cas je leur fais la gueule, puisqu'ils me regardent la maintenant comme si de rien n'était en me souriant alors que moi je me suis en quelque sorte inquiété pendant ces trois long jour.

7h 54 du matin, ils essayent de me parler mais je les ignore, ils ne peuvent pas disparaître pendant trois jours et revenir comme des fleurs comme ça.

8h01 du matin, dans 4 minutes ça sonne mais ils m'ont quand même suivie jusqu'à ma salle de classe, bien que pour Édouard c'est normal, les deux autres je ne comprends absolument pas. Ils ont arrêté de parler et me regardent tristement, hormis Loan bien-sûr. Je crois qu'ils ont compris que je leur faisais un peu la gueule.

8h06 du matin, ça avait sonné, j'avais succombé au regard que me lancé Clément et inconsciemment je lui avais fait un petit sourire pour le rassurer. C'était pas dans mes plans, je devais les faire regretter de ne m'avoir donné aucune nouvelle pendant ces trois derniers jours. J'ai échoué. En tout cas du côté de Clément.

Comme tous les lundis matin, on commença par un cour de S.E.S,
hormis les quelques par cœur à avoir, cette matière est une des plus faciles pour moi, je trouve ça tellement intéressant. Alors c'est sans surprise que j'écoute avec émerveillement les paroles du discours de mon professeur sur la société de nos jours.

Mais cela n'a pas l'air de plaire à mon cher voisin, qui vient comme à notre dernier cours posé sa main sur ma cuisse pour , à mon avis, me faire désintéressé à ce cher professeur. Et tout comme au dernier cours passé ensemble, je lui enlevait sa main à chaque action répétée. Mais il ne lâchait pas l'affaire, je suis sûr qu'avant c'était un petit prince qui avait tout ce qu'il voulait.

Alors lassé, j'avais cédé et l'avais laissé posé sa main sur ma cuisse, quelquefois il l'a caressé, ce qui bien évidemment me donner des frissons, mais il n'avait jamais remonter sa main, et je lui en remercie.

Les deux heures de cours c'était passé comme ça, je ne l'avais jamais regardé, trop concentrés sur le cours que je devais suivre.

Quand l'heure de la pause sonna, je n'ose pas bouger, je sais que si je fais un mouvement j'allais forcément croiser le regard d'Édouard, et il faut pas.

Du seul coup toutes les personnes présentes dans la salle sortaient de la salle, et c'est quand j'entendis Loan et Clément parler ensemble que je compris, ils allaient décidément pas me lâcher pendant ces quelques minutes de pause.

Clément vient pousser la main d'Édouard, puis s'assoit sur moi. Par réflexe je viens poser mes mains sur ses hanches et les serra inconsciemment contre moi et viens poser ma tête sur le torse de Clément n'osant pas regarder ni Loan ni Édouard. Les câlins de Clément me font toujours autant d'effet que la première fois. J'avais inconsciemment besoin de lui, et c'est dure de me l'admettre. Parce que ça voulait indirectement dire que j'étais faible et que je ne pouvais pas faire face à 2 vampires tout seul.

Silence radio dans la salle, je pouvais seulement entendre Clément me caresser les cheveux, je pense qu'il a senti ma détresse, je pense même qu'ils l'ont tous senti. Je veux leur montrer qu'ils m'ont inquiété et que je me suis fait du sang d'encre mais j'arrive même pas à les regarder dans les yeux, suis-je pas bizarre ?

- On est désolé...

Je sursaute contre le torse à Clément, je m'attendais pas à entendre la voix d'Édouard.

- On pensait pas que ça allait t'affecter comme ça, en général un futur calice ne s'attache pas aussi vite à ses vampires.

Pour je ne sais quelle raison, je prends mal les dernières paroles de Loan. C'est vrai que c'était du rapide mais... tout cela je le fais pour Marie. Et puis la personne avec qui je suis le plus proche c'est Clément, et c'est un humain, comme moi.

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⏰ Last updated: Apr 03 ⏰

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