Entre ciel et mer

Da Joyce-C-Auteur

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Il y a la vie. Il y a l'espoir. Il y a les secondes chances, qui permettent de vivre pleinement. Et puis... Altro

BIENVENUE
PROLOGUE : quinze ans plus tôt.
CHAPITRE 1 : beurre doux et beurre salé.
CHAPITRE 2 : l'appât.
CHAPITRE 3 : archange.
CHAPITRE 4 : Némo.
CHAPITRE 5 : suis-moi.
CHAPITRE 6 : stalker.
CHAPITRE 7 : tu veux jouer ?
CHAPITRE 8 : Lola.
CHAPITRE 9 : le secret.
CHAPITRE 10 : ça va, je t'assure.
CHAPITRE 11 : un jour.
CHAPITRE 12 : ligne du cœur.
CHAPITRE 13 : le droit d'être en colère.
CHAPITRE 14 : remporter une bataille.
CHAPITRE 15 : seconde chance.
CHAPITRE 16 : juste un jeu.
CHAPITRE 17 : seul dans le noir.
CHAPITRE 18 : combien de temps ?
CHAPITRE 19: la liste.
CHAPITRE 20 : des trucs en tête.
CHAPITRE 21 : juste cinq minutes.
CHAPITRE 22 : ce qui n'est pas cool.
CHAPITRE 23 : tu ne tomberas pas.
CHAPITRE 24 : Ange, mon ange.
CHAPITRE 25 : je pense tout le temps à toi.
CHAPITRE 26 : sur ton cœur.
MESSAGE À MON BIEN DÉTESTÉ PLAGIEUR
CHAPITRE 27 : tu fais partie de ma vie.
Devinez où je suis :D
CHAPITRE 29 : je suis tombé amoureux.
CHAPITRE 30 : tout ce que j'avais à dire.
CHAPITRE 31 : t'as plus besoin de demander.
FAQ ?
CHAPITRE 32 : il y a mon prénom dessus.
FAN ART
Chapitre 33 : c'est trop tard maintenant, je t'ai eu.
Chapitre 34 : vert espoir.
Chapitre 35 : ne m'empêche pas de t'aimer
Chapitre 36 : Monsieur le professeur.
CHAPITRE 37 : à leur place.
CHAPITRE 38 : trouver l'équilibre.
CHAPITRE 39 : Toute petite.
CHAPITRE 40 : toute la vie.
CHAPITRE 41 : un souffle d'amour.
ÉPILOGUE
FAN ART 2

CHAPITRE 28 : retrouver sa place.

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Da Joyce-C-Auteur

Ange baissa les yeux sur sa tasse de thé fumante et grogna en constatant que le sablé qu'il trempait dedans venait de se casser. Il attrapa sa petite cuillère pour repêcher le gâteau et grimaça alors que sa texture molle fondait sur sa langue.

— Tu n'es pas obligé d'y aller si tôt, lui rappela son père. Célian peut se débrouiller, tu le rejoindras un peu plus tard dans la matinée.

— Non, c'est bon, s'entêta Ange.

Il termina son thé vanille en veillant à ne pas boire les miettes ramollies au fond de sa tasse, et rangea derrière lui. Laisser Célian s'occuper tout seul du marché lui paraissait inconcevable. Le réveil avait été compliqué et ses yeux restaient difficilement ouverts, mais il s'accrochait à sa volonté de retrouver ses habitudes. Dehors, le soleil ne s'était pas encore levé. L'idée de mettre le nez hors de la maison, de quitter sa chaleur, lui déclenchait des frissons.

— Je vais commencer à charger la camionnette, annonça Thomas.

Ange hocha la tête, sans vraiment le regarder, et regagna sa chambre pour s'habiller chaudement.

Il n'avait pas réussi.

La veille, il avait paniqué et s'était révélé incapable d'avouer à ses parents que Leïla et lui venaient de rompre. Leur annoncer qu'il aimait un garçon s'avérait bien plus difficile qu'il ne l'imaginait. Il ne voulait pas effacer leur sourire. La main de sa mère, qui reposait souvent sur son ventre, lui rappelait sa fragilité.

L'étudiant en droit s'assit sur son lit, la gorge nouée. Sa confiance s'effritait à mesure que le doute s'immisçait. Et si ses parents ne l'aimaient pas assez fort pour comprendre ? Le cœur serré, il attrapa son téléphone et ouvrit sa messagerie.

De : Ange.

À : Marin.

Passe une bonne journée. On s'appelle ce soir ?

Ange avait passé sa soirée de la veille avec Leïla et ses parents. Il avait simplement envoyé un message à Marin pour l'informer qu'il avait quitté la demoiselle. Il avait deviné son soulagement et sa joie, mais le soigneur animalier ne l'avait pas brusqué, se contentant de lui demander comment il se sentait.

Là, tout de suite, il avait envie d'entendre sa voix. Il avait besoin de son assurance, de son réconfort.

Ange finit par quitter la maison, afin d'aider son père à charger la camionnette. Habituellement, c'était sa mère et lui qui se rendaient au marché. Il n'avait pas besoin d'aide pour s'en sortir, mais son père avait insisté pour que Célian l'accompagne, puisqu'il s'occupait désormais du stand de la ferme, tous les samedis. Ange s'installa derrière le volant et conduisit les cinq minutes qui le séparaient de la place du village. Sa mauvaise humeur augmenta d'un cran lorsqu'il vit l'employé de ses parents lui faire signe, un sourire idiot plaqué sur les lèvres. Ange se gara sur son emplacement et descendit du véhicule.

— Salut. Tu vas bien ? questionna le rouquin. On a de la chance, il fait plutôt doux ce matin.

L'étudiant plissa les yeux en se demandant s'il plaisantait ou non. Ils n'avaient visiblement pas la même définition du mot « doux ». Tant d'enthousiasme de si bon matin cachait forcément quelque chose.

— Ça va. Et toi ? se força-t-il à ajouter, comme le voulait la politesse minimale.

— Tout va bien. Je vais commencer à installer.

À l'aise, Célian ouvrit les portières à l'arrière de la camionnette sans difficulté. Elles coinçaient depuis qu'Ange les avait enfoncées en reculant dans un poteau, mais le nouveau venu avait visiblement compris la technique pour les débloquer.

— Ange, quel plaisir de te revoir !

L'appelé se détourna et sourit en voyant les visages bienveillants qui l'entouraient. Il connaissait chacune des personnes qui faisaient vivre leur petit marché. Ils l'avaient tous vu grandir. Il salua avec plaisir son entourage, alors que ses repères se replaçaient. Son stand se trouvait toujours entre le marchand de légumes et celui du boulanger. Devenu l'attraction de la matinée, il répondit aux nombreuses questions concernant sa vie à Brest et ses études.

Il prenait à son tour des nouvelles, se plaisait à se remettre à jour. Pourtant, il dut s'excuser alors qu'il voyait au loin Célian disposer les fromages sur les présentoirs. Rien n'était à sa place. Il rejoignit son collègue et, une fois derrière le comptoir ses automatismes réapparurent. Il se remémora l'emplacement de chacun produit et les réorganisa selon sa convenance. Il serait bien plus efficace en connaissant la position exacte des articles, comme il en avait l'habitude. Célian l'observa faire en silence et il s'employa à ignorer son regard. C'était encore lui qui décidait, il avait fait ça presque toute sa vie.

Ange esquissa un sourire alors que les premiers clients se présentaient. Il identifiait toujours les mêmes, ceux qui se levaient tôt pour s'arracher les meilleurs produits. Plus qu'un marché, c'était un lieu de rendez-vous de tous les âges, une occasion pour les villageois de se réunir. L'hiver ne leur faisait pas peur. Heureusement, la journée s'annonçait fraîche, mais ensoleillée. Sa présence attira du monde à son stand. Il ne récolta que des sourires et des regards accueillant.

Ange s'étonna de voir que tous semblaient connaître Célian et l'apprécier. Il avait visiblement trouvé sa place au sein du village. Ça lui coûtait de le reconnaître, mais il se débrouillait bien. Il avait le contact facile, affichait toujours un sourire radieux, avec une pointe de malice. La gorge nouée, Ange se rendit à l'évidence : Célian pouvait le remplacer avec aisance. Il se débrouillait probablement comme un chef lorsqu'il se retrouvait seul.

L'étudiant adressa un sourire maladroit à une amie de sa mère en lui tendant sa commande. Il commençait à réaliser que ses parents s'étaient accommodés de son départ. Ils avaient appris à vivre sans lui. Même si c'était injuste de penser ainsi, il ne pouvait s'empêcher de se sentir blessé. Lui, ne pouvaient pas substituer le manque de ses parents à Brest.

— Je peux te laisser seul quelques minutes ? questionna Célian lorsqu'il y eut moins de monde.

Ange hocha simplement la tête et termina de servir les quelques clients qui restaient. Il s'étonna de le voir entrer dans une vieille maison surplombant la place. La propriétaire, Madame Micha, était décédée deux ans plus tôt et la bâtisse était abandonnée depuis ce temps. Célian réapparut dix minutes plus tard, mais se fit interpeller par la jeune femme qui tenait le camion de crêpes. Elle lui donna deux de ses spécialités et agita la main dans sa direction. Ange la salua en retour.

Lorsque son collègue revint, il lui tendit une crêpe au citron encore tiède. Sa préférée.

— Merci.

— De rien. Je crois que je n'ai jamais autant vendu qu'aujourd'hui, avoua Célian. Ils sont contents de te revoir.

L'étudiant acquiesça et prit une première bouchée. Quelque part, ces paroles le réconfortaient.

— Tu habites là-bas ? interrogea-t-il en désignant la maison à l'autre bout de la place.

— Oui. C'était la maison de ma grand-mère.

— Je vois. Je suis désolé pour elle.

Un nouveau silence s'étira entre eux. Ange refusait de céder à la curiosité. Pas avec Célian. Il ne voulait pas connaître celui qui le remplaçait.

***

Ange plongea son rouleau dans la peinture et l'égoutta avec soin. Il monta sur la chaise et le fit courir sur le mur, recouvrant la couleur blanche d'un vert amande pâle. Il avait choisi la nuance avec soin, en se questionnant sur ce que le bébé préfèrerait. Il ne pourrait connaître le sexe que le mois suivant, mais ses parents lui avaient assuré qu'ils l'attendraient pour le demander à l'échographie.

— Par pitié, Ange ! s'exclama Diane, en voyant son fils perché. Fais attention.

— Oui ! ronchonna l'étudiant en jetant un coup d'œil en direction du sol.

Tout allait bien avant qu'elle n'arrive. Son anxiété le contaminait, alors même qu'il ne s'était pas posé de question jusqu'ici. Il se stabilisa sur ses jambes et continua de peindre en suivant un mouvement régulier. L'odeur de la peinture devenait entêtante, la rotation du rouleau et son bruissement possédaient un côté hypnotique. La fatigue le rattrapait.

— Fais une pause, mon chéri.

Ange hocha la tête et termina le mur qu'il recouvrait. Il posa son rouleau et ferma le pot de peinture, avant de reculer pour admirer son œuvre dans son ensemble. Il avait plutôt bien avancé. Déjà deux murs arboraient la couleur verte. Il avait été décidé qu'un seul pan resterait blanc, sur lequel le prénom du bébé serait inscrit, au-dessus du berceau. Il leva les yeux vers sa mère, qui avait pris place dans le rocking-chair en bois et sourit en la voyant caresser distraitement son ventre. Depuis combien de temps ne l'avait-il pas vue aussi épanouie ? Il devinait à ses yeux bleus qui balayaient la pièce qu'elle songeait déjà à la place de chaque meuble. Cette chambre avait été la sienne jusqu'à ce que le grenier soit aménagé, puis avait été transformée en bureau. Qui aurait cru qu'un nouvel enfant grandirait entre ces murs ?

Ange s'assit sur un pouf, près de sa mère, et attrapa la tasse de thé qu'elle lui tendait. Son regard se posa sur la frise encore emballée qu'il avait choisie. Dans les tons verts, elle arborait un imprimé avec des feuilles et des dessins d'animaux de la jungle. À quel âge son petit frère, ou sa petite sœur, trouverait cette décoration trop enfantine ? Serait-il présent pour l'aider à la décoller ?

— Tout va bien mon chéri ? demanda Diane en passant une main dans ses mèches blondes. Tu as l'air bizarre depuis ce matin. Tu es sûr que tout s'est bien passé avec Célian ?

Ange ne songea même pas à se dérober. Il la laissa repousser ses cheveux en arrière, conscient que le geste l'apaisait autant elle que lui.

— Ça va. Je t'assure que ça s'est bien passé. Célian est... sympa. Il travaille bien.

Prononcer ces mots lui coûtait, mais ils ne représentaient que la pure vérité. Les remords lui nouaient la gorge. Il s'en voulait de se comporter ainsi avec le jeune homme, mais c'était plus fort que lui. Entre ce garçon et le bébé à venir, il avait la sensation de devoir retrouver sa place.

— Tu as pensé à des prénoms ?

— Il y en a trop, se plaignait-il. Comment n'en choisir qu'un ?

Cette course au prénom le rendait plus nerveux qu'euphorique. Il devait être parfait.

— C'est sûr que pour toi, le choix était évident, se rappela sa mère avec un sourire tendre.

Ange incarnait leur petit miracle, toujours là malgré les épreuves. Survivant miraculeux, minuscule dans sa couveuse.

— J'aime bien Charlotte, confia-t-il. Jeanne aussi. Et pour un garçon, Sacha.

Diane hocha la tête, songeuse. Ils discutèrent un moment de l'agencement de la chambre et de ce qu'il restait à acheter, jusqu'à ce que sa mère annonce qu'elle allait préparer le diner. Ange lui proposa son aide au moment où son téléphone vibra, suite à la réception d'un message.

— Je te rejoins, annonça-t-il.

Il ouvrit l'application et écarquilla les yeux en voyant la photo que Capucine venait de lui envoyer. Elle arborait fièrement un plâtre à son bras gauche, sur lequel Ambroise était en train de dessiner. Marin prenait la pause à côté d'eux, deux doigts serrés dans un bandage qui faisait le tour de son poignet. La légende accompagnant le cliché indiquait « Nous avons chu ». Sans réfléchir, il appuya sur la touche pour lancer un appel.

— C'était rapide, annonça Capucine au bout d'une sonnerie.

— Qu'est-ce que vous avez encore fait ? s'enquit l'étudiant en droit.

La voix d'Ambroise lui parvint, entre deux éclats de rire, qui lui certifiait que la scène avait été hilarante et, surtout, immortalisée sur son téléphone.

— Je voulais m'entraîner au patin à glace, pour impressionner un peu Aubin lors de notre prochaine sortie, expliqua la demoiselle. Ces deux-là ont bien voulu m'accompagner pour m'aider, mais je suis tombée et je me suis retourné le poignet. Marin s'est tordu un doigt en essayant de me rattraper.

Ange resta abasourdi quelques instants, alors que la scène se jouait dans son esprit. Il tenta d'étouffer un rire, mais échoua.

— Désolé, pouffa-t-il. Je vous laisse une journée et voilà le résultat.

— Aubin m'a promis de dessiner sur mon plâtre, donc ça va.

Ange esquissa un sourire et quitta la chambre du bébé pour monter dans la sienne. Il se laissa tomber sur son lit, la discussion de Capucine et Ambroise qui se chamaillaient en fond sonore. La demoiselle protesta et il entendit comme un froissement de tissu.

— Je n'ai même pas eu le droit au plâtre ! Pas de dessin pour moi, se plaignit faussement Marin.

L'étudiant frissonna en entendant le timbre de sa voix. La bouche asséchait de façon soudaine, il perdit l'usage de la parole durant de longues secondes. Quelque chose se tordait dans son ventre, alors qu'il devinait son sourire et sa malice. Son célibat lui sauta alors aux yeux. Plus rien ne l'empêchait de fondre complètement, il n'avait plus d'attache. Marin l'attendait. Il le retrouverait dans six jours.

Ange s'obligea à inspirer par le nez, afin de calmer son pouls qui s'emballait. Quel goût avaient les lèvres de Marin ? Ces mêmes lèvres qui avaient le pouvoir de le faire rougir de ses envies en prononçant simplement quelques mots, pourtant banals.

— Marin... souffla-t-il, avant de se reprendre. Ça va ? Tu dois garder ton bandage combien de temps ?

— Seulement quelques jours, annonça le soigneur animalier.

Les voix de Capucine et Ambroise lui semblaient plus lointaines, comme si Marin s'était éloigné. Il leur offrait un peu d'intimité.

— Je veux que tu sois entier, quand je rentrerai.

Un instant de silence plana, alors qu'une tension nouvelle, un brin familière, s'élevait. Ange avait parlé avant de réfléchir, mais il ne regrettait pas d'avoir avoué le fond de ses pensées. C'était comme formuler une promesse à voix haute. La promesse qu'il se passerait quelque chose, dès son retour.

— Pas de problème. Je t'attends sagement, ajouta Marin dans un souffle.

Ange se mordilla la lèvre inférieure, retenant sa volonté d'aller plus loin dans ce petit jeu de séduction. La présence de ses deux autres amis et le fait d'échanger sur le téléphone de Capucine l'aidaient à calmer ses ardeurs. Entendre la voix de Marin apaisait son cœur malmené. Même si les choses avaient un peu changé chez lui, le soigneur animalier restait le même. Il aurait tellement aimé qu'il soit avec lui, dans ce grand lit, afin de se blottir entre ses bras.

 - - - - - - - - - - - -

Bonsoir, j'espère que vous allez bien ! Voici le chapitre 28. Il n'est pas très long, mais il a son importance. Ange n'a pas réussi à avouer son petit secret à ses parents, mais quelque chose me dit qu'il ne devrait plus tarder... 🤗

Excusez-moi pour le retard, je ne pensais pas que je serais si fatiguée à mon retour de Brest. Je suis allée aux Capucins, l'endroit où la bande fait de l'escalade et où Marin montre la médiathèque à Ange ! 😍

À très bientôt ! Bonne soirée.

⭐️SAOT.

P.S : je ne sais pas si vous avez vu, mais j'ai commencé une nouvelle histoire BxB. Il n'y a qu'un chapitre pour le moment, la suite arrive bientôt. Si le cœur vous en dit, embarquez avec Camille et Cassandre dans "Si c'était à refaire". 💙

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