SCAR - Pour le plus grand mal

By speedtonio

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Retiré à ses parents et placé dans une famille d'accueil durant l'enfance, Oscar a mis de côté les coutumes d... More

Remerciements et Avertissements
PROLOGUE
Chapitre 1
Chapitre 1 (suite)
Chapitre 2
Chapitre 2 (suite)
Chapitre 3
Chapitre 3 (suite)
Chapitre 4
Chapitre 4 (suite)
Chapitre 5
Chapitre 5 (suite)
Chapitre 6
Chapitre 6 (suite)
Chapitre 7
Chapitre 7 (suite)
Chapitre 8
Chapitre 8 (suite)
Chapitre 9
Chapitre 9 (suite)
Chapitre 10
Chapitre 10 (suite)
Chapitre 11
Chapitre 11 (suite)
Quizz !
2ème Partie - Chapitre 12
Chapitre 12 (suite)
Chapitre 13
Chapitre 13 (suite)
Chapitre 14
Chapitre 14 (suite)
Chapitre 15
Chapitre 15 (suite)
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 17 (suite)
Chapitre 18
Chapitre 18 (suite)
Chapitre 19
Chapitre 19 (suite 1)
Chapitre 19 (suite 2)
Chapitre 20
Chapitre 20 (suite)
Chapitre 21
Chapitre 21 (suite)
Chapitre 22
Chapitre 22 (suite)
Chapitre 23
Chapitre 23 (suite)
Chapitre 24
Chapitre 24 (suite)
Chapitre 25
Chapitre 25 (suite)
Trailer
Tome 2 - L'heure de la vengeance
Tome 2 - Chapitre 1
Tome 2 - Chapitre 1 (suite)
Tome 2 - Chapitre 2
Tome 2 - Chapitre 2 (suite)
Tome 2 - Chapitre 3
Tome 2 - Chapitre 3 (suite)
Tome 2 - Chapitre 4
Tome 2 - Chapitre 4 (suite)
Tome 2 - Chapitre 4 (suite 2)
Tome 2 - Chapitre 5
Tome 2 - Chapitre 5 (suite)
Tome 2 - Chapitre 6
Nouvelle couverture
Tome 2 - Chapitre 6 (suite)
Tome 2 - Chapitre 7
Tome 2 - Chapitre 7 (suite)
Tome 2 - Chapitre 8
Tome 2 - Chapitre 8 (suite)
Tome 2 - Chapitre 8 (suite 2)
Tome 2 - Chapitre 9
Tome 2 - Chapitre 9 (suite)
Tome 2 - Chapitre 9 (suite 2)
Tome 2 - Chapitre 10 Non rédigé
Tome 2 - Chapitre 11
Tome 2 - Chapitre 11 (suite)
Tome 2 - Chapitre 12
Tome 2 - Chapitre 12 (suite)
Tome 2 - Chapitre 13
Tome 2 - Chapitre 13 (suite)
Tome 2 - Chapitre 14
Tome 2 - Chapitre 14 (suite)
Tome 2 - Chapitre 15
Tome 2 - Chapitre 15 (suite)
Tome 2 - Chapitre 16
Tome 2 - Chapitre 16 (suite)
Tome 2 - Chapitre 17
Tome 2 - Chapitre 17 (suite)
Tome 2 - Chapitre 18
Tome 2 - Chapitre 18 (suite)
Tome 2 - Chapitre 19
Tome 2 - Chapitre 19 (suite)
Tome 2 - Chapitre 20
Tome 2 - Chapitre 20 (suite)
Tome 2 - Chapitre 21
Tome 2 - Chapitre 21 (suite)
Tome 2 - Chapitre 21 (suite 2)
Tome 2 - Chapitre 22
Tome 2 - Chapitre 22 (suite)
Tome 2 - Chapitre 23
Tome 2 - Chapitre 23 (suite)
Tome 2 - Chapitre 24
Tome 2 - Chapitre 24 (suite)
EPILOGUE

Chapitre 16 (suite)

641 65 40
By speedtonio

Après avoir roulé quelques kilomètres sur les routes en pleine forêt, le camion de Yankee que nous suivons ralentit et tourne sur la droite, vers un petit hameau. Nous bifurquons dans une propriété un peu isolée dont nous passons le portail resté ouvert. Il est indiqué privé sur plusieurs panneaux et l'air tracassé de Paco, qui se mord l'intérieur de la joue avec nervosité, ne m'inspire rien de bon. Il n'a pas mis sa musique à fond et a baissé la visière de sa casquette sur son front. Ses yeux tels des radars en pleine action analysent chaque élément extérieur dans les moindres détails.

Une belle demeure en briquette rouge et au toit en chaume se dessine très vite à l'horizon. En suivant une allée assez sablonneuse, nous en faisons lentement le tour. Située au cœur d'un immense enclos à l'orée de la forêt, je suppose qu'il s'agit d'une ancienne réserve de chasse. Rien ne nous indique une éventuelle présence : aucun véhicule ne stationne dans le parc bien entretenu, arboré et fleuri, pas de chiens qui ne viennent à notre rencontre non plus, le calme nous accueille.

Les deux chauffeurs garent leur fourgon l'un à côté de l'autre, prêts à partir.

— Si tu descends, surtout tu lâches pas Diabla !

— Mais qu'est-ce qu'on fait là ?

Paco évite de me répondre et réajuste sa casquette avant de rejoindre Tito et Yankee qui sont déjà sous le porche. Un peu après lui, je quitte le camion et invite Diabla à sortir. Paco la sous-estime, il est loin de connaître l'ensemble de ses capacités. Je sais qu'elle pourra entendre bien avant nous l'arrivée de quelqu'un, à ce moment-là elle me préviendra. Elle est mon garde du corps et peut me sauver en cas de pépin. J'ai vite compris à l'attitude de mon frère que la situation n'est pas claire et cela me rassure de l'avoir à mes côtés.

Yankee paraît énervé, mais décidé. Il cogne fort sur la vitre de la porte tandis que Tito enfonce son doigt de façon excessive dans la sonnette. Je m'approche et tente un coup d'œil dans la demeure, mais des rideaux aux grandes fenêtres masquent les intérieurs.

— Il est midi et demi, il revient toujours mangé, le fou* ! indique Paco en regardant sa montre.

— J'vais te dire, si ça s'trouve, il est dedans et il veut pas nous ouvert ! répond Tito en s'allumant une cigarette.

Paco recule et fait les cent pas en réfléchissant. Il est préoccupé et ne prête aucune attention à ma chienne.

— Ça fait trois fois qu'on vient, ça me met à bout, là ! lance Tito en donnant un coup de pied dans la porte.

Il plonge ses mains dans ses poches, puis longe la façade en direction du garage. Sur son passage, il shoote dans un pot de géraniums qui se renverse et roule dans la pelouse. Il saisit la poignée, l'actionne et ouvre. Dans un premier temps, il paraît surpris, mais sans hésiter très longtemps, il s'introduit à l'intérieur. Aussitôt, Paco et Yankee le rejoignent tandis que je reste planté dehors ne comprenant pas immédiatement ce qui va enchaîner.

Je décide de m'allumer une cigarette, en attendant qu'ils veuillent bien m'expliquer avec précisons les détails de leur plan. Mes trois compères s'excitent et donnent des coups sans doute sur une porte qui leur résiste. Quand Tito ressort d'un pas décidé pour attraper dans le fourgon un pied de biche, j'en profite pour l'alpaguer et l'interroger.

— Mais vous foutez quoi, au juste ?

— Cet enfant de putain, il nous a jamais payés ! Recule le camion et viens nous aider à mettre les affaires dedans, on va pas non plus mettre deux heures ! m'ordonne-t-il en entrant à nouveau dans le garage.

En saisissant enfin l'objectif de notre intrusion dans les lieux, l'adrénaline monte d'un coup. Instinctivement, je caresse Diable pour évaluer sa nervosité et la rassurer. Je me dis que si le propriétaire débarque, nous allons avoir de sérieux ennuis. J'indique à ma chienne de s'asseoir et lui signale de ne plus bouger afin qu'elle guette. Mes frères et Yankee sont à l'intérieur, je n'ai pas le pouvoir de les faire ressortir.

Je réfléchis à ce qu'il se trame, la situation est différente d'hier. J'en voulais à Pierrot et je me suis vengé. Aujourd'hui, je suis confronté aux méthodes malhonnêtes. Ai-je vraiment envie d'agir ainsi ? Je suis toujours partagé et n'arrive pas à me décider. Ma conscience me tiraille et je ne sais pas si je suis capable de passer à l'acte, de voler pour voler, de délester des gens de leurs biens. J'aimerais trouver une autre solution à la hauteur de mes projets.

Je fonce à l'intérieur pour les empêcher de toucher à quoi que ce soit. Leur réaction est tout à fait infantile. On ne se sert pas chez les individus pour se payer, c'est hors la loi.

Mes confrères ne sont cependant plus dans le garage. Le pied de biche posé sur la marche et la porte arrachée m'indiquent le chemin à suivre. J'ose m'avancer dans la cuisine et crie pour tenter de les dissuader :

— Hey, mais c'est interdit de s'introduire chez les gens...

Personne ne me répond alors que je les entends tous les trois s'agiter. Ils ne prêtent aucune attention à moi. Je franchis le salon où je découvre Tito en train de débrancher le téléviseur.

— Oh là là ! Vous ne devriez vraiment pas faire ça...

— T'as reculé le fourgon ? me coupe Tito.

— Non...

Il soupire outre mesure en voyant ma mine apeurée, mais finalement m'oublie en portant l'objet de ses convoitises vers l'extérieur. Pendant ce temps, Paco et Yankee fouillent dans tous les meubles.

— Vous cherchez quoi ?

— Y a peut-être des bijoux ou des sous quelque part...

— Ah... Les bijoux, c'est plutôt dans les salles de bains ou les chambres en général...

Je me souviens de tous les livres d'enquêtes policières que j'ai lus et il est évident que les trois joyeux lurons sont des amateurs, comparés à Arsène Lupin et tous les personnages malhonnêtes qui illuminent mes nuits. Après quelques minutes d'observation, tous les défauts de cette intervention me sautent aux yeux : aucun n'a mis de gants, ils farfouillent de manière désorganisée, personne ne fait le guet, les fourgons sont garés en plein milieu de l'allée alors qu'il n'y a qu'une sortie, et le pompon, ils opèrent en plein jour...

J'ai très envie de prendre mes jambes à mon cou et de m'enfuir en courant. Je redoute d'être surpris par le propriétaire de la demeure, s'il venait à arriver, nous serions faits comme des rats.

Je repense également aux propos de Pierrot et ne veux pas devenir le vaurien auquel il songeait. C'est absolument contraire aux valeurs de travail qu'il m'a inculqué durant toutes ces années. Mais planté au milieu du salon, j'observe les membres de ma famille s'affairer à chercher. Ces personnes qui prennent aujourd'hui soin de moi et qui me soutiennent. J'ai envie de les aider, de leur donner moi aussi quelque chose et leur prouver que je ne suis pas ingrat. Impossible de les laisser tomber, je vois bien qu'ils ont besoin de moi, que je peux leur être utile. Ils ne doivent pas penser que je suis un dégonflé ! Sur le coup, être un des leurs, pas juste pour les bons côtés, est mon souhait le plus cher. Ils m'ont apporté leur soutien dans les moments difficiles, sans me juger et m'ont proposé du travail. Je ne dois pas me voiler la face, rejeter leur façon d'agir et de vivre, toutes leurs habitudes. Ils sont ma famille quoi qu'il advienne, nous avons le même sang, je suis un gitan, moi aussi. Après tout, leur cause est assez noble. Ils bossent pour gagner leur vie et un sale riche du genre de Pierrot ne les a pas rémunérés. Il a abusé de leurs services et a volé leur temps. Il n'a que ce qu'il mérite, profitons-en et mettons à exécution notre propre justice.

Plus vite nous chargerons, plus vite nous pourrons décamper. Alors, je fonce vers la chambre à coucher pour la fouiller de fond en comble. Je soulève en premier le matelas, puis le sommier et en examine avec soin la texture. Rien ne m'interpelle. Je retire les deux tiroirs des chevets pour les vider sur le lit et vérifier leur contenance. Du côté de monsieur, j'y trouve une chevalière en or que je glisse dans ma poche, et côté madame, quelques colliers fantaisie sans valeur.

— Hey Scar, t'avais raison, les bijoux sont dans la salle de bains... m'indique Paco en me rejoignant dans la chambre. Oh putain, t'y vas pas de main morte quand tu t'y mets...

Je tire les tables de nuit pour vérifier derrière et dessous, sans succès. Paco vide les tiroirs de la commode tandis que je me tourne vers le placard mural. Je balance au milieu de la pièce tous les vêtements pliés ou suspendus. Je ne fais pas dans la dentelle, je me dépêche et catapulte tout ce qui me passe dans les mains, pris de la même frénésie destructrice que quand je me trouvais avec Tito dans la palombière. J'attrape, arrache, jette sans aucune précaution. Une fois l'armoire vide, je suis encore plus enragé de n'avoir rien dégoté. Je me tourne vers un cadre géant affichant une photo de deux jeunes mariés. Je le saisis et avec toute la force dont je suis capable, je l'envoie s'écraser sur le sol. Le verre se brise sur le carrelage et lorsque je me retourne pour admirer les éclats, je repère le dos du cadre, tapissé d'enveloppes.

— Seigneur ! s'exclame Paco un large sourire aux lèvres... Toi, t'es malin !

Nous nous jetons en même temps sur le tableau explosé pour vérifier les contenances, et à notre plus grande satisfaction, nous découvrons quatre enveloppes de billets de cent francs. Je laisse mon frère les enfourner dans les poches de son blouson sans même prendre le temps de compter, puis il hurle en se dirigeant vers la sortie.

— Allez, on dégage !

Fou* : insulte

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