Stone {Terminé}

By consciencesse

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"Nous sommes les nouveaux fondateurs d'un nouveau monde." {Terraink} Cette histoire est à la base une fanfict... More

Prologue
Asphyxie
Fuite
Un mois et deux jours
Z1
Trève
75-20%
Cinq jours
Demain
-D-
-T-
Quatre décembre
Cinéma
Douleur
Réconfort
Cinq décembre
Amis
Marcher
(T)
(D)
Première Fois
Deux semaines après
H
Liberté
Mal
Victime
Tours
Bouée
(T)
Stop
(T)
Cendre
Sœur
"Petite Amie"
Jeux vidéos
Accident
(T)
(T) Vent
(T) "MD"
Pain
(T) Message
Sauvetage
(T)
(T) Résultat
Vieux souvenir
Six décembre
Vivant
Trajet
Maison
Pilules
Tromperie
Revoir
Sang
Caméras
"Z1-P8"
P8
Amour
Aérodrome
Leader
Livre
Relève
Épilogue
Hello

Hôpital

406 39 10
By consciencesse

Damien : Me quitte pas.

Je caresse son visage, seul dans cette chambre blanche. Après l'avoir détaché nous sommes partis dans l'hôpital le plus proche. Les rues étaient vides, l'hôpital aussi. Nous sommes rentrés en panique dans une première chambre et avons vu que tout le matériel médical était resté comme neuf. Nous l'avons posé puis Hella l'a perfusé. Elle nous a raconté qu'elle était docteur dans un hôpital avant, et donc l'a aidé comme elle le ferait en temps normal. Ils sont sortis, me laissant seul avec lui.

Damien : Les trois mots que tu m'as dis quand tu m'as sauvé la vie. Me quitte pas.

J'attend qu'il me réponde alors que je sais que c'est pas possible maintenant.

Damien : Tu sais, on a réussi. On est sauvé, on est à Paris.

Ça fait des heures que je pleurs.

Damien : Et je suis désolé de t'avoir parler comme ça, tellement désolé...

Je sèche mes larmes.

Damien : Je me suis senti trahi, ça m'avait fait mal au cœur que tu puisses...me remplacer ? J'ai eu peur, dans ma tête c'était comme si tu m'aimais pas. Mais quand je t'ai vu, te faire violer par ce fils de pute j'ai senti en moi un truc qui faisait encore plus mal que tout ça.

Je caresse doucement sa main.

Damien : Notre calvaire est terminé. Même si il se termine que lorsqu'il y'a un de nous qui est gravement blessé.

Je rigole un peu.

Damien : Tu vas t'en sortir avec de belles cicatrices. Ils n'ont pas touché à ton si beau visage, soit rassuré.

Je souris doucement.

Damien : Enfaite, je sais pas si c'est vraiment terminé. Il faut encore comprendre ce qui se passe. Mais on attendra que tu sois rétabli, complètement rétabli.

Je perd mon sourire.

Damien : Je n'aime pas Hella. Je l'ai embrassé par pur instinct de vengeance...ou pur instinct de batard. C'est mieux que tu le saches...Fin tu le sais pas techniquement tu m'entends pas.

Je rigole de ma bêtise.

Damien : On a trouver de quoi manger, je pense parler à Hugo, notre relation fusionnel c'est dégradée, ça me fait mal.

Je le regarde comme si il allait acquiescer, alors que je sais qu'il ne peut pas le faire.

Damien : Fais confiance à Hella. S'il te plaît. C'est de l'histoire ancienne Claire et tout ça...Le "H", le meurtre, c'est réellement une bonne personne. Elle m'a expliqué pleins de choses à propos d'elle, vous pourriez tellement vous entendre.

Je lève les yeux pour voir la machine. Son rythme cardiaque est normal.

Damien : On va pouvoir se doucher, vivre un petit moment ici. Bon, c'est pas super rassurant comme endroit mais c'est mieux que tout ce qu'on a connu depuis qu'on a fait l'erreur de partir.

Puis un noeud dans ma gorge se forme, je peux pas parler plus. Je lui caresse la joue puis me lève et après un dernier regard, quitte la chambre. L'hôpital est silencieux, et grâce aux panneaux je me repère jusqu'à la salle d'attente où ils m'attendent.

Valentin : Alors ?
Damien : Je lui ai parlé comme un con, comme si il pouvait me répondre. Son rythme cardiaque est bon, rien d'alarmant.

Je me pose sans délicatesse sur la banquette.

Hugo : C'est maintenant que le dernier acte commence ?
Damien : Je ferais tout pour.

Je passe ma main sur mon visage puis Hella revient dans la salle d'attente avec un plateau en main. Quatre bols trônent sur le plat, qu'elle pose doucement sur la table basse ovale.

Hella : Bon appétit ! C'est de la viande et des frites, j'ai trouvé ça dans les chambres froides destinées aux patients, puis vu que ça fait longtemps qu'on a pas mangé un truc bon...

On se ru tous les trois sur nos bols, prenant à la volée une cuillère. Et sans même réfléchir je commence à manger, et j'ai un orgasme des papilles. Valentin pousse un long râle de joie suivi de sa première bouchée.

Hella : Vous préférez rester dans ce bloc là ou aller dans un autre plus "simple" ?

Elle mime les guillemets avec ses doigts.

Damien : Ici.
Hugo : Ici.
Valentin : Bon bah, ici.
Hella : Pas de soucis. Puis maintenant on pourra vraiment s'occuper de ta jambe Damien.

Elle me sourit en prenant son bol puis se dirige vers le bloc où est Thomas : le bloc de réanimation.

Hella : Je vais vous préparez des chambres !

Puis elle disparaît dans le couloir. J'entends Hugo raclé son bol avant de le poser sans délicatesse sur le plateau. Je pose aussi le miens, presque terminé.

Damien : Je...Je suis désolé de mon comportement quand on est arrivé.
Hugo : C'est passé mon pote, viens là.

Il m'ouvre ses bras en se levant, je souris en me précipitant de l'enlacer.

Valentin : Aller viens là.

Il me sourit, m'ouvrant aussi ses bras, et je reproduis la même action.

Hugo : C'est un jour de fête aujourd'hui, le passé c'est le passé, on va pas revenir dessus.
Damien : T'as raison. Et, je n'aime pas Hella.
Valentin : T'inquiète on sait que t'es une pédale.
Damien : Enculé.

Nous rigolons franchement et je termine mon bol, qui rejoint ses deux semblables sur le plateau.

Damien : On va l'aider ?
Hugo : Les femmes...
Valentin : Il a osé !

On se sourit avant de la rejoindre, s'arrêtant à chaque portes pour voir si elle y était. On la retrouve dans la chambre en face de celle de Thomas, préparant du mieux qu'elle pouvait un beau lit.

Hella : Damien...A toi l'honneur. Vous venez.

Je rentre dans la pièce alors qu'elle sort, présentant la chambre à côté de la mienne pour Hugo et celle à côté de Thomas pour Valentin. La chambre est blanche, simple, poussiéreuse à des endroits. La fenêtre est grande ouverte, pour aéré. Je me pose sur le lit et souffle de bonheur. Hella revient dans ma chambre en fermant la porte, s'adossant à celle-ci.

Hella : Je m'inquiète pour toi, pour ton état de santé.
Damien : Comment ça ?
Hella : Comme tu le sais j'ai fais une FAC de médecine avant de devenir aide soignante puis docteur dans un hôpital, et crois moi je vois que ça va vraiment pas.

Elle s'approche de moi. 

Hella : Les pilules. Ton cerveau commence à en faire les conséquences. Le gaz je dis pas, ça nous a tous rendu fou et ça va durer encore un ou deux mois, mais les pilules...
Damien : Toujours ces maudites pilules.

Elle croise les bras en me regardant d'un air méchant.

Hella : Je t'ai vu en mettre que trois sur quatre dans la bière de l'autre. Donne la moi.

Je me fige. Je peux décidément rien lui cacher.

Damien : J'en ai besoin pour mes douleurs.
Hella : Non ! On est dans un hôpital, tu n'en as plus besoin, je suis là pour te soigner pour de vrai cette fois !
Damien : Tu m'énerves.

Je prend la pilule et lui donne.

Damien : Et tu comptes faire quoi maintenant ?
Hella : Examiner ta jambe. Je ne doute pas des capacités des médecins du camp, mais de leur matériel si. Laisse moi voir, pour éviter toutes contaminations dans ton corps.

Je me rassois sur mon lit.

Damien : On est à peine arriver.
Hella : Et refermer ton arcade.
Damien : Thomas est plus important.
Hella : J'en doute pas, mais je te promets qu'il va s'en remettre. J'ai tout fait pour qu'il s'en remette, il est recousu de partout et sous perfs' !

Elle fait des grands gestes, c'est comme ça qu'elle communique quand elle est stressée.

Damien : J'ai aussi cassé la gueule à Hugo, il a besoin de soins aussi.
Hella : Tout le monde a besoin de soins, mais si ta jambe est pas soignée ça peut te créer des problèmes pour marcher, puis respirer si ça remonte trop. Arrête de penser aux autres juste une seconde, personne ne veut te perdre ici.

Je lui souris.

Damien : On voit ça demain. Repose toi, on va tous prendre une douche et dormir.
Hella : Tu m'échapperas pas Damien, je sais ce que j'ai a faire et je le ferais !
Damien : Ok ok, tu pourras me soigner. Occupe toi des autres avant, d'accord ?

Elle souffle avant de retourner devant la porte.

Hella : Dors bien, Damien, je suis dans la chambre d'à côté, si t'as un problème, cris.
Damien : Ok Hella, ne t'inquiète pas. Bonne nuit.

Elle sourit avant de partir, me laissant à nouveau seul. Un nouvel acte va débuter. Je souffle et me dirige avec beaucoup de hâte vers la petite salle de bain de ma chambre. Et je pense que je vis le pire choc.

Je me vois à travers le miroir. Je reste droit devant mon reflet avant de poser doucement ma main sur mon visage. Des larmes me viennent aussitôt.

Je suis méconnaissable.

J'ai les joues creuses, le teint terne, des cernes quasiment noires. J'ai du sang qui sort de mon arcade, donc aussi cette plaie. Des cheveux en batailles et sales, beaucoup trop long à mon goût. Mon cou a une trace bleue qui descend jusqu'à sous mon t-shirt. J'enlève mon pull et mon t-shirt et c'est encore une fois un choc. Je suis très maigre et vois cette très grande cicatrice me déformer la peau. Je souris en constatant que malgré moi des muscles se sont formés. J'ai des bleus un peu partout, ou d'autres cicatrices, puis en me retournant je vois toutes les marques des coups que j'ai reçu.

Voilà à quoi je ressemble.

On dirait que j'ai vécu une guerre, et je pense que c'est ça finalement. Je vis une guerre. Je suis en guerre.

Je finis de me déshabiller avant d'entré dans la douche. J'actionne l'eau, de l'eau froide. Il n'y a que de l'eau froide. Mais je vais pas m'en plaindre, il y'a de l'eau c'est déjà irrationnel. Un gel douche et un shampooing sont mis à ma disposition, je me sers plusieurs fois. Puis je sors de cette douche qui m'a fait extrêmement de bien avant de prendre une longue serviette et de me sécher. Je remet mon sous-vêtement et m'empare du peignoir. C'est Hella qui l'a mis là, ça vient sûrement du service psychiatrique pas loin. Je l'enfile et souffle un bon coup.

Je suis exténué.

Je sors de la salle de bain et j'ai un frisson en arrivant dans ma chambre. La fenêtre est toujours grande ouverte. Il fait nuit, je la ferme puis me glisse dans le lit.

Et je m'endors tout de suite après.

@Consciencesse.

_eh
•de l'espoir.

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