Entre deux cahiers

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Une semaine était passée depuis que San avait reçu cette déclaration d'amour un peu particulière. Et cette fois-ci, il avait répondu peut-être bien car ce n'était pas comme d'habitude. En effet, en étant un des élèves les plus populaires, les filles venait souvent lui déclarer leurs sentiments de vive voix et de manière concise.  San commençait donc à se lasser des "Je t'aime, est-ce que tu veux devenir mon copain ?"

Mais cette fois-ci avait l'air différente et prometteuse. Prometteuse car quels jeunes de nos jours s'intéressaient encore à la littérature et aux poèmes de leur plein gré ? Avec ce poème San s'était senti moins seul alors il avait répondu en espérant qu'il ne s'agissait pas d'une blague de ses stupides sportifs. Car oui aussi étonnant que cela pouvait paraître, c'était une sportive qui avait écrit le magnifique poème qu'il avait reçu. C'était Amélia, une jolie fille. San la connaissait vaguement. Le fait qu'une sportive pouvait manier  les mots avec une telle délicatesse l'avait d'abord surpris puis intrigué alors il avait répondu.

Et il était bien heureux de pouvoir utiliser la littérature pour répondre. Car exprimer la non réciprocité de sentiments c'est plus facile et ça paraissait moins méchant avec de jolis mots. Et bien qu'il ne s'agissait pas d'un refus total, puisqu'il avait avoué dans sa lettre que pour l'instant les sentiments n'étaient pas encore nés mais que peut-être le temps ferait le reste, il était un peut déçu car depuis, il n'avait plus de nouvelle. Ça faisait deux semaines déjà et San avait perdu espoir. Pourtant, il n'avait pas demander la lune seulement des explications. C'est vrai ça pourquoi lui et pas un autre ?

San soupira en voyant Amélia avec Wooyoung un garçon assez timide et très intello que San connaissait aussi vaguement grâce ou à cause de sa réputation. Il se dit que c'était donc peine perdue et que c'était donc bien une autres des blagues de ces stupides sportifs qu'il haïssait tant finalement. Que lui avait-il prit d'espérer quoique se soit de quelqu'un d'aussi bête et égoïste qu'un sportif. C'est donc légèrement énerver et peut-être bien blessé qu'il se dirigea vers son casier. Mais son énervement infondé retomba lorsqu'il aperçu cette enveloppe lavande coincée entre deux cahiers. Il l'a pris et en lu le contenu souriant inconsciemment. Se disant que finalement tout n'était peut-être pas encore perdu et il se hâta de rentrer chez lui sachant parfaitement ce qu'il lui restait à faire.

Actually It Was Me - || 𝔸𝕥𝕖𝕖𝕫 ||Où les histoires vivent. Découvrez maintenant