25. le patronus de Drago

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Avant qu'Hermione ne reprenne totalement conscience, elle sentait le sol dur et froid sur lequel elle avait été allongée. La pièce où elle se trouvait était humide, sourde et sombre.

— Hermione ? Hermione tu m'entends ?

Ses yeux s'entrouvrirent dificilement en même temps que son corps se désengourdissait. Plus elle sentait ses membres, plus ils lui faisaient mal comme si on l'avait jeté sans ménage sur ce parterre de pierre.

— Hermione ?

C'était un souffle. Une voix si douce qui résonnait au milieu de cet endroit ; elle la rassurait.

— Hermione c'est Drago, il faut que tu te réveilles, lui murmura toujours cette même voix.

Hermione tenta de se redresser pour apercevoir son interlocuteur mais des cordes lui serraient les mains et les jambes.

— Drago ? Où es-tu ?

Elle l'avait appelé dans un dernier espoir. La pénombre de cette pièce ne lui permettait pas de voir son ami.

— Juste là, lui murmura-t-il près de son oreille.

Elle sentit alors une pression au creux de sa paume. Les doigts de Malefoy vinrent s'entrelacer entre les siens ; elle se sentait rassurer.

— Où est-ce qu'on est ? s'inquiéta la jeune fille en serrant la main du blond.
— Je ne sais pas. Mais vu le froid et l'humidité on doit être dans une crevasse ou quelque part sous terre, lui répondit le Serpentard.

Hermione voulait voir. L'obscurité l'aveuglait et la désorientait. Elle essaya d'atteindre sa baguette dans sa poche mais elle ne sentit rien. Ni le bois de l'objet, ni son pouvoir.

— Drago, ta baguette ! lui demanda expressément Hermione.
— Je ne l'ai pas, on a du nous les enlever en nous transportant ici.

Les yeux d'Hermione commençaient à s'humidifier. Elle avait peur.

— C'est exact, affirma une voix grave et sarcastique.

À la suite de ces paroles, un bruit de craquement atteint ses oreilles, puis un deuxième. Du bois qu'on venait de briser.

— Non ! laissa échapper Hermione.

Les larmes coulèrent sur son visage sans qu'elle ne puisse les retenir. Elle ne se raccrochait plus qu'à la peau de Drago qu'elle sentait contre elle.

— Qui êtes-vous ? demanda sèchement le Serpentard. Montrez-vous !

Un rire, mesquin, gras. Après quelques secondes de silence, la pièce fut traversée par une boule de lumière. Elle se plaça tout en haut des murs de pierre, dévoilant le visage de l'homme. Il était brun, les cheveux longs, le teint mat.

— Je tiens à te faire part de mes excuses chère Hermione. Je n'ai jamais voulu te faire le moindre mal, au contraire, dit l'homme amusé.
— Alors laissez-la partir ! s'écria Drago.

Le visage de l'homme se déforma avant de se tordre de rire. Cet horrible rire faisait trembler Hermione.

— Hors de question, rétorqua-t-il. Elle va rester avec nous.
— Nous ? hoqueta Hermione.

L'homme esquissa un sourire satisfait alors que son regard se promenait dans la pièce. Hermione se força à tourner les yeux.

L'image qu'elle voyait était si affreuse qu'elle aurait voulu s'enfuir le plus loin possible. Mais les cordes la retenaient tellement fort que cela ne faisait qu'accentuer l'atrocité de la scène.

Drago avait vu flou quand ses yeux s'étaient posés sur son père. Il était vivant, c'était incontestable. Mais son regard était vague, sa posture difforme et sa bouche dégageait un filet de bave translucide. Tout autour de lui étaient entreposés les corps des autres mangemorts portés disparus en plus d'une meute de loup garous que Drago avait déjà croisé.

Le voyage de Noël {dramione}Where stories live. Discover now