Une nouvelle Aurore.
L'impatience !
Pour la première fois depuis 17ans je sent l'impatience me gagner. Le chef de la DEA me parle mais j'en ai rien à foutre. Tout ce que je veux savoir c'est quand est ce que je pourrai fouler cette terre bénie une nouvelle fois. Quand est ce que je pourrai détailler ses yeux noirs de jais.
_ Ta mission n'est pas de tout repos!
Si seulement il savait à quel point je m'en bas les mamelons.
_ Et tu n'es pas du tout entraîner. De ce fais, il y'a une adresse dans le dossier que je t'ai donné. Tu vas t'y rendre dès je tu atterris. Bassirou, il se nomme, c'est le chef d'une agence de garde du corps.
Peu commun.
_ Il va t'entraîner et t'aider avec ta nouvelle identité. Il va créer une vie pleins de succès pour ta nouvelle identité. Et va t'aider avec celle que tu devras être.
Je le vis déplacer un tableau devant moi. Ok! Je sens que l'élève ici c'est moi.
_ Dix-sept ans loin de la civilisation, la science a fait des progrès.
Il se moque de moi là ?
_ Avec ce que je vais inscrire ici, tu vas avoir un aperçu de ce qui va rythmer ta vie pour les prochaines mois. So... Pour la communication, ce sera à moi et seulement à moi de l'engager. Tu vois ce que j'ai là, c'est un IPhone.
Je ne suis pas bête non plus, je sais reconnaître un téléphone.
_ Il t'aidera à le manier. À chaque fois que j'aurai besoin de ton rapport mensuel, je viendrai le prendre personnellement.
Dans ma tête je faisais le trajet New York - Sénégal.
_ Pas besoin de faire cette tête, je sais ce que je fais, on va te suivre à la trace, et je serai là-bas avec toi. Assez prêt pour pouvoir te surveiller, et assez loin pour que le GP ne soupçonne rien.
Donc ton infiltration concerne aussi bien son entreprise mère, que le terrain. C'est à dire là où il mène son business.
C'est qu'en les aidant ma vengeance va s'accomplir mieux encore que je ne l'avais espérer. Il s'est vraiment occuper de tout, avec le dossier mon passport, visa,.. Tout !
_ Encore, comme je l'ai dis plutôt, la science à fait des progrès. De ce fait ta double identité doit être accompli à la perfection sur tous les plans. Rabiatou ne s'est pas grand chose de la nouvelle technologie mais Safiatou est une as de la finance. Bassirou va se charger de ta transformation complète.
Une heure que nous sommes là à parler. Je ne veux pas tout faire foirer, mais j'ai tellement hâte. Revoir le monde, sans barrière. J'ai l'impression d'être dans un mirage. Ça paraît trop irréel.
Il me tendit une tasse de café, ce que je detestais fort avant. Mais à présent je m'y fait. Après tout je vais devoir supporter mes pires ennemis pendant des mois.
_ Kalidou Issakha Diop n'est pas fou il est juste taré. Et une femme qui débarque de nulle part pour venir représenter son père, ce n'est pas évident.
_ Comment vous avez fait pour faire croire à ce projet.
_ Il s'avère que s'en est vraiment un. Nos collaborateurs tapis dans l'ombre nous sommes d'une grande aide. Ils nous doivent une fière chandelle. Je ne t'apprends rien en te disant que cet homme est futé, il maîtrise si bien son art que nous sommes limites incapable de le chopper. Son organisation est tellement bien ficelé que nous avons perdu un infiltré, je ne le cache pas nous manquons cruellement d'informations d'où toi.
_ Très astucieux, monsieur le chef de la DEA, très astucieux.
_ On envoyait que des hommes et seulement sur le terrain. Mais cette fois nous avons une reine et une as en bonne position sur l'échec quiet. Elle est à la fois un cerveau, qui saura jouée l'as de la finance, et la guerrière sur le terrain. Safiatou, tu es une femme raffinée, élégante, intelligente et dynamique.
En voilà des qualités qui me sont très étrangère. Je sens déjà la montée d'adrénaline.
_ Tu dois les bluffer. N'élève aucun soupçons. Un travail propre, je ne fais que développer un peu ce qui est sur le dossier. Tu devras le lire, essayer de t'infiltrer sur le terrain sera difficile. Tu devras rivaliser avec l'éclair, gâcher leurs plans, avec notre aide biensur. Nous avons des cavaliers qui n'attendent que des ordres. Tu es la clé Safiatou.
Hum intéressant. C'est dangereux et j'adore le danger.
_ Ces hommes de mains ne sont pas des enfants de cœur, et s'ils mettent la main sur toi en mission tu peux dire adieu à ta vie. Cela ne veut pas non plus dire que nous ne protégeons pas tes arrières. Tu es avant tout la reine.
Moi avoir peur d'un homme, la grosse blague. Ce ne sont pas quelques hommes de mains qui vont m'arrêter. Je suis trop puissante pour eux.
_ C'est tout? Vous avez fini!
_ Non! Cette mission n'est pas personnel, tu est au service de la justice. Alors je te préviens de ne rien faire de travers.
_ La justice mon œil !
_ tu ne croies pas en la justice ?
_ Existe t'elle?
_ Ce n'est pas parce que la justice à échouer une fois qu'elle est mauvais.
_ Il n'existe qu'une seule et unique justice, celle que l'on rends par sois même.
_ Fais attention, ne te brûle les ailes! Ne va pas confondre justice et vengeance.
_ Le Fenix renaît toujours de ses cendres.
Il me regarda un très long moment certainement indigner, mais je n'en fiche. Ce qu'il pense de moi n'a absolument aucune importance. Du moment où il m'a promis la liberté une fois la mission complet, je vais tout faire pour qu'elle aboutisse.
Je sais que.. ses supérieurs lui sonne l'oreille mais ce n'est pas une raison pour sonner les miens aussi. Zit!
_ Valdez, attend la devant la porte pour la mener à l'aéroport. On se retrouve au pays.
Il me tourna le dos, suivi par son agent. Au pays, intéressant.
Ouff... Il commençait à me fatiguer . Tôt ce matin les portes de la prison s'étaient ouvertes me laissant fouler la terre. Regarder le soleil dans toute sa splendeur. Comme ça m'avait manqué de respirer l'air du dehors. C'était comme un nouveau départ pour moi, ne l'est il pas d'ailleurs ? Moi qui aurait dû y rester trois ans de plus, ne suis-je pas chanceuse? Ou bien est ce le destin, qui joue une nouvelle carte. Je me sentais entourer d'une épaisse couche de fumée noir, et j'adorais ça.
Sans plus attendre je montais dans la voiture de police, imaginant pleins de trucs.
Je n'aimais pas les sirènes, mais que puis-je y faire, je n'ai pas d'autres choix. Il me faut supporter encore quelques heures ou des jours mais c'est comme ça.
Et c'est ainsi que je suis arrivée dans cet appartement luxueux. Où le gars c'est permis de faire tout un speech sur la mission. Alors même qu'il avait tout inscrit sur le dossier. Il a dû temps lui, pour le chef de la DEA.
Il parlait s'en arrêt. Ne m'ayant même pas laisser le temps de me doucher, le gars avait débuté. Je ne pouvais que l'écouter.
À présent je suis seule. Je peux enfin admirer, cet appartement, magnifique.
Je regardais la salle de bain comme une attardé, c'est tout ce qu'il y'a de plus propre, de plus classe que je n'ai vu depuis Dix-sept ans. Je me permis d'ôter cette combinaison qui me coller la peau et que je déteste par dessus tout. Nu, je ne me suis pas senti aussi libre depuis très longtemps. J'entrais sous la douche, l'esprit errant. Je ne voulais penser à rien, seulement à moi. La jeune femme que je suis devenir, celle qui ne s'est pas regardait devant une miroir depuis des années, par peur de ressembler à rien. Celle qui n'aime pas regarder son corps. Par qu'elle me rappelle son touché, leurs touchés. Je ne pouvais me permettre de pleurer. Je ne peux pas pleurer. Rabia ne pleure jamais. Rabia ne connait pas la définition du mot douleur. Elle ne veut donner de nom à tout ce qu'elle ressent. Elle est celle qui garde tout dans son petit cœur si étroit. Celle qui n'arrive plus à distinguer le toucher de deux hommes peut-être profondément différents.
Je suis celle qui a appris à vivre avec la douleur de sentir la douceur de son fils, avant de le perdre. Celle qui à barricader son cœur. Qui n'a pas peur d'être haï, tellement elle connait et aime ce sentiment. Je suis celle qui a enduré seulement dans l'optique de me rendre justice sans retenu. Je ne vais à hésiter à trahir, détruire, faire tourner les tête, briser les cœurs.
Je viens tout droit du passé. Je prépare une arme, une qui ne va pas les épargner. La douleur est devenue une partie intégrante de moi. Je suis venue accomplir la promesse que je me suis faite il y'a longtemps très longtemps. À présent j'ai la force, je suis prête pour commencer la guerre, ma guerre. Il crois m'avoir tuer n'est ce pas alors qu'ils sachent dès à présent que je renais de mes cendres. Je n'aurai pas de pitié, j'attendrai les étoiles. La guerrière que je suis triomphera. Je prends très à cœur cette opportunité, elle est la clé. Je ne me sens pas complète en tant que femme. Personne d'entre eux, n'imaginent que je suis venue à la guerre. Je vais rendre justice. Ils ne vont même pas savoir ce qui leurs arrivent.
En sortant de la salle de bain, je vis une robe, et tous les accessoires posés sur la table, que le jeu commerce.
Une fois prête, je toque à la porte de l'intérieur pour que le supposer Valdez vienne ouvrir.
_ J'ai fini,
Le gars il ne bougeait pas, mbété statut! Je ne pu m'empêcher de claquer des doigts.
_ Tu as vu un djinn?
_ Non un ange!
Il secoua de la tête, semblant reprendre ses esprits. Cela vaut mieux pour lui, confrondre un ange et un démon c'est vraiment la catastrophe.
_ Ne confonds pas l'ange et le démon, tu risques de te brûler.
Je me demande pourquoi les hommes sont si misquin. Le gars il fait tout pour te conquérir et après avoir obtenu ce qu'il voulait, pafff. Il se barre, cochon! Li kén khamoul loumou done.
_ On peut y aller là,
_ Oh.. oui oui!
Je roulais des yeux avant de le suivre. Derrière les lunettes de soleil, je sentais les regards sur moi. Ok! C'est vrai que je ne me suis pas mirée mais quand même. Eupeu na.
Les maisons défilait, les bâtiments, tous ces jeux de lumière.
_ Hasta luego señorita!
Se fit entendre la voix de Valdez, qui me disait au revoir.
_ Hasta luego.
Confortablement je m'installe. Entre les barreaux j'ai duré trop longtemps. J'ai l'impression de ne pas faire partir de ce monde. Ils m'ont trop pris. Tout n'était qu'illusion. Toute cette galanterie, ce supposé amour. Je veux qu'ils tremblent tous quand ils me verront. Qu'ils me regardent savourer ma justice. Je veux voir de la souffrance dans leurs regards. Que des vicieux!!!
Par amour j'ai tout perdu. Je te le jure, je vais te voir souffrir.
Quand t'as toi mention spéciale.
Dans mon monde à moi, je levais les yeux vers les ciel, me rappelant parfaitement des paroles de ce slams magnifique, ce slam qui me donne une description parfaite de mon beau pays.
Le lion rugit encore.
Entendez cette belle sonorité.
De la Casamance à Podor,
De Dakat à coumba félé.
Lancez vos chorales
Linguère et buur
Armés d'allégresse
Règnent sur le trône,
De la téranga.
Terre de taar et de téral
Ta beauté éclate.
Les ténèbres se dissipent,
Le lion dompte
La brousse verte.
Puisse le jaune embellir
Ce décor féerique,
Rouge d'émotions.
Gaïndé Ndiaye youxou na.
Seigneur de la téranga,
Sunu gaal terr na....
Cette chanson me rappelle d'où je viens Celle que j'aurai pu être. Cette belle terre. On a pas tout mais on est heureux. On a une vision du bonheur très simple et véridique. Le partage, la vie en société est au rendez-vous chez nous. De là d'où je viens, l'être humain à une grande importance. La famille est tout.
Des dames bravent, fortent. Des références à mes yeux. On met l'amour dans tout! Notre unité est notre force.
Tout ceci n'est que le début.