Coucou tout le monde ! J'espère que vous allez super bien, et que vous avez passé de très bonnes vacances ! Je poste ce chapitre en vitesse avant d'aller bosser, alors passez une bonne journée !
:)
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Chapitre 18 : Dieu est amour.
Astoria fit son entrée dans le Manoir Malfoy en gloussant discrètement, les joues roses. Bon Dieu qu'elle avait eu de la chance de passer dans le jardin pour voir ça.
Elle pendit son chapeau noir à un porte-manteau accroché au mur, chantonnant de sa voix aiguë la chanson du Gobelin que les anges chantaient parfois, et se déshabilla de sa chaude veste.
"Je suis rentrée mon chéri !" Annonça-t-elle en se dirigeant vers le salon dont elle apercevait les lumières rouges de la cheminée depuis le couloir. Elle découvrit ainsi son époux, accablé, assis autour de la grande table en train de fixer le vide d'un air absent.
Il fit rouler le whisky pur-feu qui était dans son verre, le même qu'il s'était servit pour célébrer son étrange amitié avec Harry Potter. Et bien qu'il ne fusse pas homme à s'enivrer pour oublier, Drago Malfoy n'arrivait pas à boire.
"Oulah... Toi, ça ne va pas du tout..." Jugea la Faucheuse. Le serpentard redressa un peu son visage abattu, et Astoria pensa comprendre ce qui le mettait dans cet état.
"Ah, fit-elle. Tu les as vu c'est ça ?
- Harry et Granger en train de se hurler dessus dans le jardin ?" Demanda-t-il, un peu étonné qu'elle soit si vite au courant alors qu'il ne lui en avait pas parlé.
"Non..." Répondit Astoria en plissant les yeux puisqu'elle ne comprenait pas de quoi parlait son amant. "Harry et le Gobelin, expliqua-t-elle. A moitié en train de se monter dessus sur le balcon."
Drago éclata en rouge et lâcha son verre sur la table. "Ils sont en train de faire quoi sur mon balcon ?!
- De s'embrasser. A pleine bouche. Tu sais, ce genre de choses."
Malfoy pinça ses lèvres, embarrassé. Evidemment il avait encouragé son parrain à se déclarer et mettre au clair sa relation avec Harry, mais il n'avait pas vraiment poussé la réflexion au point d'imaginer que les choses évolueraient ainsi. Il se leva alors, et se racla la gorge.
"Bon, Parrain a ramené à manger, donc je vais aller les chercher avant que leur petite histoire ne dégénère et qu'on soit obligé d'attendre une heure pour le repas."
Il monta alors, et Astoria gloussa un peu plus fort, se dirigeant vers la cuisine pour jeter un oeil à ce que Rogue avait ramené de ses petits voyages journaliers. Drago n'avait-il pas évoqué une dispute entre Hermione et Harry ? La Faucheuse grimaça, espérant que ce ne soit pas trop grave étant donné le potentiel que la situation disposait à s'empirer.
Malfoy arriva dans la cuisine un court instant plus tard, et ensemble, ils mirent la table.
"Tu as dis que Hermione et Harry s'étaient disputés ? C'est ce qui te rends si maussade ?
- Hé bien... Harry ne va peut-être pas rester très longtemps avec nous..."
Astoria lâcha l'assiette qu'elle s'apprêtait à poser sur la table. "Ne me dit pas qu'elle a découvert la vérité au sujet de ses activités ?
- C'est exactement ce que je dis."
Elle baissa les yeux et ramassa l'assiette, silencieuse.
"C'est pour ça que le Gobelin et le Petit Gagne-Pain...
- Oui, c'est pour ça oui."
Astoria s'approcha de son époux et l'entoura de ses bras. Elle le laissa se poser contre sa poitrine un moment et passa sa fine main dans ses cheveux blonds.
"Passons une bonne soirée, mon amour. Et n'oublie pas que peu importe ce qu'il arrive, rien ne se passera comme avant. Tu es entouré des bonnes personnes à présent, et aucun de nous ne te laissera tomber. Tu n'es plus le jeune adolescent perdu de tes années Poudlard, d'accord ? Tout se passera différemment."
Elle le sentit opiner contre elle, et resserra sa prise pour le consoler avec sa douce chaleur aimante. Les marches de l'escalier du manoir se mirent à grincer, alors elle relâcha son étreinte pour se remettre à placer les couverts sur la table. Severus entra dans la cuisine à cet instant.
"J'espère que l'Indien vous convient, dit-il en se dirigeant vers les différents plats à emporter qu'il avait ramené (tout en évitant de manière grandiose le moindre contact visuel avec le couple). J'avoue que j'avais très envie de butter chicken ce soir. J'ai aussi pris différents nans au fromage et à l'ail, et des lentilles."
Drago et Astoria échangèrent un regard sans un bruit, se demandant s'ils devaient évoquer le sujet Harry ou laisser Severus faire des commentaires sur chacun des plats qu'il avait ramené de son voyage pour combler le silence suspicieux de la cuisine.
"J'adore le riz." Finit-il sans plus rien trouver à dire.
Il se tourna finalement vers eux (toujours sans les regarder) pour déposer les plats sur la table autour de laquelle ils s'étaient installés, et se frotta les mains pour les nettoyer de leur poussière (qui n'existait pas).
Severus savait à quel point les deux autres personnes dans la cuisine se retenaient de faire le moindre commentaire. Il sentait qu'ils savaient qu'il s'était passé quelque chose avec Harry, il sentait leur regards brulants posés sur lui, et les ignorait en faisant mine de compter les couverts sur la table.
Finalement, le silence fut brisé pas de nouveaux grincements dans les escaliers.
"Ah, fit le Gobelin en levant son index. Nous allons pouvoir manger !"
Harry entra dans la cuisine la seconde d'après, et fut frappé par l'ambiance étrange de la pièce. Dès qu'Astoria posa son regard sur lui, elle lâcha un cri incontrôlé et se plaqua les mains sur les yeux.
"Pour l'amour du ciel, Harry !' Jura-t-elle en sortant une paire de lunette de soleil de son sac. Elle se tourna vers Rogue, la main au dessus des yeux, comme pour se protéger du soleil. "Qu'as-tu bien pu lui faire pour qu'il soit béni au point de briller autant ?"
Severus entrouvrit la bouche pour tenter de dire quelque chose (sans rien trouver), tandis qu'Harry commençait à agiter ses mains de manière gênée pour tenter de s'expliquer.
"Tu.. Ne... tu ne veux pas savoir, Faucheuse. Passons à table, si vous le voulez bien ?"
Lily les rejoint, et le dîner put commencer.
"Bon, parlons-en." Dit Harry qui n'aimait pas spécialement le silence qui pesait sur la table depuis quelques instants.
Severus se tourna nerveusement vers lui, ne comprenant pas quelle folie l'habitait soudainement pour qu'il se décide à aborder le sujet de leur relation avec Astoria et Drago à table.
Oui, ils s'étaient roulés des patins sur le balcon, oui, ça s'était empiré dans le lit, et oui, ça allait certainement aller bien plus loin en fin de soirée... Mais ce n'était pas non plus la peine de faire une annonce. Surtout à table.
Drago sembla éprouver la même peur viscérale du sujet, puisqu'il regardait tout autour de lui à la recherche d'un élément grâce auquel il pourrait détourner l'attention de tout le monde.
"Je sais que le sujet est délicat." dit Harry. Drago et Rogue se mirent à acquiescer frénétiquement pour qu'il comprenne qu'il devait se taire plutôt que de continuer à parler avec sa bouche pleine de mots.
Le Gryffondor remarqua leur trouble et plissa les yeux. "Drago, ça te concerne aussi, donc ne fuit pas la discussion."
Malfoy écarquilla les yeux et ouvrit la bouche sous l'audace dont Harry faisait preuve. "J-je je- Je te demande pardon ? En quoi ce que tu fais avec le corps de mon parrain me concerne ?"
L'Elu fronça les sourcils, les yeux tellement plissés qu'ils ne laissaient plus percevoir qu'une simple fente.
"Donc je voulais vous parler d'Hermione." Expliqua-t-il simplement.
Toute la table se détendit soudainement et lâcha un soupire de soulagement.
"Je ne vais pas relever le fait que vous préférez clairement parler de mon envoi imminent à Azkaban plutôt que de ma relation charnelle avec un des hommes de cette table mais soit.
- Granger n'est pas ma marraine et parler de votre relation ne me force pas à l'imaginer toute nue ! s'exclama Drago pour justifier sa gène, les joues habillées d'un rouge vif.
- On n'était pas tous nus non plus, dit Harry comme si sa défense était logique.
- Pour l'instant." Précisa Severus qui avait décidé que gêner son filleul était bien plus plaisant que d'être gêné soit même.
"Par Merlin !" S'exclama le vert et argent en envoyant sa tête en arrière, un air dégoutté sur le visage.
Harry sourit, amusé, et Severus posa discrètement sa main sur sa cuisse, geste dissimulé par la table. Le Gryffondor arrêta alors de rire, puisqu'il sentait les doigts du professeur remonter doucement le long de sa jambe et que l'envie qu'il avait mit tant de temps à faire taire avant de descendre manger se réveillait dangereusement.
"Oui, donc Hermione, dit-il en se raclant la gorge. Elle... Euh... C'est..." Il toussa un peu, tentant de rester maître de ses esprits. "Il est très bon ce poulet, professeur.
- Ah oui... Tu aimes?" Lui demanda-t-il, un sourire provocateur dessiné sur ses lèvres.
Harry inspira fort et ria nerveusement, avant de se tourner à nouveau vers Drago sans répondre à la divinité.
"Du coup oui, Hermione. Elle... Elle a vu mon écrin à trophées, et c'est toi qui était chargé de l'étudier au tout début de l'enquête quand elle l'avait trouvé à côté du corps de Satorio. Elle va remonter vers toi."
Le regard argenté du Serpentard s'assombrit, et la crainte qu'il y vit, censée alourdir l'ambiance de la cuisine, n'occulta absolument pas la chaleur de la main qui s'approchait dangereusement de son entre-jambe.
"Je m'y attendais, dis Drago. Je suis prêt à faire ce qu'il faut pour rester un homme innocent, quitte à mentir ou aller contre le système... Je sais que je vais regretter le choix que j'ai fait de te couvrir et te protéger, mais je pense avoir fait ce que je devais faire.
- J'évoquerai le sortilège de l'Imperium, dit Harry. Je dirais à 'Mione que je t'ai manipulé."
Le regard de Malefoy se troubla, ne comprenant pas ce qui le poussait à en faire autant pour lui.
"Quitte à ce que j'aille à Azkaban, expliqua le Gryffondor, autant que je vous innocente tous ici. Tu as beau avoir caché mes activités nocturnes pour de très bonnes raisons, Drago, le Magenmagot ne sera pas de cet avis. Donc si Hermione décide que ma place est à Azkaban, je veillerais à y être envoyé seul. Ce sera plus simple pour fuir. Et puis... Il y a mes enfants. Je veux pouvoir partir en sachant qu'ils peuvent compter sur vous trois."
Lily releva la tête de ses lentilles, inquiète.
"Ne t'inquiète pas ma petite lionne, je te prendrais avec moi, évidemment."
Il aurait préféré la laisser là. Pas par peur de s'encombrer ou par fuite de ses responsabilités familiales... Mais pour elle. N'importe qui serait plus en sécurité loin de lui plutôt qu'à ses côtés lorsqu'il s'enfuira, mais Lily avait ce passager noir en elle sur lequel Harry devait veiller.
Et Lily avait beau aimer ses frères, la connexion qu'elle avait avec son père surpassait toutes les autres, alors elle le suivrait sans réfléchir une seconde.
"Mais bien évidemment, dit soudainement Drago, rien de tout cela n'est sûr. Granger ne t'enverra peut-être pas à Azkaban. Donc, je propose que nous changions de sujet, dans le but évident de passer une bonne soirée en fam-.... Entre nous."
Harry opina : c'était une très bonne idée.
"Les vacances de Noël approchent, dit Astoria. Tes fils vont-ils passer les fêtes à Poudlard ?
- Pour le coup je n'ai pas le choix, puisque ma maison est toujours saisie par les brigades, répondit le Gryffondor. Je vais devoir me passer d'eux pour Noël.
- J'ai cru comprendre que Scorpius et Albus étaient amis, alors je me disais que nous pourrions peut-être laisser Scorpius à Poudlard aussi, non ? Comme ça ils passeront les fêtes ensemble." S'enquit la Faucheuse en se tournant vers son époux.
Malefoy macha en réfléchissant. "Le Manoir est grand, ils n'ont qu'à tous passer Noël ici, et rester jusqu'au Nouvel an."
Harry ouvrit grand la bouche. Jamais il ne s'était attendu à une telle proposition.
"Enfin, si ça te dis, Harry. Ne te sens pas obligé de...
- Non ! Non, c'est super. Je vais envoyer un hibou à James dès ce soir pour les prévenir pour la semaine prochaine. Et euh... C'est valable même si...?
- Mais oui, même si Granger te balance. L'ambiance sera pourrie, le fun sera absent et je devrais m'occuper d'une bande de dépressifs, mais ils seront tous ensembles."
L'Elu relâcha ses épaules, un peu rassuré de savoir que s'il part, tout s'organisera comme il faut.
Il se tendit brusquement, alors que la main qu'il avait obstruée de ses sens remontait plus haut encore sur sa cuisse, glissant doucement vers son flan intérieur. Il planta son regard vers son voisin de gauche, et il grogna lorsqu'il vit que Rogue mangeait sans sourciller.
Allumeur...
***
Harry raclait le fond de son yaourt avec acharnement, cherchant les moindres restes de nourriture dans le pot... Et un moyen de deviner ce à quoi Severus pensait.
Qu'est-ce qu'il allait se passer, maintenant que le repas était fini, que Lily avait été envoyée au lit ? Rogue allait-il lui proposer de monter avec lui ? Devait-il y aller et attendre qu'il le rejoigne ? Ou n'allait-il rien se passer du tout ?
Drago s'affairait à la vaisselle, tout en parlant à Astoria concernant l'organisation des vacances de Noël. Ils semblaient plutôt motivés à l'idée de faire un repas traditionnel et de placer un immense sapin dans le jardin. Mais le Gryffondor n'était pas sur de ce qu'il entendait, trop occupé à penser à autre chose.
Finalement, l'ancien professeur de potions se leva et posa sa main sur le bras de Harry, la faisant remonter en même temps qu'il se déplaçait vers l'autre bout de la table pour, lorsqu'elle arriva vers sa nuque, resserrer doucement sa prise dans un geste teinté de possessivité et d'envie.
Ce n'était pas une invitation à le suivre. C'était un ordre.
Severus disparut ainsi dans le couloir, laissant Harry fixer le mur fasse à lui, la bouche entre-ouverte et sa cuillère pleine de yaourt dans sa main. Il resta ainsi quelques instants, réalisant que même si le fait qu'ils allaient coucher ensemble était évident, il n'avait aucune idée de la manière dont les choses allaient s'orchestrer.
A commencer par son entrée dans la chambre.
Comment devait-il arriver dans la chambre à coucher de Rogue ? Déjà nu ? Torse-nu ? Habillé, et se défringuer de manière lascive en lui mettant sa rondelle sous les yeux tandis qu'il enlève son caleçon ? Oh mon dieu... Quel caleçon portait-il, de toutes manières...?
Harry, toujours assis à table, écarta discrètement le haut de son jean pour répondre à sa question. Noir, et propre. Il souffla, rassuré, quand Drago l'observait de loin, désabusé.
Est-ce que Severus aimait les strip-teases ? Ginny en faisait parfois à Harry, quand elle était vivante (c'est mieux), et il n'aimait pas trop ça, avait essentiellement envie de rire... Mais il savait que ça se faisait. Alors est-ce qu'il devait faire cela ? Avec de la musique ? Faire apparaître une barre ?
Et lui.... Est-ce que le Gobelin l'attendrait nu comme un ver ? Avait-il du lubrifiant ?
OH MY GOD, c'est moi qui rentre ou c'est lui qui rentre ?
Harry plaqua sa main sur sa bouche. Il avait envie de lui faire l'amour, de tout son corps. Mais malgré son âge et son expérience, ne savait pas comment il devait faire avec un homme.
Et est-ce que Rogue l'avait déjà fait ? Avec un homme ? Dans son bureau à Poudlard ? Après sa mort ? Avec une femme ? Et dire que pendant toute sa scolarité il avait préféré l'imaginer assexuel pour éviter d'avoir des visions d'horreur... S'il s'était renseigné il aurait eu plus d'informations à cet instant.
Est-ce qu'il allait être dominé ? Le dominer ? Comment le schéma de leur relation allait-elle se calquer sur ce rapport sexuel ? Harry se mit à geindre d'une voix aigue. Un. rapport. sexuel.
Tout ce qu'il détestait avec Ginny mais dont il rêvait en cet instant.
Et puis, il comprit.
C'était tout ce dont il rêvait en cet instant.
Alors il se força à stopper ce flot insupportable de craintes et de questions, se leva et posa sa serviette sur la table, avant de sortir de la cuisine d'un pas décidé.
"Je vais faire l'amour, à demain." Dit-il, le plus motivé du monde.
"Euh, d'accord." Accepta Malefoy, simplement debout dans la cuisine.
°°°
Severus chantonnait doucement dans sa chambre, ordonnant quelques affaires sur son meuble regorgeant de souvenirs de voyages. Un ricanement lui échappa, et il sourit, glissant quelques mèches de cheveux ébènes derrière ses oreilles.
Harry Potter avait beau avoir tué le Seigneur des Ténèbres et être devenu un tueur en série souffrant d'une addiction au meurtre, il n'aurait jamais le courage de venir le rejoindre. Et ça, Rogue le savait très bien.
Peut-être allait-il le taquiner encore, ou le frustrer un peu. Il ne s'était pas encore décidé.
Puis, sa porte s'ouvrit, l'interrompant dans ses marmonnements joyeux. Il se tourna, et fut sincèrement surpris de voir Harry entrer dans sa chambre.
"Alors professeur Rogue, ça vous amuse de passer votre main sur ma cuisse pendant le repas ? Qu'est-ce que vous cherchez à faire exactement ?"
Severus avait la bouche entre-ouverte, déstabilisé par l'audace. S'il osait, il admettrait même qu'il était embarrassé d'être mis face à ses actions provocantes.
"...Vous n'avez pas apprécié ? Répondit-il habilement.
- Être en public ne vous a pas dérangé ? Ou est-ce un contexte que vous appréciez particulièrement ? Que cherchiez vous à faire ?"
Harry parlait avec autorité. Il n'était absolument pas fâché, en témoignent ses yeux habités par le désir et l'avidité, mais avait un objectif qu'il était décidé à atteindre. Il ferait parler Severus coute que coute, et usait pour cela tout le talent que son rôle de père lui avait concédé.
Papa Harry voulait entendre Rogue admettre qu'il le voulait.
Et Severus se sentait vraiment dépassé par cette autorité nouvelle, comme si leurs rôles de toujours venaient d'être inversés. Il était censé être le plus malin, pas l'inverse...
"Je... je voulais jouer, un peu..." admit-il avec un sourire coupable sur les lèvres.
Harry s'approcha de lui et à quelques maigres centimètres de la divinité, glissa sa main sur son éternelle chemise noire en remontant jusqu'à son torse ferme.
"Vous vouliez jouer..." Répéta le Gryffondor, comme si la réponse ne le satisfaisait qu'à moitié. L'ascendance d'Harry était incontestable. Il aurait pu lui ordonner d'aller au coin et Severus l'aurait fait sans discuter.
Et il y avait cette main sur son torse... Pourquoi avait-il l'impression de perdre le contrôle de la situation ?
"Je... Voulais..." Articula-t-il à mi-voix, ses yeux d'ébènes perdus dans les éméraudes lumineuses de l'Auror face à lui. "...vous embêter..."
Harry sourit dangereusement. "Vous avez échoué." dit-il en approchant plus son visage et en fauchant ses lèvres avec férocité. Il glissa sa langue entre ses lèvres fines, et pressa son torse contre le sien dans un faible gémissement incrontrolable. "Vous m'avez excité." Corrigea-t-il après s'être détaché de sa bouche.
Severus resta bouche-bée et cligna des yeux plusieurs fois. Il s'étonna de sentir le feu lui monter aux joues et son coeur s'emballer. Il battait à tout rompre, bien plus fort que quelques heures plus tôt lorsqu'ils étaient sur le balcon. Aucune trace d'oxygène dans ses poumons, et a en juger sa vision de pauvre qualité, aucune trace d'oxygène nulle part ailleurs dans son corps.
Mais pourquoi ?
"Et je me demande si vous êtes capable d'en assumer les conséquences, Severus."
La divinité opina silencieusement et lentement, ayant beaucoup de mal à croire à la situation présente. Mais pourquoi autant d'incrédulité ? Pourquoi autant de réactions de sa part ? Pourquoi aussi peu de contrôle ? Qu'est-ce qui avait changé en un dîner ?
Il ferma les yeux, comprenant soudainement.
Il recevait.
C'était la première fois qu'il recevait sans demander et sans inciter à l'acte. Ce qui voulait dire qu'il plaisait à Harry autant qu'Harry lui plaisait, et c'était cette réciprocité qui lui faisait perdre tous ses moyens.
"Je n'ai pas entendu.
- Je... Oui. Si je vous ai excité, je... " murmura Rogue, si faible face aux lèvres si tentantes du brun aux yeux verts. Mais il voulait se faire embrasser, et recevoir encore.
"...Si vous voulez vraiment... Vous... Parce que je... Je suis..."
Severus ferma sa bouche, trop effrayé à l'idée que tel ou tel mot prononcé n'inverse à nouveau les rôles et qu'il redevienne si tôt celui qui donne.
Il voulait recevoir, il voulait être rassuré par l'initiative de l'autre guidée par l'envie, il voulait cette réciprocité. Il voulait savoir qu'Harry était attiré, qu'il le désirait... Il voulait croire...
Il voulait croire qu'Harry était amoureux.
Parce que lui, il l'était.
Tout d'un coup, le Gryffondor laissa tomber son sourire amusé et se recula d'un pas, comme alarmé.
"Vous allez bien ?" s'inquieta-t-il sincèrement. Severus fronça les sourcils, demandant silencieusement pourquoi une telle question dans un moment pareil.
"Vous pleurez." S'expliqua Harry.
Ah.
C'était donc ça qui glissait sur sa joue. Il écarquilla les yeux d'étonnement, et passa sa main sur son visage, sécha sa peau claire et ses longs cils.
Il sentait qu'un sanglot menaçait de le secouer, mais il ferma les yeux et garda contenance.
Pour la première fois de toute sa "vie", il était amoureux. Il n'avait aucune idée de comment garder silencieux ce flot de sentiments extrêmes qui se fracassaient contre chaque parois de son esprit et de son coeur.
Dieu est amour, pensa-t-il. Alors le Tout-puissant devait-être sacrément fort pour réussir à garder calmes de tels sentiments pourtant indomptables.
Il osa poser son regard sur Harry, qui était à mille lieues d'imaginer ce qui se passait dans la tête de la divinité.
Embrasse-moi. Ne me force pas à te le demander, s'il te plait. Embrasse-moi encore.
Le rouge et or baissa les yeux. "Je ne voulais pas vous mettre la pression.
- Pardon ?
- Je ne voulais pas vous mettre la pression. Je me suis dis qu'il fallait que j'arrête de me poser des questions, et que je fasse ce dont j'avais envie puisque vous aviez l'air d'être plutôt partant vous aussi. Mais je crois que je vous ai brusqué. Ce n'était pas mon intention, et j'en suis désolé."
Severus soupira. Comment dire les choses, sans les dire ?
"Vous vous méprenez, tenta-t-il. Si quelqu'un me brusque ici, ce n'est pas vous. Je suis assez indépendant pour me brusquer tout seul, et vous, vous pouvez continuer."
Il ricana. "Je crois que vous aviez l'intention de m'emmener au coin, Mr.Potter."
Harry relâcha ses épaules, détendu à nouveau. "Je ne pensais pas vraiment à ce genre de redressement." Dit-il en se rapprochant du son ancien professeur de potion.
Il l'embrassa, glissa ses mains dans ses cheveux longs et l'attira une nouvelle fois contre lui. L'étonnant épisode de l'unique larme jamais versée par Severus Rogue s'oublia bien vite, emporté par les deux bêtes qui se réveillaient dans chacun des deux bas-ventres du duo.
La férocité dont Harry avait fait preuve plus tôt reprit le dessus, et il déboutonna la chemise noire du Maître des potions pour aventurer ses lèvres humides le long du cou qui s'offrait nouvellement à lui.
Il le mordit, controlé par des pulsions nouvelles et vint apporter sa virilité chaudement excitée contre celle de son amant affamé. Severus se laissa conduire jusqu'au lit, convié à la débauche, et s'allongea, Harry s'invitant sur lui.
Leurs lèvres humides jouèrent longtemps les unes avec les autres, et enfin, le Gryffondor déshabilla complètement le Serpentard de sa chemise embêtante. Il balada sa langue sur la peau lisse de son torse musculeux, s'arrêtant avec passion sur les chaires rosées de sa poitrine.
Ses cheveux distraitement caressés par la main de Severus, Harry descendit plus bas encore, jusqu'à la naissance de la toison brune et intime de la divinité. Ses mains passèrent sur son entrejambe encore habillé mais tendu, lorsqu'il releva le visage.
"C'est okay pour toi ?" S'assura-t-il.
Severus opina, le souffle court. Qu'il y aille, bon sang !
Alors le plus jeune le déshabilla de ses tissus et libéra son sexe excité de ses dernières étoffes avant de doucement et lentement l'humidifier par sa langue provocante.
Il fut remercié par un doux gémissement de plaisir mal contenu par la divinité, qui serra un peu plus fort les courts cheveux qu'elle tenait dans ses mains. Harry le prit alors complètement dans sa bouche à la chaleur enivrante, allant et venant dans des mouvements si stimulants que son sujet manqua de perdre le contrôle plus d'une fois, respirant profondément pour rester maître de lui.
Enfin, le gryffondor relâcha sa prise pour remonter jusqu'aux lèvres de son amant corrompu par son indécente luxure, et l'embrassa à pleine bouche tandis que sa mains redescendit jusqu'entre ses jambes, se frayant d'un doigt humide un chemin jusqu'à là prochaine étape de leur ébat.
Severus, surpris par la tendresse du geste, sentit une immense chaleur traverser son corps, recouverte par une vague un peu plus forte chaque fois qu'Harry emmenait son index un peu plus loin. Il le retira, et ouvrant son jean à son tour en laissant percevoir son sexe gorgé d'excitation, laissa celui-ci entrer doucement en son amant.
Ils firent ainsi l'amour, lentement et profondément.
Il n'y avait pas de dominant et de dominé, il n'y avait ni soumission ni question de pouvoir. Mais Severus recevait ce qu'Harry lui donnait, et il se sentait fou de croire qu'un homme comme lui en avait le droit.
Après de longues allées et venues chaudes et humides, la divinité s'approchait de la jouissance, et a en deviner les tremblements du Gryffondor sur lui, la réciprocité était toute aussi vraie. Sa main vint se saisir du sexe du Serpentard qui ne pu retenir ses gémissement qu'en n'étouffant ses lèvres de celles de son amant, tandis qu'il se faisait masser avec la même ardeur qu'Harry entrait et sortait en lui.
L'instant plus tard, l'ultime vague de plaisir se déchargea de leur virilités excitées et Harry se laissa ainsi tomber à côté de Severus, tous les deux haletants.
Le plafond semblait très intéressant.
Il n'y avait rien dans leur tête. Aucun sens, plus rien, simplement une plénitude et une paix étonnante.
Harry sourit et dû admettre que le sexe était une chose formidable, quand on en avait vraiment envie.
Il fit glisser les draps sombres du lit de la divinité sur lui, la sueur rendue fraiche par l'air environnant le refroidissant, et passa sa main sur le torse de Severus. Celui-ci semblait toujours happé par le plafond, dans un autre monde.
Harry Potter vient de me faire jouir.
Il se décida à tourner sa tête vers lui.
"Tu es bloqué sur cet air étonné de puis si longtemps, que j'en viens à me demander si tu crois vraiment à ce qu'il vient de se passer." Dit le Gryffondor.
Severus sourit.
"Je suis un Dieu, ce n'est pas moi qui suit censé croire en quelque chose. Mais si je devais créer une religion, alors crois bien que ton cul en serait l'idole."
A suivre...
Le consentement c'est important ! XD Voila, du sexe, ça fasiait longtemps. Je vous cache pas qu'a cause d'événements recents, j'ai eu quelque blocage pour cette scène hérotique, d'où le temps d'attente entre ce chapitre et le précedent.
En espérant qu'il vous ait plu, passez une bonne journée !
Je vous aime fort :)