Ça fait deux heures que Jungkook est parti, et autant de temps que je me prend la tête.
J'avais une sensation étrange à son départ, comme des petits guilis dans mon ventre. La faim sans doute, c'est ce que j'avais naïvement pensé, espéré. Mais je viens d'engloutir le plateau de sushi que je me suis fait livrer et ça ne change rien du tout. Cette sensation revient chaque fois que je pense aux lèvres du capitaine se déposant lentement sur les miennes avant qu'il quitte mon appart'...
C'est ridicule, on a couché ensemble alors un simple baiser ne devrait pas m'atteindre autant, et pourtant il me hante, me dévore, me possède. Peut être bien que ce n'est pas ridicule tout compte fait mais plutôt effrayant. Oh oui ça l'est, ou néanmoins ça devrait l'être, mais j'arrive pas à avoir peur, et je n'arrive pas non plus à ne pas aimer ça.
Bref, même faire le devoir semble être au dessus de mes forces. Le deal n'étant plus d'actu, et ayant sûrement déjà validé mon année, je suis plus vraiment contraint d'avoir un A. Pourtant, j'en veux un quand même... Parce que ça reste important pour Jungkook, et puis, quel genre de partenaire je serais si je ne donnais pas mon maximum... c'est un question d'éthique, rien d'autre.
Rien d'autre... Peut-être bien que les papillons qui s'agitent bêtement sous mon nombril y sont quand même un peu pour quelque chose. Parce que oui, j'ai finalement compris ce qu'est cette sensation dans mon ventre : des foutus battements d'ailes que donne cœur, sûrement pour tenter de s'échapper de mon corps avant que Jungkook ne l'écrase tel le bourreaux qu'il incarne à ses yeux. Ouais, ça doit être ça ...
Quoiqu'il en soit, après avoir essayé de me mettre au boulot pendant plus d'une heure en vain, j'ai renoué contact avec la vraie vie : mon smartphone.
Taehyung l'a inondé de notif. J'ai reçu une dizaine de message de sa part sur tous les réseaux sociaux possible et imaginable ainsi qu'une quinzaine de ses appels, entrecoupés par quelques uns d'Hoseok. Mais derrière les tentatives qui portent le nom de mon camarade, j'imagine que ce n'est personne d'autre que Taehyung.
Ça me fait mal de l'ignorer, mais j'ai pas envie de lui parler pour l'instant. Et encore moins par téléphone. Il m'a menti, à moi, son meilleur ami qui lui dit absolument tout ! Je n'avais jamais pensé qu'il puisse me mentir un jour, je lui vouais une confiance aveugle. Mais maintenant c'est comme si le bandeau qui cachait mes yeux m'avait été arraché de force, m'obligeant ainsi à juger de la véracité de chacun de ses propos, de ses actes.
Est-ce que Taehyung a vraiment embrassé Suzi dans les toilettes des filles au collège ?
Est-ce qu'il y a vraiment eu quelque chose entre lui et le mystérieux brun de Busan pendant nos vacances passées chez mes grands parents ?
Est-ce qu'il ne restait vraiment plus de crème glacé à la framboise quand il avait fait les courses pour ma pendaison de crémaillère, d'où le fait qu'il s'était ramené avec un pot saveur rhum raisin que lui seul appréciait ?
Tout, je doute absolument de tout.
J'ai quand même fini par lui envoyer un message, pour lui dire que je suis en vie et qu'il arrête de me harceler, tout ça dans l'unique but qu'il n'aille pas placarder des avis de recherches dans toute la ville. C'est Taehyung, on sait jamais jusqu'où il peut aller.
Mais je suis rassuré, y'a rien dans les rues, pas de photo horrible de moi avec un gros "wanted" au dessus de ma tête. Comment je le sais ? Eh bien... je suis dehors... en route vers chez les Jeon ...
Sans commentaire.
J'ai hésité à y aller, vraiment, mais demain Jungkook et moi rendons nos devoirs, et peut être la seule chose qui nous lie réellement tout compte fait ... j'en sais rien. J'ai envie d'y aller, de le voir tant qu'il existe encore une excuse valable pour le faire.
Je passe le portillon des Jeon avant de toquer à leur porte, nerveux comme souvent, tendu comme jamais.
- J'vais ouvrir ! J'entends Jungkook depuis l'autre côté.
Je prends une respiration presque méditative quand sa voix me parvient. Je suis rassuré que ce soit lui qui m'accueille, et pas le coach, mais j'appréhende quand même sa réaction.
J'ajuste le col roulé de mon haut, celui que j'ai enfilé avant de quitter mon appart, celui qui masque la légère trace rose que Jungkook a laissé dans mon cou cette nuit. Elle me rend nerveux, cette marque.
La porte s'ouvre sur le capitaine, rictus en vu et biceps au vent.
Je remarque tout de suite qu'il s'est changé ...
Mes fringues ne devaient pas être assez bien pour lui. En tout cas, ce débardeur est illégal, ou devrait l'être. Blanc, échancré sous les aisselles comme pas permis. Je suis sûr que s'il vient à se pencher un peu trop, ses tétons jouerons à peek-a-boo avec mes nerfs.
- J'étais pas sûr que tu viendrais, m'avoue Jungkook en souriant l'air satisfait.
Je force mes yeux à remonter d'un étage.
- On a un devoir à faire j'te rappelle partenaire, je l'imite comme plus tôt chez moi mais avec beaucoup moins d'assurance que lui en avait eu.
Sa tête tilt sur le côté alors qu'il sourit de plus bel avant qu'il ne se décale de l'encadrement pour m'inviter à entrer.
- C'est qui ? Râle monsieur Jeon, probablement devant la télévision.
Ça commence bien.
Jungkook roule des yeux sans prendre la peine de lui répondre, même si je crois l'entendre jurer tout bas.
Bon, l'ambiance est définitivement merdique ici, mais j'ai connu pire.
- Bonjour monsieur Jeon ! Je le salue depuis l'entrée en me déchaussant.
- Ah Jimin-ah, je suis content !
Vraiment ?
Mes yeux s'arrondissent alors que je place mes converses sur le tapis, près des Timberlands déjà présentes de Jungkook. A côtés des siennes, mes chaussures paraissent vraiment p'tites, celles d'un hobbit presque.
J'essaye de capter le regard du capitaine, tachant d'y déceler une émotion quelconque suite à l'aveu de son père, mais il est fuyant. A la seconde où nos yeux se rencontrent il s'en détourne, l'air de rien, pire qu'une anguille. Son comportement n'a déjà plus rien à voir avec la façon dont il m'a accueillit, et je parle même pas de la différence avec quand on était chez moi. Mais bon, c'est comme ça qu'on traite les vilains p'tits secrets après tout, pas vrai ?
Qu'est ce qui m'a prit de signer ce pacte avec lui...
- Peut être que Jungkook va enfin arrêter de pousser la chansonnette maintenant que t'es là ! S'égosille monsieur Jeon entre moquerie et agacement.
- Qu'il est lourd...
Le capitaine pose son constat en soupirant. J'hausse les épaules en tachant de ravaler mon sourire. Alors comme ça le capitaine chante depuis qu'il est rentré... J'ai beau essayer, à cette pensée, mes lèvres finissent par légèrement s'étirer.
Je suis Jungkook au salon, salon où le coach nous attend les bras croisés, le menton relevé.
Même en dehors des cours, il me fait flipper. Jungkook est dominant de nature, ça se voit, et j'aime ça, mais le coach... c'est autre chose. Il a une aura digne des plus grands despotes, même si j'en ai jamais rencontré un personnellement.
- T'en as pas marre de te plaindre ? Demande sarcastiquement le fils.
Mais son père ne semble même pas l'écouter. Je me penche légèrement face au coach qui enchaîne en me fixant après avoir soupiré.
- J'te le dis, heureusement qu'il va faire carrière dans le baseball parce qu'il me casse les oreilles, pour rester poli.
Jungkook chante si mal que ça ?
Je lui réponds poliment par un sourire.
- On a compris, s'agace Jungkook en me faisant signe de le suivre vers la cuisine.
Pas cette maudite cuisine... j'avais espéré que... peu importe.
Mais le coach n'a pas l'air d'avoir envie de se taire et, devant le regard profond qu'il m'adresse, j'ose pas bouger.
- T'es gay Jimin ? Me balance t'il sorti de nulle part
J'aurais mieux fait de bouger.
- Euh.. Je..
Je déglutis comme je peux alors que les pores sur mon front semblent s'ouvrir pour en laisser s'échapper une bonne dose de sueur.
- Papa... gronde Jungkook. T'es sérieux là ? S'emporte t'il
- Ça va, c'est pas un secret non plus, contrecarre le coach avec légèreté. J'lui demande juste confirmation.
Je sens que ça va durer une éternité si je ne lui réponds pas, et puis j'ai pas honte qui je suis.
- Je.. Oui..
- Mais lui répond pas ! M'engueule Jungkook en se retournant vers moi.
Pourquoi j'suis là moi déjà ?
- Les femmes ça rend faible, reprend monsieur Jeon sans que je m'y attende.
Je papillonne des yeux pour me reconnecter à la réalité et fais naître un faux sourire sur mes lèvres que je retrousse légèrement.
- Elles rentrent dans vos têtes et foutent le bordel partout où elles passent. Des vraies plaies... Siffle t'il en tentant de faire passer son aigreur pour de l'humour. Regarde moi cet idiot, m'ordonne t'il d'un mouvement de menton en direction du capitaine.
Bêtement, je m'exécute.
- Mais putain c'est quoi ton problème ?! Crache le brun visiblement irrité par l'attitude de son père.
Et j'le comprend. Ça lui arrive de lui lâcher la grappe ? Sérieusement, plus jamais je critiquerai mes parents.
- Mon problème c'est que tu reviens de chez Yoongi avec le sourire jusqu'aux oreilles et en chantant comme un imbécile heureux. Et à moins que tu te sois enfilé ton meilleur pote, je sais très bien qui était l'heureuse élue.
Jungkook tombe des nues face à l'aveu de son père, et moi, je sais plus où me foutre. Je tâche de rester stoïque et de ne pas trembler, mais c'est compliqué. C'est moi "l'heureuse élue" et je n'ose même pas imaginer la réaction de monsieur Jeon s'il apprenait la façon dont Jungkook m'a pris sur mon canapé...
- Alors c'est ça le soucis ? Que j'm'envois en l'air ? Cherche à savoir Jungkook d'un ton étonné bien qu'irrité.
- Le problème c'est que tu le fais avec Jiyoon. Cette fille fout la merde !
La mâchoire de Jungkook avance de deux bon centimètres et ses narines se dilatent.
- Papa... Arrête... prononce difficilement le brun tant il est crispé.
- Quoi, j'me trompe peut être ? Accuse sèchement le père. Depuis cette histoire avec elle, l'équipe ça devient n'importe quoi !
Le fils avance d'un pas vers monsieur Jeon et moi je recule de deux bon mètres, l'oreille attentive. Est-ce qu'ils savent que je suis toujours là ?
- Non mais tu te fous de moi ? En quoi c'est sa faute au juste hein ?! T'es vraiment en train de lui reprocher ça ?
Le coach ne scille pas pendant que je n'en perds pas une miette. Qu'est-ce que Jiyoon a fait ?
- Jungkook sois pas plus con que t'en a l'air. Cette fille l'a cherché, on récolte que ce que l'on sème. C'est comme ça.
J'ai peur de comprendre. Très peur. Tout s'assemble comme un maudit puzzle alors que je n'en ai pas du tout envie. Mais c'est trop tard, les morceaux s'emboitent comme des foutus aimants éclairant ainsi ma lanterne et me faisant soudainement regretter l'obscurité de mon ignorance.
Jiyoon s'est fait agresser... Et je ne connais qu'un porc chez les Bangtan : Jackson.
Mais c'est impossible, je les ai vu se parler à la soirée, pas comme si de rien n'était, mais pas entre agresseur et femme bafouée non plus. Et puis, le coach ne reprocherait quand même pas à une fille de s'être fait violer. Ça n'existe plus les connards comme ça de nos jours, rassurez moi ?
Mais mes réflexions cessent soudainement, le puzzle dans ma tête s'écroule quand j'aperçois toute la rage qui émane du regard de Jungkook. Il a l'air de se contenir un max, si fortement que ça en est presque douloureux à regarder, et sûrement que ça l'est réellement pour lui.
- Plutôt que de lui en vouloir à elle, tu ferais mieux de virer les responsables de l'équipe ...
Malgré l'amertume dans sa voix, le self contrôle de Jungkook me bluffe. Si son père reproche vraiment à Jiyoon un viol... Ouais, faut avoir une sacrée maîtrise de soi pour pas tout envoyer voler.
- Me dis pas ce que je dois faire ! C'est mon équipe !
- Et t'en es fier en plus ! Entraîner une bande de chien !? Répond Jungkook du tac au tac.
- Ça suffit ! Prononce le coach avec force, ce qui me fait sursauter.
La joue du brun se fait pousser par sa langue alors qu'il fixe dorénavant le sol en contrôlant sa respiration.
- Ouais, ce serait pas mal d'arrêter de te donner en spectacle chaque fois qu'on a des invités... Réprimande le fils.
Définitivement, je suis du côté de Jungkook. Monsieur Jeon n'a aucun savoir vivre... C'est comme si j'étais transparent, et même si c'est pas totalement faux, il pourrait faire un effort.
- Rahhh... Grogne le plus âgé.
Il râle sûrement parce que son fils a raison mais qu'il est trop imbu de lui pour l'admettre.
Le capitaine pivote vers moi après avoir superbement soutenu le regard de son paternel qui a fini par balayer l'air de sa main et regarder ailleurs.
- J'suis désolé, prononce aussi doucement que possible Jungkook au vu de son état. J'aurais jamais dû te dire de venir. On devrait aller chez toi.
Mais c'était trop beau pour être vrai. Alors qu'un sourire franc se formait déjà sur mes lèvres, le coach revient à la charge, les sourcils suspicieux.
- Je croyais que ses parents voulaient pas d'invités.
Sortez moi de là... Des volontaires ? Non ? Faut tout faire soi-même...
- Ils.. sont pas là et.. ils seront d'accord. C'est pas un soucis, je le rassure en tâchant d'être crédible.
La bouche du coach se tortille alors que mes yeux vacillent entre les deux Jeon. Jungkook, lui, fixe son père assez durement, et si je dois me fier à sa tête défaitiste, je dirais que la cuisine va pas tarder à nous accueillir.
- Non non c'est hors de question, refuse monsieur Jeon en retrouvant un semblant de calme. Je t'ai dit que ça ne me dérangeait pas que tu viennes ici pour travailler Jimin, je veux pas que tu aies des problèmes avec tes parents. Déjà qu'un fils homo ça doit pas être simple, je veux pas en plus que tu leur mentes.
- Putain... S'esclaffe Jungkook. J'hallucine...
J'en pensais pas moins capitaine.
Mais je me retiens.
Peu importe si le coach a une dent contre moi, son fils, le monde entier ou qu'il soit juste un immense connard, si on a pas le choix que de rester ici, hors de question que les choses dérapent à nouveau. Mais rien ne m'empêche de lui faire comprendre ce que je pense, de manière douce.
- Mes parents n'ont rien contre mon homosexualité monsieur Jeon. Je pourrais entrer dans les ordres et devenir curé que ça leur serait égal, tant que je suis heureux.
C'est faux, archi faux, totalement faux et je déteste mentir, mais je crois que l'homophobie passe au dessus du mensonge, et de loin. Je continue de sourire innocemment, presque figé. Je n'ose imaginer ce qui se passe dans la tête de Jungkook à cet instant, et quand je m'autorise un léger coup d'œil vers lui, j'en ai un vague aperçu. Est-ce de la fumée qui sort de ses naseaux ? Sans doute.
Le coach se renfrogne légèrement et me toise de haut en bas, comme si je venais de sortir la pire connerie de l'univers.
- D'ou tu viens Jimin-ah ? Tu n'es pas de Séoul il me semble.
- Je.. Je suis de Busan, je réponds timidement, ne comprenant pas le changement soudain de sujet.
Un rire dédaigneux quitte la bouche fine du coach, tel un venin.
- Ah... les campagnards, soupire t'il en exagérant. Des simples d'esprit ! M'envoie t'il tel une gifle avant de regarder Jungkook. Comme du côté de ta mère, balance le père au fils.
Un juron s'échappe des lèvres du capitaine mais je crois que je suis le seul à l'entendre, Dieu merci. Si je passe outre le fait de m'être fait insulter de cul-terreux idiot c'est pas pour que Jungkook revienne à la charge. Pas que son père ne mérite pas de se faire rentrer dedans, mais j'aimerais que l'ambiance s'apaise.
Et c'est ce qui arrive enfin, après que le coach nous ait sommé d'aller nous assoir à table parce que "ça va pas s'écrire tout seul votre truc de physio", Jungkook et moi sommes seul dans la cuisine, le télé achat en fond sonore. Et comme d'habitude, j'me tape la mauvaise humeur du capitaine en tête à tête.
La prochaine fois que j'hésite à venir chez les Jeon, je fais un brainstorming. Dans la colonne "pour "on y trouvera Jungkook, bien évidemment, et dans celle "contre" tout le reste ! Le coach en tête de liste en grosses majuscules souligné trois putain de fois.
Quelques minutes passent durant lesquelles Jungkook se défoule sur le bitoniau de son stylo. J'écris, lui aussi, enfin je crois vu qu'on ne s'adresse pas un mot. Si c'était pour faire ça j'aurais pu le faire chez moi...
- Alors... comme ça tu chantes depuis que tu es rentré ? J'ose pour briser le silence.
Mais mon approche est clairement à chier. Voilà ce qui arrive quand je parle sans réfléchir. Jungkook se raidit, le pouce en suspend devant le satanée mécanisme du stylo qu'il s'apprêtait à écraser une énième fois. Ses grands yeux noirs se lèvent lentement vers moi, comme si je l'avais sorti brutalement de ses pensées avec ma question à la con.
- Désolé.. je voulais juste.. détendre le... Bref, laisse tomber.
Je secoue la tête et replonge sur ma copie, les joues en feu. Qu'est-ce qui m'a pris de lui dire ça ?
Le silence reprend, mais ne s'éternise pas.
- J'ai pas envie de rester là, balance Jungkook en même temps que son stylo sur la table.
Je regarde le capitaine, puis me retourne vers la porte du salon où j'arrive à distinguer le coach dos a nous, face à la télé.
- Mais ton père..-
- On s'en branle, me coupe Jungkook avec une assurance que je ne peux qu'imaginer avoir.
Je le fixe, lui et sa soudaine envie de s'émanciper.
- Partant ? Me défie t'il en souriant enfin.
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Chapitre corrigé par
park__selma<3