Haunted

945 17 5
                                    

NDA : Cet OS sera focalisé sur Polnareff avec des allusions au ship Avpol que j'adore énormément ! J'espère qu'il vous plaira !

* * *

Point de vue extérieur :

Jean-Pierre s'assit dans le bus en direction de Bénarèse, la ville sainte, en compagnie des Joestar, Kakyoin et la jeune femme dont il ne savait même pas le prénom, celle-ci étant envoûtée par son amour envers Hol Horse.

Dès que le véhicule démarra, Polnareff ferma ses yeux, éreinté par l'éprouvante journée qu'il venait de subir. Jotaro discutait à voix basse avec le deuxième lycéen présent tandis que son grand-père somnolait, la tête reposée contre la vitre.

L'homme aux cheveux argentés était perplexe, il venait de vivre ce dont il rêvait depuis des années, la consécration de sa vengeance pour que l'âme de sa sœur repose enfin en paix. Il s'était dit qu'à ce moment précis, lorsque l'agresseur aux deux mains droite sera mort, il pourra pleinement apprécier ce moment de gloire, de justice, ressentir cette plénitude en éradiquant de la surface de la Terre un personnage aussi infâme que ce J. Geil.

Cependant, pour son plus grand désarroi, il n'éprouvait rien d'autre qu'un immense vide, un trou béant au beau milieu de sa poitrine. Aucune joie ne se manifestait, ni aucune tristesse, seul un manque immense se faisait sentir de plus en plus, comme si cette sensation le dévorait lentement.

Le français soupira, il s'était entraîné sans relâche depuis le décès de Sherry afin de parfaitement bien maîtriser son Stand pour y déceler chaque faiblesse et les contrer par des attaques plus puissantes.

Du genre solitaire, Jean-Pierre avait recherché sa Némésis avec comme seule envie, la détruire, lui faire ressentir toute la souffrance dont il avait été victime par sa faute. À part ce désir purement égoïste, rien d'autre n'avait d'importance selon lui.

Ou du moins, c'est ce qu'il laissait paraître.

Polnareff avait cette bonne humeur communicative qui redonnait le moral aux troupes quand tout était perdu, l'humour était son arme favorite contre le désespoir. C'est pour cette raison qu'il ne montra ses émotions que très rarement, même aux personnes auxquelles il faisait confiance. Il ne voulait désormais, qu'aucun autre de ses amis soit blessé par sa faute, autant physiquement que moralement.

En ouvrant ses paupières, il croisa le regard de Kakyoin qui le scruta depuis un petit moment, conscient de l'affliction dans laquelle s'était plongé le français. Toutefois, seul un sourire léger répondit à ses questions intérieures. Le brun à ses côtés fronça ses sourcils avant de chuchoter.

Jotaro : Il y a un problème ?

Le lycéen baissa quelques secondes sa tête puis murmura à son tour en regardant son homologue.

Kakyoin : C'est Polnareff... Il semble complètement ailleurs... Et je...

Jotaro : De mieux en mieux... Kakyoin, tu sais qu'on ne doit rien lui dire pour le moment, il saura aller de l'avant.

Son compère aux cheveux rouge cerise se tût, sachant pertinemment que Jotaro avait raison, mais au fond de lui, il sentait que l'européen traversait une phase des plus difficile, même si à l'extérieur rien n'y laissait paraître.

Les orbes violettes de l'adolescent inquiet vinrent une dernière fois se poser contre celle refermées de Jean-Pierre qui s'était assoupi tranquillement, le poing contre sa joue, son visage légèrement crispé.

Il espérait que ces rêves, au moins, seraient plus tendres que la réalité sordide.

* * *

Polnareff le savait, il en était sûr depuis le début.

𝕆𝕟𝕖 𝕊𝕙𝕠𝕥𝕤 || Jojo's Bizarre Adventure Where stories live. Discover now