Elle me sourit tendrement

- si à tes yeux, après tout ce que je viens de te dire, je suis belle, j'ai tout gagné... Me lâche t elle doucement.

Je coupe la discussion parce que je suis mal à l'aise. Oui elle est belle, drôle, courageuse, touchante, incroyablement casse burne... Elle me plaît, cette nana c'est un tsunami mais je vais finir noyé.

-Donne moi ton appareil photo, je lui lance.

Elle réfléchit pas et après avoir fouillé dans son sac, me le donne.
Elle s'y attend pas et je la prend en photo.
Elle gueule comme une perdue. Putain, tu fais chier. C'est pour les grand moment cet appareil!
Pas pour prendre ma gueule après t'avoir avoué que je suis une gogo danseuse.

- tu veux un nouveau départ ? C'est aujourd'hui! Je trouve que c'est un grand moment !

Elle lève les yeux au ciel, puis attrape l'appareil. Elle le tend devant nous.
Ce nouveau départ, c'est toi qui me l'offre. Elle appuie sur l'objectif, tout en écrasant ses lèvres sur ma joue. Par réflexe, j'ai levé mon majeur.

La photo est majestueuse.

Elle la secoue et la range dans son sac.
Merci Dixon...
Son petit poing vient de frapper le mien.

- fais en une autre, je lui demande avec précipitation, avant qu'elle range le Polaroïd dans son sac.

De nouveau, elle tend le bras en tournant l'objectif, mais cette fois c'est moi qui vient l'embrasser maladroitement sur la joue. Elle, elle n'a pas fait de fuck, mais est venue me caresser le visage.

La photo sèche, je la récupère et je la range à mon tour dans mon sac.

Je sais pas pourquoi je lui ai demandé une autre photo...

On a décidé de ne rien dire aux autres. Ils ne connaîtront pas son passé, sauf si elle décide de l'évoquer.
On a finit par s'endormir.

Le lendemain matin, je me réveille et je crève de chaud. J'ai une boule de châleur qui m'a envahit.
La blonde est le long de moi, toujours endormie en position fœtale, j'ai ses cheveux à moitié sur la gueule. C'est que plus tard, que je réalise que j'ai mon bras autour d'elle et que je la sers.
Elle tient ma main, comme ci elle ne voulait pas que je m'échappe.

Je me défait d'elle doucement pour ne pas la réveiller. Il est encore tôt, on a le temps de rentrer. Je crois que.. Inconsciemment, j'ai pas envie de rentrer maintenant.

Plus tard, elle ouvre un œil, se tourne vers moi, puis referme les yeux avant de dire laisse moi encore cinq minutes profiter de ça...

-Profiter de quoi ?

- de mon premier réveil, avec toi.. Je la vois rire. Ça y est dès l'aube, elle se fout de ma gueule !

Elle est douée pour beaucoup de choses, mais elle excele dans l'art de me foutre de mauvaise humeur. Puis je me ravise et décide de la prendre à son propre jeu. Tu vas t'y habituer ! Y en aura plein d'autres!

Elle ouvre les yeux d'un coup et me pousse. Dans tes rêves Dixon !

On a pris le temps de se réveiller, de rassembler nos affaires. Ada a rempli plusieurs sachets de bonbons, pour les enfants de la prison mais surtout pour Carl.
On se met en route pour chercher des draps et des couvertures.

On a trouvé à l'autre bout du centre commercial.
Au fur et à mesure qu'on revient sur nos pas, on rassemble le tas d'affaires qu'on a pris, afin de pouvoir les charger dans le minibus.

Ada recommence le déverrouillage du tourniquet et elle va chercher le véhicule.
Je la couvre, même si le chemin semble libre.

On a finit de charger. C'est blindé.
Elle a fait pas mal d'efforts. Elle ne se plaint pas mais je vois bien qu'elle a mal à la tête, à cause de son choc d'hier.

Je vais prendre le volant, tu pourras te reposer, je lui dis.

Elle accepte sans difficulté, s'installe côté passager et sort le paquet de bonbons.
Elle en mange plusieurs. Je suis étonné et c'est alors qu'elle me dit plus questions de jouer avec tes peurs. Ça aussi, c'est terminé.

Je t'ai retrouvé...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant