Chapitre 5

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Le lieutenant Perez arriva à ses côtés, au même moment Balthazar vit la voiture d'Hélène partir, il fut étonné de voir qu’elle conduisait, elle qui n’avait jamais voulu passer son permis à Paris. Il était un peu triste de la voir partir mais ce n'était que partie remise.

Gabriel Perez : « Bonjour, vous devez être Raphaël Balthazar, le légiste. Je suis le Lieutenant Gabriel Perez, je seconde le Capitaine Bach. »

Balthazar se leva et lui tendit la main pour le saluer.

B : « Bonjour Lieutenant, oui c'est moi. Vous avez dit Le Capitaine Bach ? C'est marrant ça, j'ai connu un Capitaine Bach, mais c'était il y a bien longtemps ça ne doit pas être la même personne ! » dit-il innocemment. « Le Capitaine que j'ai connu est parti sur Valence, et je ne pense pas qu’elle ait pu demander sa mutation en Bretagne. »

G : « Mais si c'est bien elle ! Hélène était à Valence avant d'arriver ici. C'est fou ça ! Quelle coïncidence de vous retrouver ici tous les deux ! »

B : « Ça alors, c'est dingue ! J'espère que j'aurai l'occasion de la saluer. En attendant, faut y retourner, n'est-ce pas ? Allez, c'est parti ! Au fait lieutenant, c'est quoi votre prénom ? »

G : « Gabriel. »

B : « Bien Gabriel, allons voir notre inconnu ! »

Ils retournèrent ensemble dans la salle d'autopsie. Balthazar lui fit un résumé de l’examen externe, puis fit l’examen interne en commençant par ouvrir le thorax. Il procéda à de multiples prélèvements qu’il envoya au laboratoire pour analyse, ils n'auraient les résultats que le lendemain.

Pendant ce temps, Hélène, partie un peu précipitamment, dut s'arrêter. On pouvait entendre les battements de son coeur à des kilomètres à la ronde et des larmes coulaient malgré elle. C'était un choc ! Savoir Balthazar ici, elle était partagée entre joie et appréhension. Elle s'était faite à l'idée de ne plus jamais le voir même s'il était à jamais présent dans son coeur. Mais elle n'était pas préparée à se retrouver dans cette situation.

Elle devait aller voir le procureur, elle sécha ses larmes et reprit la route.

La fin d’après-midi pointait son nez. Le lieutenant Perez se rendit compte que Balthazar avait passé tout l’après-midi à autopsier alors qu’il était censé être en vacances. Sachant que pour aujourd'hui il ne pouvait plus rien faire, il lui proposa de le raccompagner. Balthazar accepta.

Arrivés devant l'hôtel, Balthazar l’invita à prendre un verre, Perez alla garer sa voiture et rejoignit Balthazar sur la terrasse de l'hôtel face à la mer.

Ils commandèrent une bière et parlèrent de tout comme s'ils se connaissaient de longue date. Cela faisait du bien à Balthazar de pouvoir discuter avec quelqu'un. Le courant passait plutôt bien avec le lieutenant.

Tout à coup, Perez reçu un appel.

G : « Salut Hélène ! »

Le coeur de Balthazar fit un sursaut en l’entendant prononcer ce prénom.

H : « Salut Gabriel ! Tu as des infos sur notre inconnu ? »

G : « Non rien pour l'instant, on aura peut-être un peu plus de chance avec les résultats du labo demain. »

H : « Bon ok, on en reparlera demain. J'ai vu le proc, on n'aura pas de légiste avant plusieurs jours... (elle hésitait à poursuivre) est-ce que... est-ce que Balthazar est toujours là ? »

G : « Oui, en fait, comme pour aujourd'hui il ne pouvait plus rien faire, je l'ai raccompagné à son hôtel, et on est à boire une bière. Tu veux nous rejoindre ? »

Balthazar se figea en fixant Perez, il attendait la réponse d'Hélène.

H : « Non pas ce soir, j'ai autre chose de prévu. » Elle n'était pas encore prête à le revoir.

Balthazar fut déçu en entendant sa réponse même s’il s'y attendait.

H : « Tu peux lui demander s’il serait d’accord pour continuer à nous filer un coup de main sur cette enquête ? »

Ils n'avaient pas vraiment d'autre solution et puis, elle savait que c'était le meilleur dans son domaine, avec lui l'affaire serait bouclée en un rien de temps.

Perez posa la question à Balthazar. Une lueur d'espoir brilla dans ses yeux, il ne pouvait pas laisser passer cette chance, il accepta sans hésitation, un immense sourire s'afficha sur son visage.

B : « Avec plaisir ! Ça va mettre un peu de piment dans mes vacances. » répondit-il heureux.

Hélène avait entendu la réponse de Balthazar et surtout l'enthousiasme avec lequel il avait répondu. Elle avait souri, elle commençait à se faire à l'idée qu'il réapparaisse dans sa vie. Elle se rendit compte que ses jeux de mots et surtout sa voix lui avaient manqués.

H : « J'ai entendu. Très bien. Tu le remercieras. Demain matin tu passeras le voir pour récupérer les résultats du labo et ce serait bien que tu ailles avec lui sur le lieu où a été trouvé le corps. Il y a plein de relevés à faire. On s'appelle. Bonne soirée Gabriel. »

G : « Ok. Bonne soirée Hélène. A demain. »

Hélène raccrocha, son esprit s'embrouillait, elle n'allait pas pouvoir éviter Balthazar encore très longtemps tellement de souvenirs remontaient à la surface. Elle espérait surtout que ces bouleversements ne fassent pas rejaillir ses anciens cauchemars. La nuit promettait d'être longue.

Perez rentra chez lui, laissant un Balthazar pensif.

Balthazar décida de faire une balade sur la plage avant le dîner, cela l’aiderait peut-être à réfléchir ou peut-être devait-il laisser les choses se faire toutes seules ? Il était indécis et se laissait la nuit pour y penser. Tout le monde savait que la nuit portait conseil !

Après le dîner, il reçut un appel de Delgado. Il passait la soirée avec Eddy et Fatim et ils voulaient profiter d'être ensemble pour prendre de ses nouvelles.

Balthazar leur raconta tout ce qu’il avait fait la semaine passée mais ne dit rien sur cette dernière journée. C’était trop tôt pour leur parler d'Hélène même s’il en mourrait d’envie et qu’il savait que tous les trois seraient tellement heureux d’avoir de ses nouvelles. Il n’en fit rien et leur demanda plutôt de leurs nouvelles. A priori tout se passait très bien, c’était même plutôt calme. Ce qui rassura Balthazar.

Heureux d’avoir eu des nouvelles de ses amis, il ne mit pas longtemps à s’endormir.

Sa nuit fut malgré tout quelque peu agitée, tout comme celle d’Hélène. Heureusement pour elle, ce n’était pas les cauchemars qui réapparaissaient mais plutôt l’appréhension de ce qui allait se passer le lendemain.

Ils dormirent malgré tout quelques heures.

Deuxième chance - Balthazar & HélèneWhere stories live. Discover now