Chapitre 17 - Kink

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COLE

Quelques heures plus tôt.

Dans le bureau d'Ezra, je n'écoute que d'une oreille la conversation qui a lieu.

Je suis complètement perdu dans mes pensées.

J'ai été un connard hier soir, ma douleur, ma colère et ma frustration m'ont transformé en tout ce que je déteste.

Un pauvre con qui s'amuse à rabaisser les autres.

Je l'ai fait avec Chris, avec Spaz et surtout avec Aldric.

Mes convictions de le défendre depuis que je l'ai rencontré quand je n'étais qu'un gosse, se sont littéralement effondrées et je me suis transformé en petit enfoiré, le même que ceux qui le harcelaient durant toute son adolescence, et putain ça me rend malade.

Je passe une main nerveuse sur mon visage, sans me préoccuper de ce qu'il se passe autour de moi.

J'ai vrillé quand je l'ai vu arriver au Speak.

Ça faisait trop mal d'avoir été rejeté et qu'il se pointe dans mon monde qui, en réalité, est aussi le sien.

Aldric en a toujours fait partie. Il l'ignore mais il a sa place dans notre groupe autant que chacun des autres membres. Nous avons toujours été tous ensemble, et mon secret fait lui aussi partie des piliers qui nous maintiennent tous debout.

Alors quand il est parti parce que j'ai été un connard, je l'ai suivi.

Par culpabilité, par colère et surtout par frustration.

Aldric n'a pas conscience de l'aura apaisante qu'il dégage, de sa beauté discrète et de son regard sombre qui s'exprime pour lui.

Il est sorti du Speak et je l'ai suivi en mode pilote automatique, ne supportant pas de le voir s'éloigner même s'il m'avait rejeté.

Le plus perturbant c'est qu'il est à la fois identique à ce qu'il était il y a sept ans, mais aussi complètement différent.

Mais j'ai toujours su faire parler le fils Petrova, alors j'ai insisté, j'avais besoin de savoir pourquoi il agissait comme ça. Je sais parfaitement que les mots qui sortent de sa bouche, bien qu'ils ne soient pas nombreux et décousus, n'expriment pas réellement ce qu'il ressent.

Comme si la liaison entre son âme et son corps était défectueuse.

Alors je me suis fié à son langage corporel qui m'exprimait tout le contraire et de nouveau j'ai eu envie de lui.

Cette attirance que je pensais éteinte, morte depuis des années était seulement endormie.

Et c'est à la fois excitant et effrayant.

Parce que, hormis Aldric, je n'ai jamais désiré un homme.

Comme si mon âme se préservait uniquement pour lui.

Ce n'est pas la sexualité qui m'effraie.

J'en ai strictement rien a carrer de prendre du plaisir avec un homme ou une femme, pour moi chacun baise qui il veut, du moment que c'est consenti. Et qu'il y a énormément de plaisir.

Baiser avec un homme est une expérience que je veux réaliser mais avec lui.

Qu'avec lui.

Et c'est ça qui m'effraie.

Mais quand il est là, mon angoisse se tire et j'ai qu'une envie, le prendre dans mes bras, capturer sa bouche et le baiser sur ce putain de mur comme si ma vie en dépendait.

Our Little SecretWhere stories live. Discover now