Chapitre 14

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Nos Armes

























Ce soir là, le visage de Bassirou s'était figé en une émotion : la désolation. Loin de son détachement habituel. Cette histoire aurait pu ne pas le toucher au sue de tout ce qu'il a vécu vu et connu mais c'était tout le contraire, il avait même l'impression de ne plus contrôler ses faits et gestes.
Ils étaient devant le manoir, mais n'avait pas envie d'ouvrir la portière. Comme si elle avait besoin de temps pour redevenir Safiatou Niane. Que raconter le vécu de Rabiatou avait vidé son stock d'assurance. Bassirou se rendait compte à quel point elle était forte, et se devait de l'être encore plus car c'était loin d'être fini.

_ Je suis d...

_ Ne le sois pas non ! Je préfère le détachement à la désolation puisse qu'elle me rend faible.

Il hocha de la tête convaincu que la pitié des autres la dérangeait au point d'accepter leur détachement qui pour elle est source de motivation. « On ne s'intéresse pas à moi alors je me dois d'être forte ». Cette phrase était pour elle la voie.
Il vient lui ouvrir la portière, puis la mène à ses appartements dans le plus grand calme. Elle savait que la soirée n'était pas encore fini, ils allaient avoir une conversation. Non pas sur son vécu mais un rapport sur tout ce qui a eu lieu ce soir. L'heure n'était pas au repos mais juste à la relaxation pour mieux préparer la réunion qui surviendra dans quelques jours.

Tard dans la nuit, Bassirou se faufilait dans les couloirs avec la plus grande discrétion. Il ne voulait en aucun cas qu'une personne mal intentionnée le voit. À peine dans le bureau de Safiatou que celle ci lui lance.

_ J'ai bien peur que cette méthode nous cause des ennuis un jour.

_ Ils ne colporteront d'autres ragots que la suivante : « Mademoiselle Niane entretient une relation intime avec son chauffeur ».

_ Et avec des : « je l'ai vu de mes yeux », « Un tel me la dis ! »

Ils se tapent un fou rire avant de se pencher sérieusement sur la question.
Il était clair que ce dîner a apporté des réponses à un certains nombre de question.

_ Alors ? Demanda Safiatou qui attendait les remarques de Bassirou.

_ Je peux t'assurer que la ruse est son arme.

_ Depuis gamin ! Il s'est joué les bons cartes aux bons moments.

_ Sur mon champ de vison, il était accompagné de 3 gardes extrêmement discret. En plus du type qui est venu à lui durant le dîner. Sûrement un élément qui identifie chaque personne entretenant une conversation avec son boss.

_ Et le vieux qui était avec lui au départ ?

_ Je suis sur sa piste, avoir des informations le concernant pourrait nous aider à connaître ce qu'il prévoit. Quant à ses gardes j'ai remarqué qu'ils avaient tous des oreillettes et un M16, bien dissimuler. Fais très attention à eux, car je sais que tu prévois quelque chose et que ma présence ne sera que encombrante.

_ Oui en effet, je veux aussi que tu saches qu'en présence que Chérif, il va falloir que tu saches faire preuve de flatterie. C'est un homme imbu de sa personne, il aime se sentir maître du monde, être le dominant.

_ Oui j'ai remarqué. Mais dis-moi une chose, comment compte tu t'en prendre avec lui avec toute sa garde rapprochés.

_ N'est-ce pas que je t'ai dis que les femmes sont une obsession pour lui ? Alors sois sur qu'il a dans ses projet de mettre dans son lit la magnifique Safiatou Niane.

_ Tu vas vraiment jouer le jeu ?

_ Je compte devenir même sa maîtrise s'il le faut. Avoir Chérif dans le creux de la main, équivaut à faire un grand bon en avant dans la mission. Il me désire je le sais et je vais en jouer.

RABIA | Seule ma justice calmera ma rageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant