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12h03

Aujourd'hui est un grand jour pour moi.

Je me prélasse dans mon lit comme une flemmarde, je regarde ma main et quand je vois ma bague je me dis: "Waaa c'était pas un rêve juste l'homme de ma vie qui revient".

Mais dans tous les cas je vais devoir être assez froide et distance avec lui parce que je veux comprendre avant de pardonner.

Et je suis même pas sûre de le pardonner.

Plus qu'à attendre.

Quand je repense à lui, je tremble et mes bras se hérissent. Chaque mot en tête, je me demande bien comment il va faire pour retourner dans la vie active... En vrai... La seule solution se serait de faire de faux papiers comme quoi c'est un étranger ou quelque chose de ce genre.
Je vois pas comment sinon.

Quand je repense à tout ça, je me dis qu'est-ce qui m'a pris... De suivre son téléphone, de trouver tout ça, je sais pas du tout pourquoi toute cette histoire à prit un tournant si dramatique mais si c'était une série turque ça aurait percée sans doute.

Je sais pas si j'aurai préféré vivre dans le mensonge de sa mort ou que mon souhait de le revoir un jour se réalise...

J'ai la gorge nouée, incapable de parler, plein de nœuds dans le ventre, et j'ai des coups de froid, des coups de chaud, mes yeux brillent, puis ils s'arrêtent, je suis un peu perdue.

Nan, enfaite je suis complètement perdue...

Hier, tout s'est terminé, je l'ai trouvé, et maintenant ? Que faire d'un homme censé être mort ? Je peux rien entreprendre.

J'ai pas un carnet d'adresse assez élargie pour lui trouver des papiers italiens pour passer sur le sol français.

Mais je parie que lui il a réfléchie à un "plan", parce que sinon il ne serait pas là avec moi, de l'autre côté de la Méditerranée.

L'amour me dégoûte, ça rend débile, faible, naïf, ça me ronge de l'intérieur et la douleur se fait passer pour de la passion.

La société me répugne, elle empoisonne les penseurs dans sa pensée, elle valorise ce qui désole, garantie la perte, et donne raison aux fous.

La vie est lourde, telles des chaînes aux pieds, elle te retient, elle est dure, mais illusoire, elle est une épreuve périlleuse, où beaucoup y verront leur perte.

Les rêves m'empêchent de dormir, ils sont comme le ciel, immenses mais on ne peut les atteindre, ils me font sourire, moi qui les regardent au plus bas de cette Terre, je ne peux que les admirer.

La douleur m'encourage, elle me rend forte et puissance, elle donne un sens au mot "femme", elle me rabaisse au plus bas pour me faire apprendre "qu'il faut toucher le fond pour rebondir".

La mort m'inspire, elle le passage vers un monde meilleur, où on peut souffler, la paix règne, les cœurs s'apaisent, les plaies guérissent.

La justice s'échappe, elle vient quand on a plus besoin d'elle, quand il est trop tard, elle rattrape les erreurs mais pas le temps, elle rattrape le mensonge mais pas la vérité.

Le temps court, est court, s'écourte, mets des coups, a un coût, dont la dette nous plonge jusqu'au cou.

L'égocentrisme nous tue, arme les innocents avec des armes qui nous tueront tous, s'empare de la société d'aujourd'hui et de demain, et brûle les cœurs de ceux qui manque d'amour.

Mon cœur, tel un enfant il sait rien de ce monde, marche sans savoir ce qui l'attends, regarde les monstres qui boivent son sang avec innocence, capricieux il veut tous ce qu'il voit, mais il est saturé de cicatrises et de plaies qu'il ignore par raison.

Dilara: De l'Amour parmi les Armes ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant