Chapitre 3_1

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PDV Extérieur

La porte s'ouvrit avec puissance, allant craqueler le mur. Passant tel un ouragan, Izuku se précipita en haut en veillant bien fort à démontrer sa fureur à l'aide de gros coups de talons sur les marches.

Se précipitant à sa suite, Katsuki ne prit même pas le temps d'hurler après sa mère qui se goinfrait des biscuits qu'il avait préparés pour l'autre adolescent de la maison, pas plus qu'il ne s'arrêta pour fermer la porte d'entrée.

N'ayant vu que son garçon courir pour atteindre les escaliers, Mitsuki se leva perplexe et inquiète.

Elle se doutait déjà de la cause de ce phénomène, elle prit donc la peine de se lever et de pousser le battant jusqu'à ce que le vent cesse de pénétrer la maison.

Suite à cela, elle monta à l'étage.

Elle s'accouda silencieusement au mur adjacent à la chambre de son fils et, sans surprise, tout ce qu'elle entendait était la voix de son garçon qui se faisait la plus douce possible, comme pour calmer quelqu'un.

Avec amertume, elle ne parvenait qu'à songer au fait que les seuls moments de tendresse de son fils étaient réservés à un ami décédé. Un vieux souvenir pourrissant les nouveaux qui n'avaient même pas le temps de germer, une promesse prenant une immense place dans son cœur qui se retrouvait donc fermé à tous ceux qui avaient le malheur d'être réaliste.

Autant elle avait adoré Izuku de son vivant, autant elle détestait ce qui restait de lui, une marque indélébile qui rendait son fils fou.

Malheureusement, elle ne se doutait pas que c'était elle qui était en tort. Katsuki n'était pas seul dans cette chambre à parler aux murs.

Ils étaient deux dans cette pièce à ressasser les dires de la jeune mécano qui avait gâché leur journée.

Assis sur le lit dans le silence le plus total, Deku fixait le vide tandis que le garçon au caractère habituellement explosif se montrait très docile et conciliant en tentant de trouver des excuses à la jeune femme qu'il haissait lui-même.

Il avait terriblement envie de céder à la colère et aller "péter la gueule" de cette garce, mais l'instant n'était pas propice. Il y avait un danger encore plus grand et plus proche dont il devait s'occuper.

Quelque chose qui arrivait rarement, mais qui suffisait à réduire le blond à l'état de soumis, le courroux d'Izuku Midoriya.

Un moment où il n'était pas lui-même, où il était dangereux, plus proche du démon que de l'homme et, il faut se l'avouer, terriblement sexy.

-Deku..Izuku...non, Zuku! Oui, zuku, ne...ne t'en fais pas, elle parlait sans savoir, elle ne le pensait pas vraiment! Elle était là à mentir comme tous les autres, ne te préoccupe pas de ça! Je vais m'en charger moi-même et je peux te promettre qu'elle viendra s'excuser à genoux! Je vais lui expliquer et tout sera clair, elle va comprendre! Son invention ne permet pas de voir les fantômes, mais juste d'annuler les alters d'invisibilité! N'y pense plus, je, bafouilla-t-il agenouillé à même le sol avant que son ami ne le coupe en agrippant férocement ses cheveux.

Le garçon aux yeux verts le repoussa au sol avec brutalité et se releva en passant la main dans ses cheveux. Les muscles contractés au maximum et avec une froideur rappelant une tempête de neige au Québec, le jeune prit le temps de regarder par la fenêtre avant de s'asseoir sur la chaise de bureau. D'un simple regard où brillait maintenant un feu ardent, il fit signe à Bakugo de s'approcher tout en restant muet. Ce que fit bien sûr le fier colérique. Il avança à genoux jusqu'à être collé à sa jambe, tête contre la cuisse à la manière des concubines d'antan. Lentement, la main du plus jeune commença à flatter et jouer dans les cheveux du soumis.

Mon ange-gardienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant