Un ciel de béton || Spider-man

𝙳𝚘𝚞𝚣𝚎

Bonne lecture !

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Des heures plus tard, Spider-man aperçoit Cody dans la ruelle où il l'a trouvé la première fois.

Il est seul, et le ciel gronde légèrement depuis un moment maintenant : la pluie menace de tomber à n'importe quel moment. Peter sait qu'il ne l'a pas encore vu, et il pourrait tout simplement faire demi-tour, terminer sa ronde, et rentrer chez lui.

Mais voilà : il a vérifié les nouveaux articles, les réseaux sociaux, les regards dans la rue. Le résultat est sans appel. Cody ne l'a dit à personne.

Peter déglutit, et se laisse tomber depuis le toit. Il atterrit au bout de l'allée, et observe son ami se retourner vers lui.

— Personne à l'horizon. Tu vois que les rues de ce quartier sont sures. Je vois pas qui a pu te convaincre du contraire.

Le sourire de Cody l'étonne un peu : il s'était attendu à un coup dans la mâchoire, pour être honnête. Il l'aurait certainement évité, car il ne faut pas pousser non plus, mais peut-être Peter aurait-il tout de même mérité sa colère. Il n'aurait rien fait différemment pour autant.

— Tu ne t'es battu avec personne ? Sérieux ? Qui êtes-vous et qu'avez-vous fait de Cody ?

Karen lui indique que le taux d'humidité dans l'air vient de dépasser la moyenne, ce qui veut dire que de la pluie va bientôt tomber. Il ne bouge pas pour autant.

— Ah ouais, forcément sans le modificateur de voix c'est un peu plus simple de te reconnaître.

Peter sourit penaudement sous son masque. Il s'approche lentement, doucement : peut-être aurait-il dû venir en tant que Peter Parker ?

— Tu... ne m'en veux pas ?

Les sourcils de Cody se haussent à nouveau.

— T'en vouloir ? Non pas vraiment. Bon, tu m'as légèrement sauvé la vie aujourd'hui alors c'est difficile de t'en vouloir mais...

Il tire dans un caillou invisible avec son pied.

— C'est juste que c'est... un peu gênant ? Très gênant ? Complètement horrifiant ? Enfin, peut-être que ça rend les choses plus faciles mais.... je suis quand même mortifié.

Il tente tout de même un sourire hésitant. Lentement, Peter retire son masque et se rapproche encore : il pourrait tendre le bras et toucher sa joue.

— Je me suis toujours dit que t'étais plutôt petit, de toute manière.

— Je suis pas petit ! Je fais 1,73m. Et je suis encore en pleine croissance !

— Si tu le dis. Dans tous les cas tu es... enfin, t'as vraiment arrêté une voiture à une main ?

— Longue histoire. Je peux marcher au plafond, aussi. Ned trouve ça cool.

Cody sourit.

— MJ aussi est au courant ?

— Ouais. Elle l'a plus ou moins deviné toute seule, mais elle était, genre, à 60% sûre.

Peter croise son regard, le maintient un instant, puis baisse les yeux pour se racler la gorge.

— Donc t'es pas en colère.

— Non.

— Et tu... veux toujours être ami avec moi.

Cody lui renvoie une expression étonné, puis pouffe d'un air gêné.

— Nan Parker. Enfin, si tu veux qu'on ne soit qu'amis alors ça me va, mais éventuellement j'aurais voulu que tu sortes avec moi.

— Oh, tu — je, ah, hm.

Il ferme la bouche. Une goutte d'eau tombe sur sa joue brûlante.

— Tu penses toujours que je... enfin que je suis....

— Que tu es « vraiment gentil et vraiment mignon et vraiment, vraiment intelligent » ? Oui, je le pense toujours. Je veux dire, tu te balades dans le Queens avec des collants pour sauver des chatons, et arrêter des cambrioleurs.

— Dis comme ça...

Les lèvres de Cody s'étirent en un rictus.

— Alors ? Ta réponse ? Est-ce que j'ai le droit d'embrasser Peter Parker slash Spider-man ou est-ce que ça serait malvenu ?

Les mains de Peter deviennent moites.

— Oh, tu.. hm, tu, oui. Je...

La seconde suivante, Cody se penche vers lui lui attraper ses joues, et des lèvres brûlantes se posent sur les siennes. Peter se dit vaguement qu'ils ne se sont pas encore tenus la main, mais oublie cela rapidement en sentant la chaleur, l'odeur, et le bruit que fait le cœur de Cody dans sa poitrine.

Il bat à tout rompre, exactement comme le sien.

Quand il s'éloigne, Cody murmure non loin de ses lèvres :

— Un mec un peu bizarre qui traîne sur les toits m'a conseillé de te demander tout ça directement. Fais-moi penser à le remercier.

— Il me semble que le mec bizarre t'a aussi conseillé de pas traîner dans des rues comme celle-ci, mais apparemment t'écoutes seulement ce qui te chan....

Il le fait taire, et Peter essaye de ne pas trop s'en formaliser.

Il sourit discrètement.

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