Le chant du cygne.

AngelicaR34 द्वारा

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[UA 4x23] : "Oui vous allez mourir, bien sûr que vous allez mourir. Mais avant cela, oh, avant cela... je veu... अधिक

Le prince sans cœur.
Le cygne aux ailes brisées.
La reine folle.
Feu et sang.
Victoire ?

L'enfant qui courait.

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AngelicaR34 द्वारा

Contrairement à sa mère, Henry Mills ne savait pas ce que c'était que de devoir fuir en permanence.

Aujourd'hui, il commençait à apprendre ce que ça faisait que de devoir courir sans cesse, courir pour sa vie, courir parce qu'il n'y avait pas d'autre choix, aucune échappatoire.

Henry Mills était en train d'apprendre à courir, plus qu'il ne l'avait fait au Pays Imaginaire, et la tâche se révélait être bien plus compliquée que prévue, et aussi beaucoup plus amère qu'auparavant.

Parce que c'était sa propre famille qu'il était en train de fuir, ses propres grands-parents, et alors qu'il fuyait loin de Rumplestiltskin, supposé héros de ce monde, il se mit à prier de toutes ses forces pour que sa mère ne soit pas devenue une méchante dans ce monde – ce qui aurait été logique puisque c'était ce que le sorcier comptait faire d'elle à Storybrooke, utiliser son sang comme encre une fois que son cœur aurait enfin été noirci et empli de Ténèbres – tout comme Blanche-Neige et Charmant.

Si c'était le cas, alors ils étaient définitivement perdus.

S'il s'arrêtait de courir une seule seconde pour se poser et réfléchir à la situation, il était foutu.

Il fallait qu'il court, pour retrouver sa mère.

Pour trouver Regina.

Pour retrouver Killian.

Pour stopper l'Auteur et Gold.

Pour briser cette fausse réalité, pour rentrer à la maison.

Pour ramener les fins heureuses.

Il y arriverait, il le savait.

Il fallait qu'il y arrive.

§§§§

Sa mère était telle qu'elle était autrefois, enfin presque, et si Henry en avait eu le temps, il aurait probablement remarqué son air hanté et son épuisement au moins autant physique que moral, causé par plusieurs mois voire années d'emprisonnement dans une tour où elle n'avait connu que la solitude et la misère, ainsi que le désespoir, couplé aux souvenirs qu'elle en avait, il aurait peut-être su que ce monde fou avait déjà apposé sa marque noire sur la Sauveuse.

Mais il n'avait rien vu, et en vérité, comment aurait-il pu le voir, comment aurait-il pu comprendre ce qui pouvait bien se passer dans la tête de sa mère ?

Après tout, de son point de vue, étranger qu'il était aux événements, pour lui, cela ne faisait que quelques heures que le sort avait été lancé, et que lui et Emma avaient été séparés.

Sans compter que, en les voyant lui et le pirate qui étaient venus pour la sauver, bien que l'un d'eux deux ne se rappelle plus de rien, une lueur d'amour, de tendresse et de joie pure s'était allumée dans son regard, la Sauveuse en elle était revenue, s'était réveillée, et cette impression de profonde lassitude qui se dégageait d'elle s'était évanouie.

En apparence seulement, et pas pour toujours.

S'il avait su déceler et discerner ce qui se tapissait sous la surface, Henry aurait probablement pu prédire ce que sa mère deviendrait plus tard si jamais les choses tournaient mal de façon définitive.

Non pas que ça aurait pu lui permettre d'empêcher la catastrophe de se produire...

Il n'était qu'un enfant après tout.

Qu'aurait-il pu faire face au Ténébreux, à la reine folle ou au prince sans cœur ?

Qui pouvait lutter contre eux en vérité ?

§§§§

Un combat qui tourne mal.

Un prince tueur.

Une épée utilisée pour tuer.

Et une phrase cruelle prononcée.

Je n'ai jamais aimé les pirates.

Une vie qui se termine.

Et à cet instant précis Henry avait de nouveau prit une baffe en pleine gueule de la part de la réalité, la première vraiment douloureuse et abominable depuis la mort de son père, même si une part de lui-même, celle du plus pur des croyants, hurlait encore en lui que cela pouvait être réparé.

Ce n'est que plus tard, bien plus tard, qu'il réaliserait à quel point il avait été naïf.

Il avait eu tort finalement.

Ce n'est pas parce qu'il avait la Sauveuse à ses côtés que l'histoire aurait forcément une fin heureuse.

En voyant que sa mère ne bougeait pas, il avait dû prendre sur lui et sur sa propre souffrance, et lui dire de venir avec lui, sans cela, ils seraient probablement morts tout les deux.

Puis, ils avaient recommencé à courir.

Ils n'avaient jamais cessé de courir en vérité.

§§§§

Maléfique était... bien moins méchante qu'il ne l'aurait cru.

La dragonne n'avait pas encore récupéré ses pouvoirs, que ce soit sa magie de base ou sa capacité à se transformer en dragon féroce, mais elle n'en demeurait pas moins redoutable, et l'adolescent plaignait le pauvre bougre sans magie qui aurait voulu s'en prendre à elle.

Henry aimait bien Maléfique, malgré son nom et sa mauvaise réputation, elle était la seule avec Emma (encore que...) à ne pas avoir été affectée par la réécriture de l'histoire, et la côtoyer de façon plus continue avait permis au jeune garçon de comprendre qu'il avait peut-être eu tort à son égard.

Comme à peu près tout le monde en fait...

Ils se ressemblaient tout deux sur un certain point, outre le fait de vouloir quitter ce monde infernal.

Leur priorité numéro un était que leur mère ou leur fille se souvienne d'eux.

Tout ce qu'ils voulaient, c'était rentrer chez eux, retrouver leur famille.

(Quand ils avaient appris que Lily était morte...

Dieux, ça avait fait tellement mal.)

Et Henry n'était pas idiot, il savait très bien qu'Emma le laissait avec elle uniquement parce qu'elle ne voulait pas que, tel n'importe quel membre de sa famille de héros, il ne vienne avec elle pour se battre et qu'il fonce dans le danger sans réfléchir.

(Ce qu'il ferait, ultimement, mais bon, c'était pas faute d'avoir essayé.)

Sa baby-sitter était donc un dragon...

C'en était presque comique.

C'était la suite qui le serait beaucoup moins.

§§§§

Il n'était même pas censé se trouver là quand c'était arrivé.

Et en même temps, c'était inévitable, malgré tout les efforts d'Emma pour le garder loin du combat, Henry étant... Henry, il n'avait pas pu s'empêcher de tout faire pour la suivre.

Il s'agissait de sa famille, de ses amis, de ses proches, de son monde, de sa vie, de sa fin heureuse ou malheureuse, il avait le droit d'y prendre part !

Puis il avait vu Regina mourir, tout espoir de fuir la Forêt Enchantée pervertie s'était évanoui en fumée en même temps que l'Auteur et sans doute était-ce à cet instant précis qu'Henry Mills avait cessé pour de bon d'être un enfant.

Sa mère adoptive était morte, et lui, il n'avait plus que ses yeux pour pleurer.

C'était là qu'il avait vu les changements que son monde avaient opérés en sa mère, là qu'il avait enfin vu (ou plutôt accepté de voir) le masque de la Sauveuse sans peur et sans reproche se fissurer et se craqueler peu à peu jusqu'à se briser totalement.

Là qu'il avait vu et dû accepter une vérité pas forcément facile à entendre, surtout pour un gamin.

Sa mère était loin d'être invincible.

Ils avaient continué à courir, et Henry avait dû faire le deuil d'une de ses deux mères, sécher ses larmes, se relever et il avait d'autant plus réalisé une chose qu'il savait déjà.

Cela n'avait rien d'un jeu.

La reine folle et le prince sans cœur ne semblaient pas l'avoir compris.

(Il ne pouvait plus les appeler ses grands-parents, ni même Blanche-Neige et le prince Charmant.

Ces mots ne leur correspondaient plus depuis longtemps.)

§§§§

Malgré sa douleur, malgré sa descente aux enfers, Emma faisait encore tout pour le protéger, et il aurait aimé pouvoir en faire de même, il aurait voulu pouvoir être aussi fort qu'elle et ne pas être aussi... aussi impuissant.

Oh bien sûr, il avait des notions de combat à l'épée, grâce à son grand-père (qui aurait cru ce jour-là, quelques années plus tôt, que ce serait contre celui-là même qui lui avait appris l'escrime qu'il devrait s'en servir) mais face à des soldats entraînés, cela ne valait pas grand-chose.

Et, alors que les combats s'enchaînaient, ainsi que les morts, Henry se retrouvait confronté à une réalité plus que désagréable, et même terrifiante.

L'idée qu'un jour, si jamais ils ne trouvaient pas de moyen de rendre leur mémoire aux habitants de la Forêt Enchantée (à défaut de défaire ce que l'Auteur et son grand... Rumplestiltskin – lui non plus il ne pouvait plus l'appeler grand-père, mais pour d'autres raisons – avaient fait), ils devraient...

Ils devraient tuer Blanche-Neige et David pour enfin arrêter cette guerre absurde, stupide et meurtrière.

Il se demanda si Emma serait capable de le faire, de tuer de sang-froid ses propres parents, mettre fin à leurs jours afin qu'ils ne fassent pas de même avec elle.

Tuer ou être tué.

Voilà ce que leur vie était devenue.

Sa mère biologique savait désormais arracher des cœurs, il le savait, il avait vu Maléfique le lui apprendre, malgré les réticences premières (et bien compréhensibles d'Emma), et ça lui faisait peur.

Il voyait sa mère sombrer dans le désespoir, la folie et les Ténèbres, il avait peur qu'elle ne passe du mauvais côté et qu'elle ne finisse par aller trop loin dans sa rage et sa volonté de vaincre et de survivre.

Mais ce qui lui faisait véritablement éprouver une terreur comme il n'en avait jamais ressentit auparavant, c'était le fait qu'il ne trouvait rien à dire pour essayer de l'en empêcher, ce qui le terrifiait, c'est que c'était sans doute la seule chose à faire, la seule issue possible pour eux.

Et qu'Emma n'avait guère d'autre possibilité pour empêcher le monde de sombrer encore plus dans le chaos.

Parce que dans le cas contraire...

Dans le cas contraire, ils allaient mourir, et Gold allait gagner...

§§§§

Lorsqu'il regardait son oncle, Henry était envahi d'un profond sentiment de tristesse et de gâchis intense.

Que diraient-ils à Neal au sujet de ses parents quand il grandirait (du moins si ils survivaient assez longtemps pour le faire...) dans un monde dépourvu d'espoir où son père et sa mère avaient été changés en monstres sans cœur, sans âme et assoiffés de sang qui n'allaient peut-être pas tarder à mourir ?

Quels genre de mensonge pourraient-ils bien lui inventer ?

Quelle histoire, quel conte de fée pourrait réussir à être acceptable ?

Il n'en savait rien.

Henry ferma les yeux, et pria pour qu'Emma et Maléfique finisse par trouver une solution.

Il ne voulait pas que son oncle grandisse dans un monde où la princesse Blanche-Neige et le prince Charmant n'existaient plus et où seuls la reine folle et le prince sans cœur régnaient en maîtres.

§§§§

Lorsque les habitants de la Forêt Enchantée retrouvèrent enfin la mémoire, ce fut la première fois depuis qu'il avait amené Emma à Storybrooke qu'Henry Mills ne ressentit aucune satisfaction en voyant une malédiction être brisée.

§§§§

Maintenant que toutes les horribles choses étaient passées, c'était en un sens presque pire de les voir réaliser ce qu'il s'était passé, les voir comprendre ce qu'ils avaient fait.

Le regard de sa grand-mère s'était posé sur lui et Henry avait vu la réalisation dans ses yeux, puis l'horreur.

Ses mains avaient tremblé, et elle les avait regardées, comme incertaine de leur réalité, ne pouvant croire que c'était ses mains à elle, qui avaient causé tant de mal et tant d'horreurs ces derniers temps, arraché et écrasé des cœurs par centaines, elle les regardait avec dégoût, comme si elle voulait les couper pour avoir osé avoir commis tellement de crimes.

La reine folle ne se souvenait pas de Blanche-Neige, ou de Mary-Margaret.

Mais Blanche-Neige, elle, en revanche, se souviendrait toujours de la reine folle.

Et ça la rendait malade.

Et Henry s'était senti désolé pour elle, autant que pour ses victimes.

« Oh Henry... je suis tellement désolée. »

Pas autant que moi, avait-il voulu dire avec amertume, avant de se mordre la langue jusqu'au sang pour s'obliger à se taire, conscient que ce n'était pas elle qui méritait sa colère.

Lorsqu'elle s'était mise à vomir, lui s'était mis à pleurer.

Il l'avait toujours su.

Personne ne sortirait indemne de cette histoire.

En un sens, il était bien content de ne pas avoir de magie.

Sinon il aurait bien été tenté d'arracher le cœur de Rumplestiltskin lui-même.

Il l'aurait bien mérité, non ?

§§§§§

Belle n'avait pas protesté quand on lui avait appris le sort de Rumplestiltskin, en vérité, son regard était désormais complètement vide, elle-même était comme éteinte, comme si ce dernier coup de son mari avait été celui de trop.

Comme si elle se sentait responsable de ce qui était arrivé, responsable de ne pas avoir su l'arrêter à temps, ainsi que de l'avoir soutenu durant ces derniers mois, en croyant qu'il était du côté du bien alors qu'il n'était en réalité qu'un monstre.

L'homme avait finalement disparu derrière la Bête, et même si Henry haïssait principalement le sorcier pour ce qu'il avait fait, le salopard qu'il était redevenu, il ne pouvait que s'en vouloir lui aussi de n'avoir rien vu venir.

Est-ce que, s'ils avaient été plus vigilants, ils auraient fini par comprendre que quelque chose n'allait pas avec son grand-père, que les Ténèbres étaient en train de revenir en lui, plus fortes que jamais, prêtes à tous les engloutir ?

Est-ce que, si Neal avait encore été en vie, les choses se seraient terminées de cette manière ?

Ils ne le sauraient jamais...

Rien d'étonnant à ce que cette dernière trahison ait presque fini de briser Belle.

Tout ce qu'il savait, c'est que l'homme qui se faisait actuellement torturer et qui allait bientôt mourir, et qui les avait tous condamnés à la damnation éternelle n'était plus son grand-père.

Lorsqu'il fut mis en terre, Henry n'assista même pas à son enterrement. 

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