Chapitre 8

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Il était tard quand Tsukishima se réveilla, le dos endolori d'avoir dormit dans son pauvre petit canapé.

Déjà qu'en journée il l'évitait tant ce dernier lui causait des douleurs au niveau du coccyx alors dormir dessus ! Cela n'avait rien eu d'agréable.

Mais il avait été obligé par politesse pour son invité surprise.

Ce dernier dormait d'ailleurs toujours dans la chambre d'à côté bien qu'il soit déjà midi passé.

Tsukishima se leva, attrapa une tasse et se fit un café. Il en avait grandement besoin à cet instant. Il devait se remettre les idées en place par rapport aux révélations de la veille.

Sans surprise Yamaguchi était "ce garçon" qu'il avait vu se faire frapper. Mais au final, en avoir la certitude ne lui avait rien apporté de bon. Comme il le redoutait, cela ne lui apportait que des problèmes. Et ça, c'était la chose qu'il avait voulu éviter à tout prix. Mais apparemment, cela avait été un échec.

Finalement, il sortit une nouvelle fois sur son balcon, il avait besoin de prendre l'air. Il s'accouda contre le garde fou, sa tasse toujours en main et observa l'effervescence de la ville à cette heure de la journée.

Le soleil était à son plus haut point dans le ciel et Tsukishima pouvait observer tous ces gens agoniser sous la chaleur. Comme d'habitude, il essayait de faire passer le temps de cette manière. Observer les gens, le monde, mais sans y prendre part. Rester là, en haut d'un balcon. N'être qu'un simple spectateur.

C'était probablement ce qu'il faisait de mieux.

Tandis que des couples, des groupes d'amis, des familles passaient plus bas, le blond se questionnait encore et encore.

Que devait-il faire ?

-Tsukki, qu'est-ce que tu observes comme ça ?

A l'entente de son nom, le concerné se tourna et vit un Yamaguchi à peine réveillé, les yeux à demi clos.

-Rien de spécial. Bien dormis ?

Pour toute réponse il reçut un grognement qui semblait être une approbation.

Ceci le fit sourire.

-Je suis désolé pour tout ce que je t'ai raconté hier. Je n'aurais pas du. Désolé Tsukki.

-C'est moi qui t'ai forcé à parler abruti.

-Oui mais j'ai squatté chez toi alors que j'aurais pu rentrer. J'ai encore fait un caprice et je t'ai dérangé. En plus je t'ai volé ton lit !

-Puisque je te dis que c'est bon ! Tu veux bien arrêter d'être si têtu deux minutes ?

-Pardon...

Tsukishima soupira.

Ce genre de débat avec le vert, il avait l'impression que ce ne serait pas le dernier qu'ils auraient.

-Et du coup, qu'est-ce que tu comptes faire maintenant ? demanda le blond.

-Ce n'est pas comme si j'avais le choix. Je vais rentrer et c'est tout.

Ses yeux étaient voilés par le tristesse et la peur. Son corps entier commença à être prit de petits tremblements qu'il n'arrivait pas à maitriser. Ça y est, il recommençait à paniquer.

Tsukishima, se sentant étrangement mal à cette vu, eu une réaction à laquelle lui même ne s'attendait pas le moins de monde.

Il prit le plus petit délicatement -enfin, selon sa définition de la délicatesse- dans ses bras et lui caressa les cheveux.

-Du haut d'un balcon- [Tsukkiyama]Where stories live. Discover now