Love Colors

By LittleStaar144

1.6M 141K 43.5K

Quand Violette gifle un parfait inconnu aux cheveux bleus et aux gestes déplacés à la bibliothèque, il va de... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Epilogue

Chapitre 41

27.3K 2.5K 633
By LittleStaar144

— Tu as déjà fait ta valise ? demandais-je, en l'observant nouer ses lacets.

— Ouais ouais. Plus qu'à tout charger et on est parti de cet enfer, répondît-il avec enthousiaste, en se relevant.

Ciel embarquait sa valise d'une main, puis venait ensuite jusqu'à moi pour m'offrir avec une très grande gentillesse, une superbe tape contre les fesses.

— Allez on se casse d'ici ! Vivement qu'on retrouve notre hôtel et qu'on fasse nos affaires, reprit-il encore avec engouement, avant de descendre les escaliers.

    Je laissais échapper un soupir, mais décidais néanmoins de le rejoindre. Je cherchais du regard ma grand-mère qui était encore une fois, occupée dans sa cuisine. Sur la table centrale, je remarquais tout un tas de nourritures emballées, ou bien disposées dans des boites.

— Je vous ai préparé un casse-croûte. Vous avez intérêt de tout manger et de me ramener un jour mes ustensiles. Je ne suis pas votre potiche, déclara-t-elle en se retournant, alors que je souriais.

— Tu as fait tout ça depuis ce matin ? Juste pour nous ? repris-je, touchée.

— Non. J'ai fait ça en une heure, c'était du vite fait. Puis j'ai surtout fait ça pour toi. L'autre crétin ne m'a pas l'air d'être une lumière pour te faire à manger.

Quelle petite menteuse. Ça faisait bien au moins trois heures qu'elle s'affairait aux fourneaux.

Directement je venais lui offrir un câlin, la remerciant contre ses cheveux pour tout ce qu'elle avait fait. C'était vraiment la meilleure.

— Si le gamin n'en veut pas, garde tout pour toi. Il ira s'acheter un sandwich à la boulangerie, me dit-elle après la fin de mon câlin, tandis que j'acquiesçais.

Je l'aidais à mettre toute cette nourriture dans des sacs, avant de voir Ciel nous rejoindre. Directement il s'asseyait sur une chaise, nous observant avec intention faire nos petites affaires.

— Waouh, c'est qu'il y'en a pour un régiment dites-moi. On pourrait même en donner aux voisins, déclara-t-il d'une voix moqueuse.

— Ne lui en donne même pas une miette, me chuchotait ma grand-mère. Je vais lui faire un sandwich spécial avec la pâté de Titi.

Je laissais échapper un rire, pendant que Ciel haussait un sourcil, l'air méfiant.

— Quoi ? On parle encore de ma beauté ? questionna-t-il, sourire en coin.

— Non, répondît sèchement ma grand-mère, en reprenant ses affaires.

— Je vous offrirai des lunettes à Noël. Ce sera plus cool pour voir les vraies choses, pesta-t-il, alors que j'empêchais mon adorable grand-mère de s'emparer d'un couteau.

— La pâté pour chien reste quand même plus soft qu'un meurtre, lui conseillais-je, pendant qu'elle acquiesçait.

    Quelques minutes plus tard, toutes les affaires étaient désormais rangées dans les valises, le taxi n'attendant plus que nous. Nous nous trouvions maintenant à l'extérieur, prêts pour les au revoir que je sentais déjà être difficiles. Les yeux brillants et le cœur serré, je m'avançais vers celle que j'aimais tant, la serrant avec force dans mes bras.

— Ne pleure pas, ton maquillage va me tâcher, dit-elle, mais néanmoins avec une voix marquée d'une légère tristesse.

    Elle faisait la forte, mais je suis sûre qu'elle se retenait elle aussi de pleurer. De toute façon je ne l'avais vu pleurer que deux fois dans ma vie. Quand mon grand-père était décédé et quand Titi avait failli mourir en avalant un capuchon de bouteille.

Je ne pense pas qu'elle céderait aujourd'hui. Elle voulait rester forte devant moi.

— S'il se passe quoique ce soit avec la tignasse bleue, préviens-moi. Je pourrai t'envoyer par colis mes meilleurs couteaux, me chuchota-t-elle, en me tapotant le dos comme quand j'étais enfant.

— On n'ira pas jusqu'à là, ne t'en fait pas. Je t'appellerai bientôt et j'espère qu'un jour tu viendras me rendre visite.

— Ne t'en fait pas, ce n'est pas comme si j'allais crever demain. J'en ai encore pour cinquante ans à vivre et surtout pour faire chier mes voisins.

Je secouais légèrement la tête, mais toujours avec ce sourire que je ne pouvais empêcher de disparaître. J'espère qu'elle garderait encore très longtemps son fichu caractère.

— Et sinon, dis-moi quand tu seras enceinte. Je veux être la première à lui acheter un doudou. Et j'ai aussi commencé à lister les prénoms ; je te les enverrai par mail, finissait-elle avec son air sérieux, ce qui me provoquait un rire.

— Ah oui j'avais presque oublié notre fille. Mais tu es sûre que j'aurai vraiment un enfant avec cet énergumène ? questionnais-je, en pointant du doigt Ciel.

    Ciel qui était d'ailleurs en train d'enfermer le chien dans la cabane du jardin. Il ajoutait un balai et une pelle contre la porte, pour bien que Titi ne puisse pas sortir. Ah. Je vais peut-être faire taire mes sentiments et les oublier, toute compte fait. Il est étrange...

— Finalement je pense que je vais demander au jardinier, intervenait à nouveau ma grand-mère. Il a un fils de ton âge et tout aussi beau qu'un Dieu. Tu auras plus de chances dans ta vie qu'avec l'autre.

— Ok. Dans un an si je suis encore célibataire, envoie-moi son numéro, concluais-je, pendant qu'elle hochait la tête.

    Elle m'offrait un dernier câlin, puis c'était donc au tour de Ciel de prendre part au revoir. Il m'offrait néanmoins un regard, jugeant s'il pouvait ou non venir saluer ma grand-mère. Évidemment je lui faisais signe d'y aller, priant pour qu'elle ne le frappe pas.

— Ce séjour était très sympa. Merci de l'accueil et pour tout. Vous êtes géniale, déclara-t-il d'une voix un peu trop sérieuse, mais néanmoins sincère.

Bien entendu ma grand-mère le jugeait quelques instants, avant de se mettre sur la pointe des pieds pour lui offrir une bise.

— Prends soin de ma petite-fille. C'est la prunelle de mes yeux et je n'accepterai pas qu'on lui fasse du mal. Un coup de téléphone et je ramène mes fesses là-bas. Est-ce clair ?

— Euh ouais... je prendrai soin d'elle... dit-il, en revenant illico presto à mes côtés.

— On se barre, c'est bon, m'avertissait-t-il d'une voix basse, presque jeté dans la voiture.

    Je levais les yeux, puis le rejoignais ensuite. J'adressais de derniers sourires à celle qui comptait tant pour moi, me retenant de pleurer en face d'elle. La voiture démarra quelques secondes après, et nous nous éloignons petit à petit de la maison. Je m'enfonçais dans le fauteuil, entendant sans négligence le long soupir de Ciel. Il tapait ses genoux avec entrain, ne cachant surtout pas son bonheur de quitter ce petit village.

— Alléluia je suis vivant ! J'ai survécu et je pourrai marquer cela dans mon CV ! Vive la liberté, vive la vie ! s'exclama-t-il sans tarder, alors que je laissais tomber ma tête contre la vitre.

Ciel s'apercevait néanmoins que je n'avais pas l'envie de rigoler. Il penchait sa tête vers la mienne, son regard changeant quand il aperçut mes larmes.

— Oh non, chouchou ne pleure pas... Je ne sais pas quoi faire après, merde...

Ciel me colla contre lui puis glissait un bras derrière mon dos. Il posa sa tête sur la mienne, en essayant de me bercer comme un enfant.

— On la reverra, je te promets. Je poserai mes prochaines vacances en même temps que les tiennes et on s'invitera là-bas. Tu sais bien que je rigolais pour ce que je disais ; en vrai elle est chou et j'ai bien vu tout ce qu'elle a fait pour nous. »

— Alors chouchou ? Tu es d'accord ? On reviendra ensemble ? reprit-il, en me caressant la joue.

J'osais le regarder droit dans les yeux, pendant qu'il essuyait mes dernières larmes.

— Non. Je reviendrai avec mon mari, répondais-je, ce qui lui provoquait un sourire.

— Ah désolé chouchou mais je n'ai pas prévu de passer à l'église et d'acheter des alliances.

— Non mais ne t'inquiète pas, ce ne sera pas toi. D'ici là j'en trouverai un autre, dis-je.

— C'est ça ouais. Si tu trouves mieux que ma personne, eh bien appelle-moi, marmonna-t-il, n'ayant visiblement pas apprécié ma remarque.

Ciel jaloux, waouh. Il ressent donc bien quelque chose.

— Peut-être que physiquement il sera moins beau, je l'avoue, mais il y aura néanmoins de fortes chances qu'il m'aime plus, complétais-je. D'ici là on sera déjà marié avec trois gosses. Ma grand-mère sera donc dix fois plus heureuse de me revoir comme ça.

Je regardais de nouveau Ciel dans les yeux pour observer avec intérêt son visage se renfrogner.

J'avoue. Je faisais ça juste pour le faire chier et arrêter mes larmes de couler. Et mine de rien, c'est que ça fonctionnait plutôt bien. Quel bon remède que d'emmerder Ciel, dis donc...

— Tu es une putain de chieuse, me lâcha-t-il subitement, en me pinçant la joue.

Pour continuer de l'emmerder, je me forçais à pleurer une nouvelle fois, cela créant aussitôt la panique sur son visage.

— Mais je rigolais, c'est bon ! On se mariera, on aura notre Nuage, et on ira la revoir, ok ! Arrêter de pleurer je ne sais pas quoi faire, bordel !

    Ciel me serrait très fort contre lui et je comprenais qu'il ne supportait vraiment pas mes larmes. Je reniflais contre son t-shirt pendant qu'il me caressait les cheveux. Ciel restait un long moment comme ça, et j'avoue que ma tristesse disparaissait petit à petit grâce à lui.

—C'est bien, tu arrêtes enfin de pleurer. J'ai cru que tu allais finir dans le coffre, répliqua mon tendre et futur mari, toujours les mots pour me rassurer.

— Elle va me manquer, soufflais-je, avant de sentir ses lèvres s'écraser contre mon front.

— Je serai combler tout cela, ne t'en fait pas.

— Ça résonne tellement mal dans ta bouche.

— Tu vois le mal partout. Je suis un pur sain, tu sais.

Ciel commençait à me prodiguer de nouvelles caresses et je me laissais donc bercer par celles-ci. Il glissait ensuite sa main dans la mienne, l'air bien amoureux.

— Que tu es mignon. Un vrai ourson au chocolat, murmurais-je.

    Ciel retirait directement sa main, mais malheureusement pour lui je la reprenais et l'agrippais avec force. Je lui donnais un tout petit léger coup de tête, signalant bien qu'il devait arrêter de ruminer.

— Tu as de la chance que je t'apprécie, dit-t-il.

Sur ces dernières paroles, je fermais les yeux. J'étais contente d'une chose : j'arrivais enfin à le dresser. Quelques jours plus tard et il avouera vouloir faire sa vie avec moi, c'est certain.

**

    Arrivés à l'hôtel après ce trajet assez périlleux, je m'écrasais sur l'immense li. Évidemment Ciel ne tardait pas à venir me rejoindre, n'hésitant pas à me sauter sur le dos, quitte à me briser la colonne vertébrale.

— Dégage gros lard... pestais-je, avant de sentir ses mains glisser sous mon t-shirt.

— Tu sais que je suis un lard très appétissant ? Tu peux même me goûter maintenant, si tu le souhaites... ricana-t-il contre mon épaule, alors que je le repoussais.

    Une fois couchée sur le dos, Ciel se replaçait encore au-dessus de moi. Il me fixait d'un regard purement pervers, ce qui prouvait bien ses intentions. Il nous restait deux nuits à passer ici et il savait comment nous allions nous occuper...

— Tu n'en loupes jamais une, toi, soupirais-je, avant qu'il ne se rapproche de mon visage.

    Ciel commençait à m'embrasser, tandis que je glissais mes mains derrière sa nuque. Je souriais contre ses lèvres, encore amusée de voir cette couleur hideuse qui devrait bientôt partir pour le bien de tous.

— On ira chez le coiffeur demain matin. Je pense qu'il est temps de te rendre tes cheveux d'origines. D'ailleurs, c'est quoi ta couleur naturelle ? repris-je, pendant qu'il se reculait légèrement.

— Châtain foncé et toi ?

— Châtain clair.

— J'ai une idée, dit-il soudainement.

— Oh je ne préfère pas savoir, répliquais-je déjà.

— Arrête, mes idées sont toujours cool. Tu peux te teindre les cheveux en bleus ? J'ai trop envie de voir ce que ça ferait.

— Pardon ? Mais on sera super moche. Ça fera le couple tout bleu, c'est nul.

— Et puis d'abord tu as qu'à te teindre les cheveux en violet. Pourquoi ça serait à moi de le faire ? le contrais-je sans tarder.

— Parce que ça ne m'irait pas. Et puis j'ai déjà les cheveux pourris, on ne va pas en rajouter une couche, souffla-t-il, visiblement aucun de nous deux étant d'accord sur le choix.

— Dommage, on reste comme ça alors. Mais on prend quand même rendez-vous chez le coiffeur demain. Je me referai ma couleur et toi aussi.

— Ça marche, dit-il d'une voix bizarre, avant de me tomber dessus.

J'espère qu'on arrivera quand même à sauver ses cheveux...

**

    Les larmes aux yeux, je continuais de regarder mon reflet dans le miroir, totalement dépitée. Je suis au bout de ma vie. Je le déteste. La coiffeuse m'avait eu. Il m'avait eu. Je n'avais rien vu venir, trop préoccupée à être sur mon portable. Et surtout je croyais qu'elle testait de nouveaux trucs avec ses shampooing bizarres. Mais dès qu'elle avait commencé à me sécher les cheveux, j'avais immédiatement remarqué ce truc. Cette couleur hideuse que je n'avais jamais demandée, oh ça non.

Encore choquée, je n'avais pas remarqué Ciel qui s'était rapproché de moi, avec des cheveux flambant neuf. Bleu électrique, bleu flamboyant, bleu roi.

Comme les miens.

Mes cheveux étaient bleus. Il y avait quelques reflets violets encore présents, mais cette couleur dominante restait bel et bien ce bleu.

— Oh putain ça claque ! Tu es trop sexy, je te jure ! s'exclama celui que je voulais tuer, en touchant immédiatement mes cheveux colorés.

— On est assortis maintenant ! Ça pète de ouf ! Je suis trop content !

    J'inspirais longuement, fermais les yeux,réfléchissant à toute vitesse à ma prochaine vengeance. Je vais, je pense,donner un coup de fil à ma grand-mère. La pâté de chien ne sera pas suffisantpour ma vengeance, oh non



**



(Violette va désormais se renommer Bleuette ! 🖌 Il fallait bien que Cielou se venge, après tout ! Merci de tous vos commentaires sur mon dernier chapitre ! 😁

Continue Reading

You'll Also Like

100K 6.5K 62
LYDIA : 87kg pour 1.63 Aime plus la nourriture que sa propre vie Se sentait bien dans sa peaux.. est maintenant complexée par son poids. Follement a...
1.1M 58.3K 116
Dans ce roman a l'eau de rose, June nous plonge dans l'univers d'une femme amoureuse et tourmentée. Elle nous exprime avec ses mots faits de poésie...
183K 24.9K 62
[Tome 3 de la Fille Gelée, il est très fortement conseillé d'avoir lu les deux premiers avant de poursuivre sur ce tome ci.] Alors que tout semble dé...
4.5K 361 34
Il s'agit d'Albane une collégienne de 14 ans qui en voulant écrire à Zoé une amie à elle et se trompe de numéro. voici le destin d'une collégienne qu...