J'ai besoin d'aide... (Livaï x OC) -Tome 2-

Chapitre 5 : La famille

PDV ANGEL
Je suis vide. Complètement vide. Je n'arrive pas à ressentir de la compassion pour eux ni même de la tristesse en voyant leur tête abattu. Je ne comprends pas comment je ne peux même pas ressentir de l'amour en voyant Livaï alors que je sais que je l'aime du plus profond de mon cœur. Cela ne m'était jamais arrivé avant, même quand j'étais au plus bas.
Alors où suis-je si je suis tombée encore plus bas qu'avant ?
Je n'arrive même plus à pleurer de mon propre malheur. Je n'ai même plus la force de penser à quelque chose quelqu'en soit la nature. Je ne suis pas horrible, je suis affreuse. Je suis même pire que ça, je ne pourrais même pas me définir tellement que je suis la personne la plus exécrable de ce monde. Même cela fait prétentieux.
J'ai trouvé. Je ne suis rien. Cela me qualifie parfaitement. Rien. Je suis le vide. Et le vide ne ressent rien ni ne fait ressentir quelque chose. Le vide ne respire pas, je voudrais en faire de même. Peut-être devrais-je en faire autant.

PDV EXTERNE
Que nous sommes enfermés ou libres, nos pensées peuvent être identiques. Nous pouvons être malheureux ou heureux, gentil ou méchant, ou même malfaisant ou bienveillant. Cela n'a pas d'importance où que vous soyez. Dans la souffrance, même si nous sommes libres, nous sommes enfermés. Angel n'a peut-être jamais été véritablement libre depuis la mort de sa famille. Peut-être à t-elle juste eu un aperçu en rencontrant Livaï. Seulement, son semblant de liberté a été enlevé par un simple sage-femme (ou homme) de 34 ans.
Et pourquoi ? La célébrité peut être dévastateur, le saviez-vous ?
Peu importe où que vous soyez il faut toujours être sur ses gardes, ne jamais montrer ses faiblesses, toujours montrer ses atouts, sa force. Si un jour vos faiblesses sont dévoilées à des gens mal intentionnés, faites ce qu'il faut pour ne pas qu'elles vous atteignent. Protégez-vous de ces personnes, ne croyez jamais à la bienveillance des gens venant à vous par intérêt. Ne leur donnez pas la chance de vous prendre quelque chose d'inestimable à vos yeux. Ne faites pas comme Angel. Ne leur donnez pas votre enfant.

Flashback
Le sage-femme (homme) emportant le nouveau né dans une autre pièce que celle où sa mère se trouvait, pleurant à chaudes larmes, eu un sourire de fierté sur son visage. Pourtant quelque chose clochait. L'enfant ne pleurait pas comme le ferait un bambin venant de n'être. Le sage-femme n'essayait pourtant pas de le sauver et n'eu pas de pitier à voir l'enfant souffrir. Seulement, il en avait marre de ne pas voir ce nouveau né mourir. Alors, par aigreur, il laissa tomber l'enfant. La tête la première, l'enfant n'aurait pas pu survivre à un choque aussi brutal. Sans pitié, sans remords, il ramassa l'enfant mort et l'examina comme un vulgaire chiffon. Il diagnostiqua alors qu'il était atteint de diabète gestationel.
« Ce pauvre bébé n'avait plus beaucoup de temps à vivre, nous ne pouvions rien faire pour empêcher sa mort. » pensa t-il en regardant le bébé avec un mince sourire.
Cependant à l'autre bout de la salle, une sage-femme avait vue la scène. Bouleversée et effrayée de ce qu'elle venait de voir, elle courut à la porte faisant au passage tomber des dossiers au sol. Elle n'avait plus beaucoup de temps avant que le meurtrier ne l'a rattrape. Elle eu néanmoins le temps de rentrer dans la salle d'à côté, où une mère criait à s'arracher les cordes vocales voulant savoir où son enfant avait pu être emmené. Par une simple supposition, la sage-femme raconta avec peine l'horreur qu'elle venait de voir. Une horrible scène qui n'aurait pas dû se produire si, un homme d'une trentaine d'année, n'avait pas de rancoeur envers une jeune femme se faisant à peine une place dans un monde inconnu.

Fin du flashback

Toutefois, ce qu'il s'est passé n'était pas la seule épreuve encouru par nos deux parents qui ne le sont désormais plus. Des épreuves qui ont été tout aussi destructeurs les attendaient sans se soucier qu'un deuil n'était pas encore admit pour eux. La vie décide de ce qui adviendra pour nous mais nous pouvons également changer de voie en cours de route. Cela paraît difficile mais un geste, un mot peut complètement changer notre existence. C'est ainsi qu'Angel, ayant perdu son enfant, se retrouva en prison où sa seule pensée n'est nulle autre que sa propre folie.