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"Écrire deux lignes d'incipit, puis continuer celui de quelqu'un d'autre."

Pour celui-ci, nous avons envoyé à la prof deux phrases d'incipit pendant la semaine. Durant le cours, nous avons dû continuer chaque phrase pour en faire un petit texte. Le premier texte est mon incipit.

Forme libre / Temps 10 minutes par texte

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mes textes

421 mots en tout

Le vagabond arrive au château après la tombée de la nuit. Dans les rues du village en contre-bas, il n'y a plus personne. Le vent souffle, glacial, entre ses jambes décharnées, et les gardes le laissent passer avec de simples regards indifférents. Une fois dans la cour intérieure, l'homme regarde vaguement autour de lui, sent son estomac gronder sous la faim insupportable qui tord son estomac, et s'effondre dans la poussière. Sa main se tend, il sent ses yeux se révulser, et devant lui une figure sombre s'arrête en lâchant d'une voix ennuyée :

— Jetez moi ça dehors. Ma maison n'est pas une auberge.

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Après de longues minutes d'attente, le train arriva enfin. Julie se leva et se dirigea vers les portes de ce dernier. Elle s'arrêta brusquement lorsqu'elle y vit sortir un homme. Il hurlait et avait la jambe ensanglantée. Sur le moment, Julie resta immobile sur le quai, le corps pétrifié d'horreur. Elle entendit des cris, alors que les autres wagons s'ouvraient à leur tour, et soudain tout ne fut plus qu'un immense capharnaüm : l'homme grogna avec des yeux fous, des gens sortirent en trombe, et soudain quelqu'un se jeta à la gorge de Julie en mordant sa peau avec fureur. Au milieu du boucan, quelqu'un murmura d'une voix blanche :

— Des mort-vivants, ils sont tous déjà morts.

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— Alors c'est décidé. Demain, nous irons sur la Lune.

Quelques rires fusèrent naturellement à la suite de ces deux phrases, ces rires dont on accueille les imbécillités des ivrognes. Mais moi, je savais qu'il ne plaisantait pas. Cet homme ne plaisantait jamais à propos de la Lune, c'était un sujet sérieux. Il pouvait avoir avalé la moitié de la réserve du bar et encore afficher cette mine déterminée, à laquelle personne ne prêtait attention. Moi, je le croyais, et j'allais l'aider.

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« Vous êtes condamné à perpétuité »

Et juste comme ça, par cinq malheureux mots, le gouffre s'ouvrit sous ses pieds. Il sentit son estomac se tordre, attrapa par réflexe le bord de son t-shirt pour s'accrocher à quelque chose, et tourna son regard vers le public ravi qui l'observait. Au premier rang, une femme en rouge applaudit. Au deuxième, un adolescent se leva en criant. Mais alors que la salle commençait peu à peu à s'agiter, lui n'entendait plus que le sifflement assourdissant qui avait rempli son esprit.

Car ces mots ne voulaient dire qu'une seule chose : sa vie était maintenant terminée, et ce qui l'attendait était encore pire que l'enfer.

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mon avis

Cet exercice là était vraiment super cool. C'était génial de voir le début de chacun, de voir à quel point les textes pouvaient être différents avec les mêmes premières phrases. Je vous le conseille vivement.

Les phrases données sont en italic (certains n'ont pas respecté les 2 mots pour l'incipit aha).

Atelier d'écriture || ExercicesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant