ÉTRANGÈRE | Jon Snow [traduction française]

VINGT-QUATRE

CHAPITRE 24 | RENAISSANCE 

APRÈS quatre long mois épuisants, Maia avait finalement eu son dernier rendez-vous avec sa psychiatre. Elle avait menti pour tout, faisant en sorte que la professionnelle pense qu'elle soit complètement normale, qu'elle ne croyait pas les choses qu'elle croyait.

Sa psychiatre, Dr. Paige, l'avait estimé saine et avait laissé Maia continué sa vie. Elle avait, d'une manière ou d'une autre, convaincu Dr. Paige que tout le monde avait raison : sa manière de s'en sortir avec son enlèvement (dont elle se souvenait à peine) était de croire qu'elle avait été transporté dans l'émission favorite de son ancien fiancé. Cependant, la docteure ne savait pas que dans son temps libre, Maia n'était pas occupée à se trouver un emploi, mais à faire des recherches sur l'art de voyager dans le temps -spécialement dans des univers alternatif. 

Peut-être que Derek avait raison. Peut-être était-elle folle. Peut-être était-elle complètement cinglée, mais elle jouait définitivement un bon jeu. 

Parfois elle allait voir la page Facebook de Derek pour voir ce qu'il faisait, même si elle ne pouvait voir que sa photo de profil. Il avait déménagé de son appartement, s'était trouvé une nouvelle petite amie et était plus heureux. Maia n'avait aucun doute que la bague qu'il y avait déjà eu autour de son doigt allait se retrouver à la main de sa nouvelle petite amie. C'était bien mieux pour eux deux. 

Le cœur de Maia languissait pour Jon. Dans ses premiers pas de rétablissement, elle frappait le verre du le téléviseur lorsque Jon Snow y apparaissait, elle criait comme s'il pouvait l'entendre. Mais il ne pouvait pas et Maia savait que les mots de Derek était vrai.

Elle était complètement folle.

Mais Maia était certaine que tout ce qu'elle avait vécu était réel et, d'une manière ou d'une autre, elle allait retourner dans l'univers de Jon.

...

L'investigation que  Maia avait menée était confirmée, même si elle n'en était pas totalement certaine. 

Les univers parallèles étaient aussi réel que votre marque de pâte à dents favorite. Imaginez un monde où les personnages de votre série préférée étaient réel et, pour eux, votre monde était constitué de personnage. Il y avait des univers comme cela ou avec de différents styles vestimentaire ou une époque différente.C'était réel, mais presque personne ne croyait en cette théorie.

Maia n'avait peut-être pas voyagé dans la série Game of Thrones, mais elle était possiblement entrée dans un monde où l'univers de Westeros était bien réel. Donc, c'est ainsi qu'elle commença a pensé qu'elle pouvait voyagé d'un monde à un autre, tant qu'elle avait une source de passage. Elle ne savait pas comment elle - Maia Sanders, une fille paraissant bien normale - pouvait faire cela. Elle avait vécu sa vie comme une personne ordinaire sans savoir qu'elle avait un destin plus grand avec son nouveau talent. 

Dans cet autre univers, Mélisandre glissait ses mains dans les cheveux d'un Jon Snow mort. Ser Davos, Ed et Tormund se tenaient à l'arrière, la regardant sortir le matériel pour laver les blessures et le sang qui couvraient le cadavre en face d'eux. Ses cheveux rouges foncés étaient mêlés, car elle redoutait ce moment depuis que le chevalier Oignon l'avait approché. Elle avait pensé plusieurs choses, mais elle réalisa qu'elle n'était rien. Davos l'avait convaincu qu'ils devaient au moins essayé, si ce n'était pas pour eux, ce serait pour le destin de la Garde. 

Elle lui avait coupé a barbe avant de prendre une lame afin de couper ses longues boucles pour ensuite les lancer dans une coupe de feu à sa droite. Elle commença à murmurer des mots à son Dieu, prenant compte que chaque blessure sur le corps de Jon étaient unique. Les trois hommes se regardaient entre eux alors que Mélisandre continuait de murmurer ses prières, elle versa ensuite de l'eau sur le cheveux de Jon. Elle passa ses doigts au travers de ses boucles et plaça une fois de plus sa main face à son torse.

Les cercles sous ses yeux semblaient lourds. Le doute envahissait son esprit, mais le Femme Rouge prit un moment pour croire que son Seigneur la guiderait - juste un moment. Elle frotta ses mains avant de les déposer sur le torse de Jon. 

  «Hen sendruro oños. Hen ñuqir perzys. Hen morghot glaeson»  Elle prit les mots du Dieu Rouge, regardant les hommes qui l'entouraient avec des yeux épuisés. Elle éclaircit sa gorge avant de continuer. «Hen sendruro oños. Hen ñuqir perzys. Hen morghot glaeson.»

Mélisandre ouvrit les yeux pour voir le cadavre de Jon. Il ne bougeait pas, mais réellement, la sorcière ne savait pas à quoi s'attendre. Elle inspira puis répéta les mots plus rapidement et fermement. «Hen sendruro oños. Hen ñuqir perzys. Hen morghot glaeson.»

Elle lança un autre regard. Rien. «Hen sendruro oños. Hen ñuqir perzys. Hen morghot glaeson.» Peut-être devait-elle chuchoter. «Hen sendruro oños. Hen ñuqir perzys. Hen morghot glaeson. »

Les yeux de Ser Davos se posèrent sur ceux de Tormund alors que Mélisandre retirait ses mains du corps. Elle ne pouvait pas le faire. Elle n'avait aucun pouvoir. Son Dieu ne croyait pas en elle.

Ses yeux se posèrent sur Davos et il vit y immédiatement l'échec. La femme, qui était habituellementsi fière, était déçu par ses capacités. Tormund secoua la tête et sortit de la pièce qui était, auparavant, gardée par les traites.

La Femme Rouge se pencha au-dessus du corps de Jon. Le Seigneur de Lumière aidait ceux qui étaient promiset elle avait aussi pensée que Stannis était le Azor Ahai, la mort de Jon Snow l'obligeait à vraiment voir la réalité. Le Prince qui était promis devait être aussi réel que Lady Sanders disparaissant de «nulle part» après le meurtre de Jon, mais elle ne laisserait personne découvrir cette information. La magie et le pouvoir existait, seulement elle n'en avait pas assez.

Elle secoua la tête avant de traverser la porte avec Ed. Les flammes refletaient sur le visage âgé de Davos alors qu'il approcha la carcasse de Jon. Il soupira en regardant une dernière fois l'ancien Lord Commandant et il sortit de la cabine.

Fantôme dormait bruyamment près du corps de Jon, se réjouissant de la chaleur du feu, mais il s'asseya lorsque les autres partirent. Ses yeux rouges brillants regardaient son maître qui était couché sur une vieille table.

Alors que le loup commençait à gratter le sol, les yeux de Jon Snow s'ouvrirent. Il prit son premier souffle. Puis un autre. Et un autre. Il commença à chercher le souffle qu'il pensait ne plus avoir. Il ne voyait plus la noirceur. Il voyait les couleurs.  Cela ne pouvait pas être en train d'arriver. Il prit l'air dans ses poumons comme s'il avait atteint le paradis. 

Pendant que ses yeux s'ajustaient à la scène autour de lui, la conscience de Jon lui répetait sans cesse : Maia Sanders.

FIN DU LIVRE I