Le voyage de Noël {dramione}

23. l'odeur des roses

— Je suis vraiment confuse de vous annoncer aujourd'hui la disparition d'un de nos professeurs. Tout ce que je peux ajouter c'est qu'il ne s'agit pas d'un congé ; le professeur Yaxley a été enlevé, ici à Poudlard dans la nuit. Monsieur le Ministre et moi même pensons que cela a pu être possible grâce à l'aide, peut-être, d'une personne dans le château. Si quelqu'un à un quelconque renseignement à nous fournir qu'il vienne dans mon bureau.

Hermione jeta un coup d'oeil à travers les quatres longues tables de la Grande Salle. Son regard croisa celui de Malefoy dont les lèvres s'étaient étiré. Elle l'imita avant de baisser les yeux timidement.

— Yaxley a été enlevé à Poudlard ? s'étonna Ron.
— C'est impossible..., murmura Harry.
— Mais pourquoi avoir enlevé un professeur de Poudlard ? intervint Ginny.
— On ne sait pas vraiment pourquoi mais... on pense que ça a un rapport avec l'attaque des détraqueurs à Noël, chuchota Harry après avoir jeté un coup d'oeil à Ron et Hermione.
— Quoi ? s'exclama Ginny.
— Comment ça ? demanda Nora inquiète.
— Il y a beaucoup de disparition d'anciens mangemorts depuis la fin de la guerre et on a découvert que c'était des enlèvements, expliqua Harry à voix basse.
— Mais comment vous avez conclu ça ? demanda Ginny en fronçant des sourcils. Écoute je suis sûre que vous vous inquiétez pour rien...
— Non c'est très sérieux Ginny, rétorqua Hermione sévèrement.

Ginny leva les yeux au ciel avant de soupirer.

— Il faut arrêter de s'emporter pour rien, la guerre et finie. Qu'est-ce qui vous dit que c'était des enlèvements ? Peut-être qu'ils ont simplement voulu partir pour se faire oublier, proposa Ginny.
— Tu as entendue le professeur Mcgonagall ? C'était un enlèvement, répéta Ron ahurit.
— Peut-être qu'elle se trompe ?
— Non Ginny, répliqua Hermione.
— Qu'est-ce que tu en sais ? Tu as des preuves ? Je suis sûre que non. Tous les trois vous voulez juste encore être "dans le coup"..., lâcha la rousse d'un air dégoûtant.
— Et toi dans l'ignorance, ajouta Hermione. C'était quoi l'attaque à Noël pour toi ?
— Écoutez ça sert à rien de s'énerver ! interrompît Harry d'une voix grave. Mais si Mcgonagall a tenu à préciser qu'il s'agissait officiellement d'un enlèvement je pense qu'il serait plus sage d'être prudent.

Les tensions dans le groupe d'amis ne s'étaient pas dissoutes pendant les semaines qui suivirent. Hermione reprochait à Ginny de vouloir idéaliser la Paix alors que la menace était face à eux. La nouvelle de la disparition s'ajouta aux nombreuses qui faisaient la une de la Gazette du Sorcier. Mais bien contrairement à ce qu'Hermione aurait pensé, il n'y avait pas plus d'inquiétude dans le château, ni dans le monde sorcier. Elle comprit alors ce qu'elle avait entendu de Kingsley quand il disait que ces disparitions rassuraient la population car celle-ci haïssait et craignait encore les anciens partisans de Voldemort. Peut-être était-ce pour ça que le danger était mal perçu ; au fond d'eux, les sorciers savaient qu'ils n'avaient rien à craindre pour eux-même.

Le professeur Jones avait continué de pratiquer ses cours seule. Même si la présence de Yaxley était habituellement calme, son absence se faisait ressentir pour Hermione. Elle avait même remarqué que Jones paraissait moins exaltée qu'ordinaire et qu'elle privilégiait la théorie ces temps-ci.

Tout ce que Hermione attendait pour passer à l'action c'était le signal de Kreattur. Mais deux mois plus tard, l'elfe n'était toujours pas venu et les vacances s'annonçaient pour les élèves de Poudlard. Hermione s'en alla donc au Terrier pour deux longues semaines. Dès qu'ils furent arrivés Mrs Weasley ne les épargna pas. Ils eurent le droit au grand nettoyage de printemps
en plus des préparatifs pour le mariage.

C'est au bout du troisième jour que Ginny tenta de renouer avec son amie. Les deux devaient écrire les noms de tous les invités sur des petits cartons à mettre sur les tables que George, Ron et Harry décoraient. Une activité qui semblait plus amusante que celle de la jeune fille.