Partie unique

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Le jeune homme souffla légèrement avant de commencer son ascension. Pas qu'il n'avait pas envie d'aller rendre visite à la personne au sommet, mais cette visite était pour lui l'un des moments les plus douloureux de sa vie. Le voir dans cet état n'avait rien de plaisant.

Sans prendre de pause, il monta à un rythme soutenu l'immense escalier.

Cinq marches, dix marches, vingt marches, cinquante marches, cent marches...

Plus il grimpait, plus le froid se faisait présent, s'invitant dans le moindre plis de ses vêtements et caressant sa peau comme des milliers d'aiguilles d'argent.

Bientôt il sentit les premiers flocons l'accueillir. Ils tombaient élégamment sur sa cape en fourrure et fondaient pour laisser place aux prochaines pétales blanches projetées par le vent délicat.

Ses bottes chaudes s'enfonçaient avec détermination dans le duvet pâle recouvrant les dalles de pierres.

S'il était d'abord réticent à venir, maintenant il ne pouvait même pas oser penser à partir sans avoir atteint le pic.

Plus le nombre de marches passées augmentait, plus l'oxygène se faisait rare à trouver. Pourtant l'homme n'eût même pas à l'esprit de faire une pause. Ça faisait si longtemps depuis leur dernière rencontre, que se passerait-il s' il lui était arrivé quelque chose?

Alors que le vent se faisait plus violent, la montée abrupte s'arrêta soudainement pour laisser place à un palier où se trouvait un écriteau.

L'adulte aux tâches de rousseur ne prit même pas la peine de le lire, le connaissant par cœur, mais remonta sa manche laissant sa peau pâle à découvert.

Semblable à de la porcelaine, sa pureté aurait pu faire compétition à la neige environnante si ce n'était des nombreuses marques qui la défiguraient. De jolis cadeaux de ses batailles et de ces venues ici.

Il sortit de son sac une dague qu'il appuya contre sa chair qui se refroidissait au contact du souffle du Nord. N'hésitant pas une seconde, il tira brusquement faisant jaillir son sang qui alla souiller le sol auparavant immaculé.

Tout autour de lui se mit à tourner un brève instant avant de se stabiliser et la gêne dans son cœur disparue.

Les esprits lui offraient en guise de bénédiction pour son passage, un recouvrement total de ses capacités. La fatigue qu'il accumulait depuis son premier pas sur les dalles, de même que la douleur et le saignement dû à sa coupure disparurent.

L'homme continua donc sa route comme de rien, ce petit tour faisant malheureusement partie de son quotidien depuis aussi longtemps qu'il venait ici à chaque jour de pleine lune.

Une fois le palier passé, le temps se réchauffa et les flocons laissèrent vite place aux pétales de cerisier tombant directement de l'arbre au sommet. Sous ce dernier, un cercueil de verre habité depuis maintenant une dizaine d'années siégeait, indéplaçable dû à son poids, mais imbrisable comme l'avait demandé le visiteur.

Le jeune homme arrivait justement au sommet et se débarrassa de sa cape et de ses bottes, laissant apparaître un jeune homme fin et athlétique habillé de vêtements ajustés mettant en valeur ses courbes et son torse bien sculpté.

Les pieds nus profitant de la douceur du gazon, il se retourna vers l'objet de sa visite avant de se décomposer sur place. Il était le seul à pouvoir pénétrer en ces lieux, alors comment se faisait-il que le tube transparent était ouvert et son contenu évaporé?

Pris de panique, le bel homme se retourna dans toutes les directions en l'espoir d'un indice avant de se faire arrêter par un rire provenant d'au-dessus de lui.

Il releva la tête et son cœur rata un battement.

Le contenu ne s'était pas évaporé, il s'était réveillé et déplacé.

De ses yeux carmins envoûtants, il fixait celui qui était venu d'en bas. Assis avec une jambe dans le vide, il s'était calé contre l'écorce en attendant sa venue depuis déjà une bonne demi-journée.

D'un bond, il atterrit au sol et s'avança de sa démarche prédatrice vers l'homme toujours figé. Le blond cessa son avancée seulement lorsque leurs lèvres étaient séparées de quelques centimètres et que leurs souffles se mélangeaient.

Ils restèrent ainsi immobiles le temps de préparer une tasse de thé, seulement à s'observer et à penser à l'autre.

Le chevalier qui avait grimpé jusqu'ici fut le premier à rompre cet instant en allant caresser de sa main la joue de l'autre homme. Les larmes aux yeux, il demanda:

-Mon Dieu! C'est vraiment toi? Tu es enfin réveillé?

Le plus grand sourit et plaisanta:

-Je sais que je suis beau et fantastique, mais me qualifier de Dieu directement à nos retrouvailles! Tu aurais au moins pu attendre après la première nuit, que ta déclaration soit basée sur ton expérience.

Son interlocuteur piqua un fard et détourna le regard avant de revenir croiser le sien, mais en boudant légèrement.

-Et dire que j'avais hâte que la malédiction se lève! Finalement le silence de ces dix années n'était pas si désagréable, beaucoup moins égocentrique.

Le plus âgé éclata de rire, puis vient serrer son amoureux contre lui.

-Tu m'as manqué Deku, ça fait du bon d'être de retour.

-Tu m'as manqué aussi Kacchan.



_-_-_

Et un petit Os pour le plaisir de pas dormir tout de suiiiite, un!

Je suis fatiguée, alors je vous souhaite une bonne nuit et je vous souhaite de retrouver votre vrai amour même si c'est après 10 ans de séparation.

(Oui la fatigue ça me rend quétaine et neuneuse! Et ne vous inquiétiez pas, la covid c'est pas supposé durer 10 ans, donc vous allez vite revoir vos chums et blondes❤(ou votre liberté de célibataire comme moi 😂))

En espérant que ça vous a plu!

BON DODOOOOOOOOOOOOOOOOOO!

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Tu m'as manqué (OS Katsudeku Univers Alternatif)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant