La journée passe lentement mais j'ai finalement décider de manger. J'en ai vraiment marre de passer des heures à regarder le plafond et attendre la visite de Théo. J'ai l'impression d'être une prisonnière avec Avery et Théo comme gardiens. Le soleil se couche et une journée de plus vient de s'écouler dans ma pathétique vie.
Après avoir reçue un morceau de pain de la part d'Avery comme dîner, je m'enfonce dans mes draps.
Une jeune fille semble vouloir m'échapper mais je ne sais pour quelle raison il faut que j'aille lui parler. Je me met à courir et alors que je suis à quelques mètre d'elle, celle-ci s'arrête pour me faire face.
- Ce n'est pas ce que tu crois. Les apparences sont trompeuse.
Je veux lui en demander plus mais tout ce qu'elle ajoute c'est :
- Je m'appelle Alyssa Carter.
Ce n'est pas possible. Elle finit par disparaître sous mes yeux.
J'ouvre soudainement les yeux et une silhouette étrange m'observe. Je m'apprête à crier mais sa main vient me couvrir la bouche.
- Chhhhhttt...c'est moi.
- Théo ! Mon dieu , qu'est-ce que tu fais ici ?!
Il vient s'asseoir à côté de moi avant de me répondre.
- Je voulais pas te faire peur. Dit-il simplement.
- Qu'est-ce qui ne va pas ? Demandai-je.
Il est bizarre et j'ai l'impression que quelque chose ne va pas.
- Je sais pas trop.
Je ne devrais pas lui poser la question, après tout Théo et moi ne sommes pas amis et puis je ne sais même plus si je dois être fâché contre lui ou pas.
- Raconte-moi. Dis-je enfin.
Même si c'est Théo, je n'aime pas le voir comme ça.
- Je sais pas si c'est une bonne idée.
- Je m'en fiche, si tu es ici dans cet état c'est pour une raison. Dis-moi.
Alors à mon plus grand étonnement, il vient s'allonger à mes côtés. Je ne recule pas et je décide de l'écouter.
- J'ai connu Avery quand j'étais jeune, c'était ma meilleure amie. J'étais vraiment une mauvaise fréquentation à l'époque. Je n'arrêtais pas de me battre et me comporter mal avec les filles. Je cherchais seulement à m'amuser. Avery traversait aussi une phase difficile et on est devenu ami très naturellement. Je lui confiais absolument tout. Je lui disais comment je me sentais, lui confiais mes peurs et mes faiblesses. Personne ne devait savoir qu'au fond j'étais plus fragile que je le laissais paraître. Elle a toujours tenus tous mes secrets et au moment où ma seule famille c'est à dire que mon père a été tiré, j'ai changé. J'ai arrêté de me confier à elle, mais elle savait pourquoi. Nous avons finis par sortir ensemble et depuis ce jour, je n'ai jamais remis en question notre relation. C'est comme si on était fait pour être ensemble. Elle me connaissait tellement bien, que j'étais près à écouter et exécuter tout ce qu'elle me conseillait.
Il s'arrête un instant alors je lui demande :
- Ça te fais mal d'être maintenant obligé de lui mentir ?
- Non justement. Je n'ai pas ce sentiment que je devrais ressentir. Je suis censé être mal de la trahir mais je ne le suis pas.
- Je suis désolé.
Je sais au fond que c'est moi qui ai boulversé sa relation avec Avery. Si je n'avais pas été là, il n'aurait pas à se sentir comme ça. Il lui ment pour m'aider.
Théo détourne son regard du plafond, le déposant sur moi et je souris légèrement.
- Non tu ne dois pas être désolé. Grâce à toi, j'ai compris qu'Avery n'est pas la fille avec qui je devrais être.
Soudainement, mon cœur se met à accélérer. Une chaleur me prend au niveau des joues. Heureusement que nous sommes dans l'obscurité sinon je ressemblerai à une vrai tomate.
- Alyssa ?
-Hm ?
- Est-ce que tu penses qu'un jour on pourrait devenir amis toi et moi ?
Étrangement je m'attendais pas à cette question. Tout sauf cette question. Cela signifie qu'après tout ce que nous avons traversé ensemble, il n'a jamais songé à ce que l'on soit amis.
- Donc pour toi on ne l'a jamais été ? Demandai-je.
- Non.
Vexée, je décide de me retourner sans lui répondre. Je l'entend rire, mais je vois pas en quoi c'est drôle.
- Alyssa ? Ne me dis pas que tu es fâchée ! Dit il en rigolant.
Je ne lui répond pas mais j'arrive à le sentir s'approcher de moi et il finit par passer son bras par dessus ma taille.
- Dis-moi c'est pas toi qui disait ne pas vouloir de moi ? Chuchote-t-il.
- Je ne veux pas de toi, Mayer's.
Je le sens se relever puis sa main passe sur mon bras me provoquant un milliard de frisson.
- T'en ai sûr ?
S'il ne s'éloigne pas, je sens que je vais faire une bêtise.
- Pour moi, tu ne peux pas être une simple amie.
La température semble être montée d'un seul coup. Je suis en plein débat intérieur et plus il se rapproche plus je sens que je ne vais pas résister très longtemps.
Et puis merde !
Je me retourne et sans même lui laisser le temps d'en placer une, j'attrape ses attirantes lèvres entre les miennes. Cette sensation si agréable que j'avais ressentie l'autre fois fait son retour. C'est comme si je ne pouvais pas me détacher de lui. Lorsque j'ouvre les yeux, les siens sont fermés et ses sourcils froncés. Il est tellement beau.
Un gémissement sort de ma bouche lorsqu'il s'écarte.
- Tu me promet de ne pas t'enfuir cette fois-ci ? Me murmure-t-il.
Je secoue la tête lui prouvant que je ne le ferai pas et il vient receler nos lèvres.
Je m'allonge doucement sur le lit et il fait de même en prenant appuie sur ces bras.
Ces yeux me fixent pendant un instant puis il ajoute.
- Vos désirs sont des ordres Mademoiselle Carter.
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