Prologue

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Bonjour !

Me voici enfin avec le prologue de ce troisième tome. J'espère que ça vous plaira, j'ai l'impression qu'on commence vraiment à plonger dans l'intrigue. Cependant, le passage pourrait être un peu dur, alors je déconseille aux âmes très sensibles. 

Au passage, merci pour les 6k d'abonnés, c'est formidable d'en arriver là ! ❤️

Bonne lecture !

Prologue.

Noir. Il faisait noir.

Lord grimaça. La douleur irradiait chacun de ses membres et le sang qui coulait sur son visage lui brûlait les yeux et avait un goût métallique dans sa bouche. Il ne pouvait pas bouger : la morsure de la corde était à vif contre la peau de ses poignets et de ses chevilles attachés aux bras et aux pieds de la chaise de bois sur laquelle il était assis.

Il ne savait plus depuis combien de temps il était ici, dans cette pièce sombre, mais il devait tenir bon. Il devait être fort. Dehors, ses amis devaient le chercher et Scandal, surtout Scandal. Il voulait le revoir.

Il entendit des pas dans l'obscurité qui lui firent relever la tête. Son œil droit était tuméfié, alors il ne voyait pas très bien, mais il distinguait les contours de la large silhouette masculine qui s'avançait. Ce n'était pas la première fois qu'il voyait son hôte. Ce dernier l'avait déjà bien assez torturé.

— Qui êtes-vous ?

Les yeux de son tortionnaire se promenèrent sur lui. Il eut un rictus et haussa les épaules.

— Quelle importance est-ce que ça a ?

Sur une table face à Lord, il déposa une mallette noire qui faisait trembler le jeune biker à sa seule vision. Il savait très bien ce que contenait cette malle... Trop bien. Il frissonna quand il entendit les attaches de la boîte céder sous le pouce de l'homme. Le couvercle se souleva, dévoilant les lignes de lames et d'aiguilles qui y étaient rangées. Son tortionnaire effleura les couteaux du bout des doigts, les caressant.

— Qu'est-ce que ce sera aujourd'hui ? demanda-t-il en relevant les yeux sur son prisonnier.

Lord déglutit en détournant la tête. Il connaissait chacune de ses lames par-cœur. La peur lui nouait les entrailles. Il crispa les muscles. Il ne pourrait jamais s'habituer à la piqûre des aiguilles ou aux lacérations des couteaux.

— Mais si tu veux vraiment mettre un nom sur mon visage, Revenge suffira.

Lord sursauta. Depuis qu'il était là, son tortionnaire ne lui avait jamais rien révélé sur lui-même. Maintenant, il avait un nom. Il serra les dents.

— Qui vous paie pour faire ça ?

— Personne, c'est personnel. Et même si on me le payait, je ne pourrais pas te dire qui m'embauche.

Revenge sélectionna une lame effilée de sa collection et la prit dans ses mains. Il observa son reflet dans la glace, puis s'approcha de Lord. Il glissa deux doigts sous son menton et lui fit redresser la tête de force. Il appuya la pointe de son couteau contre la chair fragile de sas gorge.

— Alors, accepteras-tu de parler aujourd'hui ? Ou aurons-nous besoin d'une autre séance tous les deux ?

Le motard retint son souffle.

— Je vous ai dit que je ne savais rien.

L'homme n'arrêtait pas de lui poser des questions qui ne faisaient aucun sens.

— C'est ce que nous allons voir.

La lame descendit contre son cou. Lord sentit le sang couler jusqu'à son torse. Il serra les dents pour ne pas réagir, mais échappa un grognement sourd.

— Je vais me répéter : où est l'agent de police Daniello San Diego ?

Lord toussota.

— Je ne sais même qui c'est !

— Tu en es certain ?

Revenge lui entailla la joue, juste sous l'œil. La brûlure se répandit dans tout son corps.

— Où puis-je le trouver ? Que fait-il ? Quelles sont ses habitudes ?

— Je ne sais pas ! Arrêtez !

L'homme secoua la tête. La lame déchira son T-shirt et laissa un long sillon écarlate sur la chair de son torse, le faisant trembler.

— Peut-être que tu as besoin d'un peu plus... d'encouragements pour parler.

Revenge rangea son arme et s'équipa de ses longues aiguilles chirurgicales. Lord les regarda avec horreur. Ses prunelles bleu océan respiraient la frayeur.

— Je suis désolé..., lui dit son tortionnaire, je déteste devoir en arriver là, je sais que c'est douloureux, mais ce serait plus facile si tu acceptais de parler...

Lord ne dit rien parce qu'il avait compris que parler était vain. L'homme refusait de le croire peu importe combien de fois il lui disait qu'il n'avait aucune idée de ce dont il parlait.

Son tortionnaire lui souleva presque délicatement la main, emprisonnant ses doigts dans sa paume.

— Ne bouge pas...

De sa main libre, il saisit une aiguille et commença à l'enfoncer sous l'ongle de son captif. Lord se raidit et hurla de douleur, rejetant la tête en arrière. Il ne trouvait rien de comparable à la souffrance qui le parcourait. C'était comme se faire arracher l'ongle, laissant la peau à vif.

— Dis-moi sous quel nom se fait connaître Daniello maintenant ! exigea-t-il avant de faire pénétrer une aiguille sous l'ongle d'un autre doigt, lui arrachant un nouveau cri.

Lord se contenta de serrer les lèvres.

— Parle !

Le biker devait se concentrer sur un point fixe au loin pour ne pas perdre le Nord et endurer la douleur. Mais il aurait préféré devenir fou ou perdre conscience. Au moins, il ne souffrirait plus.

— Je n'en ai aucune idée... !

L'homme n'avait pas l'air heureux.

— Réfléchis bien. Ne m'énerve pas.

Le tortionnaire poussa son aiguille plus loin. Tout le corps de Lord trembla, des pieds à la tête. Il siffla de douleur. Sa respiration était hachée et son cœur incontrôlable.

— Je dis la vérité !

— C'est ce que nous essayons de découvrir.

Il ne sentait plus ses doigts. Revenge remit ses aiguilles dans sa malle et prit une nouvelle lame. Délicatement, il entailla le dessus de la main de Lord, traçant un « R » dans sa chair.

— Putain... de merde...

Le motard eut le souffle une nouvelle fois coupée. Il aurait voulu tout faire pour retirer sa main, mais elle était immobilisée par les solides liens qui le maintenait en place, ligoté à la chaise de bois.

Terminant son œuvre, l'homme se recula, ne démontrant aucune émotion particulière.

— C'est tout pour aujourd'hui.

Il essuya sa lame avec un linge et la remit dans la malle avant d'en fermer le couvercle et de remettre en place les fermetures. « Clic. »

Revenge tourna les talons et disparut dans l'obscurité, donnant un moment de répit à Lord qui soupira, fermant les yeux pour tenter de faire abstraction de la douleur.

ScandalWhere stories live. Discover now