ÉTRANGÈRE | Jon Snow [traduction française]

VINGT-ET-UN

CHAPITRE 21| GAGNER DU TEMPS

«CE n'est vraiment pas si mal, Maia.»

La blonde envoya un regard menaçant vers Jon. Elle trempa un linge presque propre dans un seau d'eau savonneuse près d'elle. Il était assis sur le matelas alors qu'elle était assise entre ses deux jambes et rinça le linge dans ses mains pour la quatrième fois. Maia faisait de son  mieux pour ne pas se laisser distraire par le physique Lord Commandant alors qu'elle porta le linge vers son front. Ses boucles noires et humides étaient collées à son front alors qu'il la regarda avec des yeux curieux. Des mèches blonde tombèrent doucement dans son champs de vision et il trouva que la façon qu'elle avait de les éloigner d'un souffle amusante. Avec la situation dans laquelle ils étaient, Jon imaginait la façon qu'il pourrait prendre ses hanches et la prendre, mais encore, ses vœux hantaient son esprit. 

« Tu as littéralement une des pires gales que j'ai pu voir sur ton visage.» Elle moqua en essuyant la zone avec de l'eau.

Jon rit doucement. «Ce n'est pas à tous les jours que l'on tue un Marcheurs Blancs.»

Maia ignora sa remarque et enleva lentement la gale et appliqua immédiatement de la pression sur la blessure. 

«Ser Davos m'a approché aujourd'hui,» il murmura alors qu'elle le regardait. «Il est revenu afin de recruter de l'aide pour Stannis. Seulement dix secondes plus tard, Mélisandre traversait les portes afin d'annoncer que Stannis et son armé avaient été vaincus.»

Elle pencha sa tête d'un côté. «Alors cela veut dire -?»

«Stannis Baratheon est mort, apparemment.» Il finit alors que Maia continua de nettoyer son front. «Maintenant nous avons une armée de moins pour nous aider avec la vraie bataille au Nord. Il ne pouvait pas attendre avant d'attaquer Winterfell.»

Son visage forma une grimace. «Je ne l'ai jamais apprécié.»

«La personnalité ne me dérange pas lorsque nous avons une armée de morts sur nos traces.»

Maia se rappela des mots de Derek sur la mort de Stannis et elle fronça les sourcils. «J'avais le sentiment qu'il allait mourir.»

Jon rit et se pencha vers elle pour presser ses lèvres contre les siennes. Elle sentit sa main descendre du le linge sur son front jusqu'à sa joue qu'elle tenait fermement dans ses mains agiles. Sa bouche avait toujours le gout défini des restes du dîner et de boisson, ce n'était pas toujours savoureux. Tout de même, elle l'appréciait dans n'importe quel cadre. 

Il s'éloigna et lécha ses lèvres. «Tu as un certain sentiment pour tout. Pourquoi cela?»

Maia tapota ses doigts sur son bras. «C'est difficile à expliquer.»

Jon haussa un sourcil. «Est-ce le moment où tu me révèle que tu es une sorte de sorcière?»

Elle rit et secoua la tête. «Non, non.» Elle répliqua en se souvenant des mots de Gilly. Peut-être était-ce le moment. «Je... Comment tu sentirais-tu si je t'avouais que je ne venais pas... d'ici?»