Vengeance

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J'étais sur le point de faire la,plus grosse erreur de toute ma vie. J'allais sauver le Monde. Non pas que ça soit grave, mais quand même. J'allais mourir! Me suicider! Tout ça pour empêcher une pauvre statue de détruire la Planète... Qu'est-ce qui m'avait pris d'accepter la proposition de la sorcière? C'était d'ailleurs plus que louche... Elle avait trouvé une solution bien rapidement. Trop rapidement, à mon goût. Elle m'avait donné de parfaites instructions pour commettre mon "crime". Pardon, mon suicide. Au moins, j'irais retrouver mon père et ma mère.

Il était une heure de l'après-midi. C'était l'heure de procéder au sacrifice. La vieille femme m'avait dit qu'à une heure cinq, mon heure serait venue. Je montai sur le toit, et vis Satan dans le coin de la porte qui menait au toit. Qui s'occuperait de lui, une fois que je serais morte? Je n'eus pas le temps de répondre à cette question que la porte claqua violemment, emportant tous mes espoirs de survie avec le vent. Une larme roula sur ma joue. Je n'étais pas prête. Je ne le serais jamais. Une main se posa sur mon épaule, et une voix de petite vieille me dit:

- Emma, il est l'heure...

- Vous? C'est votre faute! Je...

- Chut...

Elle me prit par la main et me releva. J'étais de l'autre côté de la rambarde. Le mauvais côté. Pendant que nous marchions, main dans la main, une question vint me turlupiner l'esprit. Je lui demandai:

- Comment avez-vous fait pour arriver si vite?

- Je suis une sorcière, tu devrais le savoir, imbécile!

- Pardon...

- Non, je ne te pardonne pas.
Hein? Qu'est-ce qu'elle venait de dire, ?

Intriguée, je la regardai, et elle me donna toutes les réponses que j'attendais:

- Je vous déteste tous. Vous me regardez comme si j'étais une bête de foire, un monstre. J'ai donc décidé de faire venir Odile. Ou plutôt, de la nourrir. Vos âmes insignifiantes vont délicieuses!

- C'est vous? Vous avez tué mon père!

- Et alors? Je ne vois pas où est le problème. Ce n'est qu'un stupide humain comme il y en a tant d'autres. Un de moins ne change pas la donne...

Les larmes me montèrent aux yeux. Comment avait-elle osé? Mon père était la dernière chose qu'il le restait! Il était ma raison de vivre! Je me Tournai vers elle et lâchai sa main. Ce fût une énorme erreur. Je n'avais plus aucun moyen de me retenir. Je dérapais et tombai dans le vide. Je n'entendis pas les mots qu'elle m'adressait. J'étais déjà en train de rejoindre mes parents.

OdileWhere stories live. Discover now